vendredi 5 septembre 2008

Célébration du cinquantenaire de l'Indépendance : L'ORGANISATION CONFIÉE À UNE COMMISSION NATIONALE

Elle est présidée par l'ancien ministre Oumar Hamadoun Dicko.

Dans deux ans, le 22 septembre 2010, notre pays célébrera le cinquantième anniversaire de son accession à l'Indépendance. L'événement est si important que quelles que soient les circonstances, il droit être célébré avec éclat.C'est justement dans ce dessein qu'une commission nationale d'organisation dénommée "Commission du cinquantenaire" vient d'être créée. Le décret de création de la commission (n°08-466 PM-RM) date du 5 août.

Un autre décret signé également par le Premier ministre mais le 19 août celui là, nomme le président de la Commission. Le choix a été porté sur Oumar Hamadoun Dicko, l'ancien ministre des Maliens de l'extérieur et de l'Intégration africaine. Celui-ci coordonne les activités de la Commission et veille à son bon fonctionnement. Le président est assisté d'un vice-président qui le remplace en cas d'absence ou d'empêchement.

Il dispose aussi de deux assistants et d'un personnel d'appui dont le nombre ne peut excéder trois membres. Il nomme ceux-ci par décision.Douze départements ministériels sont représentés dans la "Commission du cinquantenaire". Le gouverneur et le maire du district de Bamako en sont également membres. La Commission comprendra également des personnes ressources dont la contribution peut être utile à l'accomplissement de ses missions. La liste nominative des membres visés sera fixée par un arrêté du Premier ministre.

Le décret portant création de la Commission indique que celle-ci est chargée d'assurer la coordination et de concourir au déroulement des manifestations organisées à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance. A ce titre, elle propose un programme national des festivités et veille à la mise en oeuvre des activités programmées. Elle coordonne également l'organisation des festivités du 22 Septembre 2010 et des autres manifestations célébrant les dates-clé de l'accession du Mali à l'Indépendance.

La Commission participe par ailleurs à l'information et à la mobilisation des populations et des collectivités autour de la commémoration du cinquantenaire de l'accession du pays à la souveraineté nationale et internationale.Elle se réunit sur convocation de son président, chaque fois qu'il en est besoin. Elle peut constituer en son sein des sous-commissions chargées de la gestion de questions spécifiques et est assistée dans l'accomplissement de sa mission par la Commission nationale d'organisation des fêtes et manifestations officielles.

Le décret précise que les charges de fonctionnement de Commission nationale d'organisation du cinquantenaire de l'Indépendance sont imputables au budget national.

Source:Essor

CAN-Mondial 2010, Congo-Mali : Sans Frédéric Kanouté

Le canonnier des Aigles a déclaré forfait pour cause de blessure, tout comme le milieu de terrain El Hadj Mahamane Traoré.

Frédéric Kanouté sera le grand absent de la rencontre Congo-Mali comptant pour la 5è journée des éliminatoires combinées CAN-Mondial 2010 dont les phases finales se joueront respectivement en Angola et en Afrique du sud. L'attaquant du FC Séville a, en effet, déclaré forfait pour cause de blessure, tout comme le Niçois El Hadji Mahamane Traoré.

Selon le sélectionneur national, Stephen Keshi, "Fred" souffre d'un problème à la cuisse. "Je pouvais le faire venir, mais il n'allait pas être à 100% de ses capacités. Je préfère donc le laisser pour le récupérer en bonne forme contre le Tchad", a affirmé hier le technicien nigérian. El Hadji Mahamne lui, souffrirait des adducteurs et sera indisponible pendant quelques semaines.

Moussa Coulibaly et Cédric Kanté sont également blessés, mais ces derniers devraient être opérationnels dimanche contre les Diables rouges du Congo. "Nous avons des absents de taille, mais le groupe n'est pas constitué autour de 2 ou 3 joueurs. Une équipe de football est un groupe de 11 joueurs sur le terrain. J'ai confiance au groupe que j'ai sous la main.

Sur le plan mental c'est un groupe solide, ambitieux. Les joueurs ont du talent et sont déterminés à aller bien jouer afin d'arracher la victoire. Mais il ne faut pas perdre de vue que nous jouons à l'extérieur, contre l'arbitre et le public. Les rencontres à l'extérieur en Afrique sont difficiles. Je demande au public de prier pour nous et surtout d'être patient", a plaidé Keshi.Pour le capitaine Djilla, la rencontre contre les Diables rouges s'annonce difficile.

"C'est une rencontre importante pour nous et nous en sommes conscients", a assuré de son côté le milieu de terrain du Réal Madrid, avant d'ajouter que les rencontres sur terrain adverse sont toujours difficiles en Afrique. Le voyage de Brazzaville sera donc une opération commando pour les Aigles qui ont impérativement besoin d'un résultat positif pour se remonter le moral et bien préparer l'ultime match des éliminatoires contre les Sao du Tchad. Il faut rappeler que ce Congo-Mali marquera la 14è confrontation entre nos deux pays.

Pour l'instant, c'est l'égalité parfaite : 4 victoires de chaque côté dont la finale de Yaoundé 72 perdue par les Aigles (2-3) et 5 matches nuls. Dimanche au stade Alphonse Massamba Débat de Brazzaville, les Aigles doivent évoluer à leur meilleur niveau pour espérer éviter le scénario du 4 juillet 2004 lorsqu'ils avaient été battus 1-0 par ces mêmes Diables rouges dans les éliminatoires combinées CAN-Mondial 2006. Il s'agira pour Djilla et ses coéquipiers de se "lâcher" et d'aller droit vers le but recherché à savoir la victoire ou au moins le nul.

À Kabala, fief de l'Équipe nationale, l'ambiance est bon enfant et les joueurs affichent une grande confiance. Le groupe veut poursuivre sa belle série (3 victoires 1 défaite, 11 buts marqués et 5 encaissés) et cela passe par une victoire contre les Diables rouges qui avaient été surclassés 4-1 à l'aller. Les Aigles doivent se montrer plus incisifs devant les buts adverses et en même temps, rester solidaires de bout en bout.

Soulignons que tous les joueurs convoqués par Keshi sont déjà arrivés à Kabala, mais le technicien nigérian a décidé d'attendre le dernier moment pour communiquer la liste des 18 mousquetaires qui feront le voyage de Brazzaville.

Source:Essor

Ahmed Sékou Touré: LA LONGUE MARCHE VERS L'UNITÉ AFRICAINE

Du 28 septembre au 30 octobre 2007, le Club Ahmed Sékou Touré (CAST) de Bamako tenait la deuxième édition de sa "Semaine Ahmed Sékou Touré".

Les thèmes traités durant cette "semaine" ont fait l'objet d'un livre. A l'occasion du lancement de cet ouvrage, les responsables du club ont animé mardi une conférence de presse à laquelle ont pris part la présidente du CAST, Me Mariam Diawara, le secrétaire général du club Ahmed Sékou Diallo, le vice-président, Modibo Diakité.

Le livre de 220 pages souligne la pertinence et la pérennité des idéaux de Sékou Touré, les enjeux actuels du panafricanisme à la lumière de ces idéaux, le combat de l'homme et de ses compagnons de l'US-RDA pour l'unité africaine.Après une brève présentation de l'ouvrage, le vice-président du CAST, Modibo Diakité, a expliqué l'actualité du débat sur un panafricanisme qui a toujours motivé Ahmed Sékou Touré dans son combat.

Il est vrai que cet idéal caressé par tant de grands hommes de notre continent depuis plusieurs décennies a toujours buté contre des obstacles. "Il est important que l'on réfléchisse toujours sur cet thème au profit de toute la jeunesse afin que celle-ci puisse s'en approprier pour la réalisation de cette unité africaine tant recherchée", a-t-il précisé.Youssouf Traoré (86 ans), président d'honneur du club et compagnon de Sékou Touré, Modibo Keïta et Kwamé N'Krumah, a témoigné des aspirations politiques, des idées et des combats de ces vaillants fils de l'Afrique.

Après avoir souligné les difficultés qu'ils ont rencontrées, il s'est dit optimiste sur la capacité actuelle de la jeunesse africaine à relever le défi. Il a demandé à cette jeunesse de retenir deux dates importantes : 1957 (indépendance du Ghana) et 1958 (indépendance de la Guinée). La première date est symbolique pour avoir a été le point de départ de l'accession des autres pays d'Afrique subsaharienne à l'indépendance.

La seconde rappelle le "Non" de Ahmed Sékou Touré à la France."Ces deux dates doivent inspirer la jeunesse dans son combat pour la réalisation de l'unité africaine", a indiqué Youssouf Traoré en soulignant combien Modibo Keïta et Ahmed Sékou Touré partageaient les mêmes idéaux politiques.Les prochaines activités des clubs Ahmed Sékou Touré prévoient l'organisation de deux grandes rencontres sur l'ancien président guinéen. La première se déroulera du 12 au 15 de ce mois à Conakry et la seconde du 27 au 29 septembre à Paris.

Source:Essor

jeudi 4 septembre 2008

Échangeur du Babemba : ÂNES EN GOGUETTE

Les routes doivent être dégagées de tout obstacle susceptible d'entraver la circulation et d'occasionner des accidents.

Ce n'est pas un hasard si tous les obstacles sont soigneusement annoncés par des panneaux de signalisation ou des marquages sur la chaussée. La présence possible d'animaux sur la route est signalée aussi par des panneaux dont la présence signifie généralement la proximité d'un parc à bestiaux.

Si la probabilité pour les automobilistes et les motocyclistes bamakois de voir un tel panneau le long des grandes artères de la capitale, est nulle, le risque pour eux de croiser des animaux sur leur chemin, ne l'est malheureusement pas. Ces deux ânes en goguette sur l'échangeur du Babemba en sont la preuve.

L'âne, animal aussi utile que têtu, n'éprouve guère de considération pour les automobilistes et n'a, évidemment, aucune idée du danger encouru et occasionné sur cette portion de route où les véhicules roulent à vive allure. Heureusement, un policier vigilant a chassé les importuns. Où sont-ils allés ? Certainement divaguer sur une autre voie et créer d'autres dangers comme s'ils n'avaient pas de propriétaires.

Mais vous et nous savons qu'ils en ont avec lesquels ils partagent les mêmes défauts qui les ont
justement conduits sur l'échangeur.

Source:Essor

Quatre personnes assassinées à Ansongo : CONSTERNATION ET APPEL À LA RAISON

D'importantes patrouilles militaires sont déployées sur terrain pour retrouver les auteurs de ce crime qui ne doit pas rester impuni.

Le drame a fait l'effet d'un véritable électrochoc dans le cercle d'Ansongo et même au delà. L'enlèvement de quatre personnes à Hourara (village du cercle d'Ansongo) puis leur assassinat est un coup dur pour toute la zone où la bonne entente entre les communautés était déjà mise à rude épreuve par les attaques des bandits armés.

La tragédie s'est amorcée lundi quand des individus armés et portant des cagoules ont attaqué le marché de Hourara, un village situé dans le Gourma, dans la commune de Watagouna à la frontière avec le Niger. Lundi étant le jour de la foire hebdomadaire du village, les assaillants se sont directement dirigés sur le marché où ils ont enlevé quatre personnes de la communauté touareg.

Selon les autorités sécuritaires approchées, trois des victimes sont des Img (la fraction à laquelle appartient le commandant de la zone militaire de Gao). La quatrième victime est Daoussak. Mais les quatre hommes étaient tous commerçants. Certaines sources indiquent qu'ils ont tous été froidement abattus après leur enlèvement.

D'autres assurent par contre que la quatrième victime a été tuée par l'explosion d'une grenade. L'adjoint au maire de Watagouna et le chef du village de Karon ont pu voir les corps qui étaient déjà en état de putréfaction et ont ordonné leur enterrement. Ce sont les éléments de la patrouille partie de Gao pour se joindre à celle de Labbezanga qui ont procédé à l'inhumation des corps.

L'adjoint au maire de Watagouna et le chef du village de Karon ont animé une séance d'information et de sensibilisation pour prôner la cohabitation pacifique entre toutes les communautés vivant dans la région. Ils ont demandé l'implication de tous pour démasquer les auteurs de cet acte barbare qui ne peut être l'oeuvre que d'ennemis de la paix. Contacté par nos soins, le commandant par intérim de la brigade de gendarmerie d'Ansongo, l'adjudant Abdramane Haïdara, a relevé que le drame ne s'est pas passé sur le territoire relevant de sa compétence.

Il revient donc à la brigade territoriale de Labbezanga de faire toute la lumière sur le crime.Les soupçons des autorités sécuritaires se sont vite dirigés vers un mouvement d'autodéfense qui serait dirigé par un certain D.. La présence de celui-ci dans la zone ces derniers temps, n'était pas passée inaperçue des autorités sécuritaires.

Mais il avait toujours assuré que son séjour dans la zone entrait dans le cadre d'une simple visite en famille. Précisons au passage que D. est ressortissant de la Commune de Watagouna, précisément du village de Fafa considéré par certains comme la base d'un mouvement d'autodéfense de sédentaires.

Cet acte survient au moment où toutes les autorités locales (administratives et politiques) sont réunies à Gao dans le cadre des concertations régionales sur l'éducation.Le préfet du cercle d'Ansongo, Hamadou Barry, a assuré que ce crime ne restera pas impuni et que dans les tous prochains jours, un cadre de concertations local sera organisé pour calmer les esprits. Cette rencontre servira aussi à mettre tout le monde au même niveau d'information.

Au niveau régional, en attendant la réunion du comité de crise que préside le gouverneur de la Région de Gao, une forte patrouille a été dépêchée sur le terrain. Elle a pour mission de ratisser large pour retrouver les auteurs de ce crime odieux propre à attiser inutilement les tensions.

Source:Essor

Que sont-ils devenus ? Cheick Fantamady Keïta


Les aînés peuvent le confirmer. Cheick Fantamady Keïta n'a jamais été celui qui laisse le destin choisir pour lui.
Au moment où toute l'Afrique prédisait une riche et brillante carrière de footballeur au goaleador de Yaoundé 72, les vicissitudes de la vie ne lui facilitaient guère les choses. À 59 ans, marié et père de cinq enfants dont deux filles, l'ancienne gloire du football malien conserve toujours au fond de lui, les fraîcheurs de sa jeunesse.

L'ancien sociétaire du Réal qui vit en France depuis plusieurs années, vient d'effectuer un bref séjour à Bamako avec sa fille cadette Nana Keita et son époux Alexandre Cohard. Nous sommes venus rendre visite à la famille. Que devient donc Fantamady Keïta ? "Je suis un salarié dans une entreprise de manutention à Mourtieu dans le Savoie.

J'ai fait de la comptabilité et je m'occupe des armoires électriques pour l'électricité de France. Et cela depuis 15 ans" répond-il. C'est par le biais du sport que l'ancien goleador des Aigles a pris s'est retrouvé dans cette localité en 1985. "J'ai mis fin à ma carrière de footballeur et je me suis établi dans cette ville avec ma famille.

J'ai passé plus de 30 ans sans revenir au Mali, mais depuis 2005 je ne rate pas d'occasions pour revenir dans ma patrie", confie Fantamady Keïta qui a quitté le Mali après la campagne de Yaoundé 1972 en direction de la France où il était convoité par plusieurs grands clubs. "Salif Keïta avait pris des contacts pour moi à St Étienne.

La démarche n'a pas abouti pour la simple raison que les 5000 F français (environ 500.000F cfa) proposés par ce club comme salaire mensuel ne me convenait pas. Dans ma tête je devais aussi pouvoir poursuivre mes études. C'est finalement le docteur Loreal, un ophtalmologue breton qui travaillait à l'IOTA, qui m'a trouvé un contrat à Rennes.

J'ai fait trois saisons difficiles. Je tenais à poursuivre mes études, mais ce n'était pas possible de combiner sport et études. Les dirigeants rennais voulaient coûte que coûte que je me consacre exclusivement au football. J'ai donc claqué la porte et je suis allé à Philadelphie aux USA. Là aussi les choses n'ont pas marché. Le club américain n'a pas voulu accepter ma proposition de 10 millions de F cfa et je suis revenu au bout d'une année à Rennes. Par la suite, j'ai été constamment sollicité comme sauveur par beaucoup d'équipes.

C'est vrai que mon amitié avec Pironi, journaliste au quotidien français, l'Équipe m'a facilité beaucoup de choses en France, mais aussi en Espagne et au Portugal", raconte Fantamady Keïta. Selon notre compatriote, lorsqu'il est revenu en 1979 en France, il était alors âgé de 35 ans et ne pouvait plus prétendre au haut niveau.

C'est donc chez les amateurs de Chaumont que Fantamady Keïta posera ses valises à son retour dans l'Hexagone.De Yaoundé 72, Fantamady Keïta retient encore beaucoup de souvenirs, mais pas forcément des bons : "Le stage de préparation pour la coupe d'Afrique a beaucoup perturbé mes cours au Lycée Badala. Les dirigeants du Réal avaient évoqué à l'époque que la CAN allait coïncider avec le Bac, alors que je devais passer cet examen. Il y a eu beaucoup de rumeurs autour de cela.

Certains pensaient qu'on allait me faire admettre directement à l'examen. Sachez qu'après la campagne de Yaoundé, j'ai effectivement fait un examen spécial de Bac. Mais, les sujets qui m'ont été soumis concernaient des cours intervenus au moment où j'étais en stage avec l'Équipe nationale. Je n'ai pas pu les traiter et j'ai échoué. Cela m'a beaucoup perturbé, car je tenais plus aux études qu'au football. On a dit aussi que le colonel feu Tiécoro Bagayoko avait donné des promesses fermes à ce sujet. Il n'en est rien.

Tiécoro a beaucoup fait pour moi. C'est lui qui m'a offert un terrain que j'ai d'ailleurs construit. Cet homme m'a beaucoup aimé et a fait beaucoup de choses pour mes autres camarades. Paix à son âme", dira l'ancien attaquant des Aigles.Cheick Fantamady Keita a également quelques griefs contre les instances sportives du pays.

"J'étais dans une situation qui ne permettait pas de suivre la marche du football au Mali. Puis les responsables sportifs m'ont carrément ignoré. Je n'avais des nouvelles qu'à travers mes camarades et amis. Il y a aussi cette histoire de jubilé qui fait partie de mes griefs. Car j'avais fait des démarches au niveau de mes amis en France. L'Union nationale des footballeurs professionnels a collecté des fonds pour mon jubilé.

Lorsque nous avons pris contact en 1988 avec les autorités sportives du Mali pour l'organisation, elles ont traîné les pas. De son côté, la fédération m'a demandé de financer le jubilé. C'était une façon de boycotter. L'UNFP a donc répondu qu'elle préfère me remettre les 20 millions exigés par la fédération plutôt que d'organiser un jubilé.

Les responsables sportifs maliens m'ont dit d'attendre et à ma grande surprise, il y a eu des jubilés pour Métiou, Sadia Cissé et Cheich Diallo", regrette aujourd'hui l'ancien coéquipier de Bacou Dravé et Salif Keita Domingo qui espère rentrer définitivement au bercail après sa retraite.

Source:Essor

mardi 15 avril 2008

INSECURITE A KIDAL A qui profite l'assassinat du Commandant Barka Ag?

Dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 avril 2008 le corps sans vie d'un officier supérieur des forces armées et de sécurité du Mali a été découvert en compagnie d'un civil, tous deux froidement égorgés dans les mêmes conditions. L'on est en droit de se demander à qui profite ces crimes crapuleux et lâches?

LE PROTOCOLE D'ENTENTE DE TRIPOLI VIOLE

L'assassinat du Commandant Barka Cheick Ag Belkheir dans la nuit du 10 au 11 avril dernier à Kidal intervient au lendemain de la signature du protocole d'entente de Tripoli signé le 3 avril 2008 dans la capitale Libyenne entre le gouvernement malien et des représentants de la bande d'Ibrahim Ag Bahanga. Le protocole d'entente de Tripoli est un accord de cessez-le feu, d'arrêt définitif des hostilités, de la libération de tous les otages de part et d'autres.

Il faut rappeler que ce sont les rebelles qui ont sollicité la partie libyenne pour obtenir l'accalmie sur le terrain après que deux helicopteurs de combat de l'armée malienne aient pilonné leurs positions aux alentours de la ville de Kidal. Ces pilonnages aériens ont été un coup dur aux rebelles. L'assassinat d'un officier supérieur de l'armée malienne n'équivaut-il pas à la violation du protocole d'entente de Tripoli?

En attendant que les responsabilités ne soient situées dans cet assassinat, il faut rappeler que le Commandant Barka Cheick Ag Belkheir est un partisan et défenseur de l'Accord d'Alger de juillet 2006. Lorsqu’Ibrahim Ag Bahanga a repris les armes avec le colonel Hassane Fagaga, Barka Cheick Ag Belkheir a refusé de les suivre.

Dans un communiqué diffusé sur internet, les rebelles accusent le commandement de l'armée malienne basé à Kidal d'avoir assassiné un officier touareg et un civil également touareg du nom de Mohamed Ag Mossa.

Les bandits, dans leur déclaration, poursuivent que les combattants touareg qui sont restés dans l'armée malienne sont en train d'abandonner la ville de Kidal maintenant de crainte d'être les prochaines victimes. Justement, c'est ce que la bande de Bahanga a voulu chercher le 31 mars 2008 en créant la psychose à Kidal

CREER TOUJOURS LA PSYCHOSE A KIDAL DEMEURE L'OBJECTIF DE BAHANGA
En créant la psychose dans la ville de Kidal le lundi 31 mars 2008, les bandits qui agissent sous les ordres d’Ibrahim Ag Bahanga et Hassane Fagaga voudraient que la ville se vide de ses populations. De cette manière, ils entendaient distraire l'Armée Malienne qui allait s'impliquer afin que les gens regagnent leurs familles.

Entre-temps, ils allaient réussir à contrôler le tronçon Gao-Kidal et du coup bloquer tout ravitaillement de Kidal en vivres et munitions. En clair, les hommes de Bahanga voudraient assiéger Kidal qui allait tomber dans leur main. Leur plan a été vite déjoué par F Armée Malienne qui a initié le mercredi 2 avril un raid aérien qui a été couronné de succès.

Source:Nouvel Horizon

RENCHERISSEMENT DU PRIX DE LA VIANDE L’Etat s’active pour le retour à la normale

L’Etat est préoccupé par la flambée vertigineuse du prix de la viande. Pour l’approvisionnement correct du marché en viande et l’accessibilité de son prix aux populations, le ministre de l’Elevage et de la Pêche a rencontré hier dans les locaux de son département l’Apcam et les représentants des organisations professionnelles du sous-secteur de la viande.

Denrée de grande consommation dans notre pays, la viande coupe aujourd’hui le sommeil à des milliers de chefs de famille à cause de son prix élevé sur le marché. Le kilo de la viande avec os est cédé à 1500 F CFA et celui de la viande sans os à 1800 F CFA. Ce n’est donc pas fortuit que la question occupe le devant de la scène dans le concert général de la flambée des prix. Pourtant, ce n’est pas le bétail qui manque dans un pays à vocation agropastorale.

L’Assemblée permanente des chambres d’Agriculture du Mali (Apcam) et les éleveurs, acteurs de la filière, comptent beaucoup pour avoir une viande abordable sur le marché. C’est pourquoi, la ministre de l’Elevage et de la Pêche a décidé de prendre le taureau par les cornes en les invitant à prendre langue avec elle.

L’objectif était de discuter sur « l’évolution de la situation alimentaire » du cheptel en général et particulièrement de l’offre en tourteau et mélasse. Mme Diallo Madeleine Ba, a d’abord souligné les actions entreprises par son département pour contrecarrer les problèmes prévisibles d’approvisionnement en sous-produits agro-industriels, spécifiquement le tourteau de coton et de mélasse. A l’en croire, dans ce cadre, des campagnes de sensibilisation et d’information ont été menées afin d’imprégner les éleveurs de « l’usage rationnel de l’aliment bétail et du tourteau de coton ».

En amont
Cependant, les difficultés persistent, et le ministère de l’Elevage et de la Pêche, pour les atténuer, a pu obtenir des réductions sur les prix des produits agro-industriels, ce qui devrait contribuer à la réduction du prix de la viande. Ainsi la tonne du tourteau qui était vendue entre 125 000 et 135 000 F CFA de même que la mélasse.

« Après plusieurs négociations, nous avons pu obtenir un prix consensuel de 105 000 F CFA la tonne de tourteau. Il reste à faire actualiser les stocks disponibles et les sites d’enlèvement. S’agissant de la mélasse, Sukala-SA s’est engagée à mettre à la disposition des éleveurs, 50 tonnes au prix de 90 000 F CFA la tonne », a indiqué Diallo Madeleine Ba. Et la ministre d’inviter ses interlocuteurs à « l’enlèvement » du reste de tourteau et de mélasse.

Le département de l’Elevage et de la Pêche, qui entend participer à la concrétisation de la sécurité alimentaire promis aux Maliens par le président de la République dans son Programme de développement économique et social (PDES), attend des organisations professionnelles du sous-secteur de l’élevage et des autres acteurs du secteur, leur contribution pour que les Maliens voient le bout du tunnel en termes d’accès à la viande.

« Je vous demanderai, à vous les responsables de la filière bétail et viande, d’agir sur les différents maillons de la production, pour produire davantage et à moindre coût, afin d’assurer l’approvisionnement des populations en viande, à un prix raisonnable », a ajouté la ministre de l’Elevage.

Gageons que ces mesures et cette invite soient suivies d’effets conséquents et que les deux parties continuent d’œuvrer ensemble pour une issue « salvatrice » à la situation, pour le grand bonheur du peuple malien.

Source: Les Echos

SANTE PUBLIQUE Le Mali à la croisée des chemins

Les indicateurs de santé de notre pays sont parmi les plus bas au monde. La 4e Enquête démographique et de santé (EDSM-IV), qui est une confirmation de cet état de fait, fait des révélations alarmantes.

L’accès à des soins sanitaires de qualité est un casse-tête chinois pour les Maliens. Les défis sont énormes à relever dans un pays où les indicateurs de santé ont prouvé tout le long chemin à parcourir en matière de santé. La 4e Enquête démographique et de santé (EDSM-IV), qui a été réalisée d’avril à décembre 2006, est le témoignage éloquent de notre mauvaise posture sanitaire : politique inefficace, manque d’infrastructures et de personnels, surtout en milieu rural.

Dans ces zones, la fécondité fait des ravages parmi les adolescentes, dont « 36 % ont déjà commencé leur vie féconde : environ 30 % ont déjà eu au moins un enfant et environ 5 % sont enceintes d’un premier enfant ». Aussi succombent-elles très souvent à cause de leur âge, mais aussi à cause du manque de soins sanitaires requis.
Liée à la fécondité, la planification familiale laisse encore à désirer en dépit des « campagnes de sensibilisation » menées par les autorités. Les méthodes contraceptives sont peu utilisées et les enfants naissent successivement les uns après les autres dans des conditions extrêmement difficiles.

Conjuguées aux effets de la fécondité chez les adolescentes, la mauvaise politique de planification familiale produit une hécatombe dans les milieux ruraux.

Le paludisme est l’une des maladies les plus redoutées au Mali. Et l’EDSM-IV a révélé que le fléau prend des tournures inquiétantes. Et le paludisme est même la première cause de mortalité. « Au Mali, le paludisme demeure l’endémie majeure et la première cause de morbidité et de mortalité dans les groupes les plus vulnérables, notamment les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes », révèle l’enquête. Selon un médecin généraliste, « ce n’est pas la campagne de moustiquaires imprégnées offertes gracieusement aux citoyens qui peut vaincre le paludisme. Tout le monde sait qu’elle doit être précédée et suivie de mesures non moins importantes ».

Le VIH/Sida a toujours une présence significative au Mali malgré la création du Haut conseil national de lutte contre le Sida avec une « prévalence de l’infection par le VIH au sein de la population générale estimée à 1,3 % ». Ce taux demeure loin des avancées annoncées par les autorités pour magnifier leurs « efforts ».

En plus de ces quelques chiffres, l’enquête aura mis à nu l’incohérence de la politique sanitaire du gouvernement. Car, comment comprendre que des mesures soient appliquées à l’insu des bénéficiaires ? L’un des présentateurs des résultats de l’EDSM-IV a même avoué qu’il est difficile de mener un programme de santé efficace avec des citoyens majoritairement analphabètes. Il a voulu suggérer au ministre de la Santé d’appliquer la politique de son département en tenant compte des réalités des Maliens.

En tout cas, l’EDSM-IV sonne comme un appel à l’action en ce sens qu’elle a identifié une multitude de failles qu’il faut surmonter avant de parler des « progrès significatifs ».

Source:Les Echos

jeudi 10 avril 2008

Décès de l'ancien international malien Mamadou Keita "Capi"

BAMAKO -- L'ancien international malien de football, Mamadou Keita "Capi", est décédé mercredi à l'âge de 61 ans des suites d'une longue maladie, a-t-on appris de source sportive à Bamako, la capitale malienne.

"Capi", qui souffrait de cancer depuis plusieurs années, avait été le gardien de but de l'équipe nationale de football du Mali finaliste de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) en 1972, à Yaoundé, au Cameroun.

Reconverti en entraîneur, "Capi" a "coaché" l'équipe nationale du Mali et plusieurs clubs africains, dont notamment les clubs ivoiriens de l'AS Bouaké (nord du pays) et du Stade d'Abidjan, à l'époque où cette équipe comptait dans ses rangs Stephen Keshi, aujourd'hui coach national du Mali.

Mamadou Keita Capi a laissé derrière lui trois enfants.

FLAMBEE DES PRIX Les Maliens, ex-consommateurs de viande

Dans l’atmosphère de flambée générale, le prix de la viande s’est envolé à tel point qu’elle n’est plus consommée que par une infime minorité de Maliens. Le paradoxe est patent dans un pays à vocation agropastorale, où l’élevage constitue l’une des principales activités. Où sont passés les autorités et le PDES ?

« Combien coûte le kilo de la viande chez vous ici ? Bien que la Côte d’Ivoire ne soit pas un pays d’élevage mais plutôt importateur de bétail du Mali, le kilo de la viande sans os coûte 1000 F CFA chez nous. Ah pauvres Maliens ! », ironisait récemment un ressortissant de la Côte d’Ivoire à la suite de nos commentaires sur la cherté des denrées au Mali.

Cette moquerie peut faire mal si l’on s’en tient à la logique que le Mali a toutes les potentialités pour ne pas être sevré de cette denrée précieuse. Mais force est de reconnaître qu’elle est tout de même conforme à la réalité. Depuis quelque temps, les Maliens ont appris aux dépens de leurs bourses la hausse vertigineuse du prix de la viande.

Après la crise d’il y a quelques mois, les autorités étaient pourtant montées au créneau pour assurer les uns et les autres sur la spéculation. Un ouf de soulagement avait alors balayé tout le pays, surtout à Bamako. Mais c’était sans compter sur la poudre qui guettait les yeux des citoyens. Et ce qui devait arriver arriva : le kilo de la viande avec os est cédé à 1500 F CFA et celui de la viande sans os à 1800 F CFA. C’est à prendre ou à laisser.

Jadis consommée par la plus grande majorité des populations, aujourd’hui, la viande est absente du panier de la ménagère. Avec l’effritement continu du maigre pouvoir d’achat des Maliens, elle est devenue une denrée de luxe.

« La viande ne fait plus partie de nos condiments malgré l’affliction et le dommage que cela nous causent. Nous nous efforçons d’acheter les autres condiments pour ne pas mourir de faim. Les enfants ont toujours du mal à s’en passer. Mais que faire face à cette montée inédite dans la mesure où l’on continue de dire que tout va bien ? », s’apitoie F. C., une ménagère.

Les Maliens ne savent plus à quel saint se vouer et « nous continuons de souffrir ». En plus du calvaire quotidien, la célébration de fêtes religieuses comme le Maouloud a été affectée par la hausse des prix du bœuf.

L’exportation en cause
« Autrefois, lors des fêtes de Maouloud, mes voisins venaient me donner une grande quantité de viande, mais cette année je n’ai rien reçu. Tellement que j’étais habituée à en avoir, je me suis déplacée pour le leur demander. Ils m’ont simplement répondu que le viande était inaccessible maintenant », nous confie, une ex-consommatrice de viande. D’ailleurs, selon des témoignages, de nombreux travailleurs ont dérogé à la règle à Maouloud en n’abattant pas de bœufs comme ils en avaient l’habitude.

Les explications de bouchers sont tout aussi éloquentes. « Les clients ne se bousculent plus devant nos commerces. Souvent, nous rentrons bredouilles à la maison sans bénéfice conséquent. Nous congelons maintenant la plus grande de la viande, mais à force d’être congelée, elle perd en poids et n’est plus en état d’être achetée par les clients », regrette Mari Traoré, chevillard au marché de Lafiabougou.

Interrogés sur les causes de cette flambée, les uns et les autres mettent en cause la politique d’élevage des autorités. « Le Mali entretient des millions de bêtes par an. Où partent-elles ? Pourquoi les exporter si nous devons en souffrir après ? Nous avions pourtant averti les autorités qui avaient promis de prendre des mesures diligentes », s’indigne un membre du syndicat de bouchers.

S’agissant des dispositions à prendre, un consommateur ne digère pas le fait que la dernière crise de la viande n’ait pas servi de leçon aux autorités pour d’abord « prioriser » les Maliens. Car, argue-t-il, cette cherté qui, n’est pas irrémédiable pour un pays agropastoral, trouve sa source dans l’exportation « abusive » de bétails.

Sur le marché, c’est la ruée vers le poison fumé et autres. Bon appétit ex-consommateurs de viande !

Source:Les Echos

ASSEMBLEE NATIONALE: L’abolition de la peine de mort revient

Parmi les projets de loi qui doivent être examinés par les élus de la nation figure celui portant abolition de la peine de mort. Retour à la case départ.La volonté d’abolir la peine capitale a été exprimée par le président de la République lors de sa traditionnelle adresse à la nation à l’occasion du 22 septembre 2007.

Déposé sur la table de l’Assemblée nationale, le projet de loi avait été renvoyé par les élus de la nation lors de leur dernière session ordinaire et extraordinaire au motif qu’ils allaient se concerter avec leurs bases aux fins de propositions et suggestions. C’est la raison pour laquelle, l’intersession parlementaire a été mise à profit par les élus pour expliquer à leurs électeurs ledit projet de loi. A leur retour lundi à l’Hémicycle pour la reprise des travaux, il semble que la position de nombreux Maliens n’a pas beaucoup évolué sur la question.

Bon nombre de députés n’auront pas eu l’assentiment des populations quant à l’abolition de la peine de mort.C’est dire que c’est toujours le statu quo sur la proposition présidentielle qui, on s’en souvient, avait suscité remous et controverses. En réalité, nombreux sont ceux qui sont opposés au principe et estiment que le fait que la peine de mort soit dans les textes est une épée de Damoclès sur la tête des criminels et a un effet dissuasif. Depuis 1980, la peine de mort n’a pas été appliquée au Mali. Aujourd’hui, il existe des indices défavorables qui pèsent sur le vote du projet de loi par les parlementaires.

Dans le district de Bamako, les populations ont clairement fait savoir aux députés lors des séances de restitution et de débats sur le projet qu’elles ne sont pas pour son abolition. Il en est de même du cercle de Yanfolila. Sur les 12 communes de ce cercle, 10 ont poliment mais fermement opposé une fin de non recevoir à la demande. A ce rythme, le retour à la case départ est prévisible.Présentement dans le monde, la peine de mort est en recul sous la pression des défenseurs des droits de l’Homme et des ONG.

Le Conseil de l’Europe est aujourd’hui un espace sans peine de mort. L’abolition de la peine de mort est d’ailleurs devenue une conditionnalité d’adhésion au Conseil de l’Europe.Dans le reste du monde, la situation d’un pays à l’autre, même si la plupart des organisations internationales ont clairement condamné la peine de mort, pour l’année 2000, Amnesty International a établi les chiffres suivants : 108 pays ont aboli la peine de mort dans la loi ou dans la pratique, 20 pays abolitionnistes de fait conservent la peine de mort dans leur législation mais n’ont pas procédé à des exécutions depuis 10 ans.

Et 88 % des exécutions ont eu lieu dans 4 pays : Chine (plus de 1000 exécutions), Arabie Saoudite (environ 123 exécutions), Etats-Unis (85 exécutions) et Iran (environ 75 exécutions).Rédacteur(s): Mohamed Daou

Source:Les Echos

jeudi 3 avril 2008

ESCLAVAGE Une réalité au Mali

L’esclavage est une réalité au Mali. Malgré la ratification de nombreuses conventions le condamnant, la pratique inhumaine n'a toujours pas totalement disparu dans notre pays, notamment en milieu nomade.

Les violations des droits humains sous forme d’esclavage persistent encore dans notre pays en ce 21e siècle.

Iddar Ag Ogazide et son fils Ahmed sont des exemples. Iddar Ag Ogazide est un jeune Touareg noir âgé de plus de 30 ans. Il est né esclave. Son père et sa mère étant des esclaves. Le jeune homme s’est libéré des chaînes de l’esclavage depuis quatre mois. Son fils, prêté en décembre 2007 à une maîtresse, a été lui aussi rendu à la liberté la semaine dernière grâce à la gendarmerie de Gao. Mais les deux petits frères d’Iddar Ag Ogazide, adolescents et orphelins restent toujours sous le joug d’esclavage. Car, il semble qu’au regard de la loi, Iddar ne peut pas prétendre à leur libération. C’est aux intéressés de se plaindre.

Au cours d’une conférence-débats dimanche dans le cadre du 3e Forum de Temedt à l’Institut de formation des maîtres (IFM) de Gao, sur le thème « l’esclavage par ascendance : réalités actuelles, disposition à prendre pour l’éradiquer », le cas d’Iddar a été au centre du débats.

« Les cas de violation que nous avons dénoncés devant les tribunaux sont encore au point mort. Nous avons touché tous les ressorts pour que l’action judiciaire soit enclenchée mais la triste réalité c’est que justice n’est pas rendue dans le cas de Ekadaye. Justice n’est pas encore rendue dans l’enlèvement de Moumou, car il n’est pas encore retourné en famille. Le dernier cas, celui du battant Iddar est actuellement devant le tribunal de Gao », a expliqué le président de Temedt.

Stratégies pour l’éradication
Le conférencier dira que « tout le monde doit avoir l’information sur le caractère illégal des pratiques esclavagistes et analogues. Les victimes et les maîtres doivent être informés des lois qui les répriment et des poursuites qu’ils encourent. Nous devons renforcer les certitudes en mettant en confiance les personnes en situation d’esclavage et de servitude afin qu’elles comprennent que des recours existent pour les sortir et des ressorts existent pour les soutenir dans leur nouvelle vie ».

A ses dires, « les voies juridiques et judiciaires doivent être privilégiées. Le public doit être informé et sensibilisé sur le caractère néfaste de ces pratiques et de leur persistance dans la société ».

Après l’exposé de Mohamed Ag Akeratane, les participants mauritaniens, nigériens et maliens ont fait des contributions. Beaucoup ont témoigné sur des cas existant dans leurs circonscriptions respectives.

Il ressort des témoignages sur le cas malien que l’Etat doit conduire une étude sur l’esclavage ainsi que sur les discriminations. Cette étude permettra de faire l’état de la question, de montrer l’ampleur du phénomène par région et par groupe ethnique, les domaines socio-économiques où ces pratiques sont les plus néfastes avant de proposer des solutions pour leur éradication.

Temedt, association des Tamashek noirs entend conduire des actions de plaidoyer en direction des décideurs nationaux et internationaux, les pouvoirs (exécutif, judiciaire, législatif) afin d’amener l’Etat et les partenaires au développement à tenir compte de l’existence de l’esclavage.

Source:Les Echos

KALABANCOURA Le gouverneur sort l’artillerie lourde

L'opération de déguerpissement des trottoirs et des espaces publics récemment lancée par les autorités de la capitale ne rencontre pas l'assentiment des occupants qui dénoncent la méthode musclée souvent utilisée. Cependant, les populations, notamment les usagers de la route, soutiennent l'initiative et crient déjà victoire.

Mardi 1er avril 2008, à Kalabancoura, le gouverneur du district Ibrahim Féfé Koné à la tête d'une forte délégation soutenue par les forces de sécurité a fait une descente musclée pour déguerpir les occupants illégaux des espaces publics.

En plus de la destruction des kiosques et des étals érigés de part et d'autre des trottoirs, c'est sous le regard du gouverneur du district en personne que le Bulldozer s'est attaqué au grand espace public situé au sud du monument Sogolon (situé sur la route de l'aéroport) suscitant la joie des curieux sortis massivement pour assister à l'opération. Au centre d'une polémique, les occupants de l'espace se sont longtemps opposés à la volonté d'un homme d'affaires habitant le quartier et qui a tenté de les chasser du lieu à plusieurs reprises.

Selon le maire de la Commune V, Demba Fané, les études sont en train d'être menées pour l'exécution d'un projet d'exploitation de l'espace au profit de la population, une décision qui a suscité l'enthousiasme des populations de Kalabancoura.

En commune V, Kalabancoura se distinguait par ses grands espaces, ses rues assez larges qui offraient aux résidents un meilleur cadre de vie qui leur permettait de se mouvoir et de s'épanouir. Mais, à cause de la spéculation foncière le quartier s'étouffe aujourd'hui.

Au Mali, l'occupation anarchique des voies publiques est devenue un phénomène récurent dans les grandes villes, et principalement à Bamako où les espaces publics et les trottoirs sont transformés en marché par des détaillants.

Des hangars, des kiosques et autres panneaux publicitaires obstruent illégalement les domaines publics réservés normalement aux espaces verts ou d'autres cadres de divertissement au profit des jeunes. Conséquence : les passages sont devenus étroits.

Pour de nombreux observateurs, la bonne application du Projet d'appui aux commerçants détaillants (PACD), initié par les autorités, peut être un début de solution à l'organisation et à la rentabilisation du secteur pour l'heure mal exploité.

Source:Les Echos

Un cessez-le-feu conclu à Tripoli

Les premières discussions directes entre délégations rebelle et gouvernementale avaiaent débuté mercredi dans la capitale libyenne.Le gouvernement malien et le groupe du chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga, qui a repris les armes le 20 mars dans le nord-est du Mali, ont accepté jeudi de respecter un cessez-le-feu immédiat au cours de discussions à Tripoli, a annoncé un diplomate libyen.

"Les envoyés du gouvernement malien et de la rébellion ont accepté d'observer sur le terrain un cessez-le-feu à partir de jeudi 00h01" (locales et GMT), a-t-il déclaré sous couvert de l'anonymat.Ce diplomate participe à la médiation de la Fondation Kadhafi entre rebelles et gouvernement malien.Jeudi, les deux délégations doivent se rencontrer à nouveau "pour avancer davantage vers la paix", a-t-il poursuivi.

Les premières discussions directes entre délégations avaient débuté mercredi dans la capitale libyenne, parallèlement à une brusque montée de tension dans le nord du Mali. Un nouvel accrochage était survenu près de Kidal (nord-est) entre une colonne de l'armée malienne et un groupe identifié comme celui de Ag Bahanga, dont un proche a confirmé les affrontements.

Aucune source n'a été en mesure de fournir un bilan de l'accrochage, le premier enregistré depuis le début des pourparlers de Tripoli le 28 mars.Le groupe de Ag Bahanga a repris les armes le 20 mars en violation des accords de paix d'Alger signés en juillet 2006, qui avaient officiellement mis fin aux rébellions touareg au Mali.

En marge de ces affrontements, au moins huit personnes, dont cinq civils, ont été tuées par l'explosion de mines et 33 militaire maliens ont été enlevés par le groupe de Ag Bahanga."Ce qui était important, c'était d'avoir d'abord d'urgence le cessez-le-feu. Aujourd'hui (jeudi), nous allons aborder en détail tous les autres points, notamment la libération des otages, le développement du nord du Mali, l'allègement du dispositif militaire, et je crois que ce sera la fin", a encore expliqué le diplomate libyen à Tripoli, qui a rapporté que les discussions avaient parfois été "très animées".

"Après tout ça, nos frères maliens vont fixer une date pour se rencontrer à Bamako ou en Algérie, pour avancer dans les accords d'Alger", a ajouté le diplomate.Fin août 2007, le groupe d'Ag Bahanga avait déjà mis à mal les accords de paix en lançant des opérations contre l'armée. Il avait notamment enlevé une cinquantaine de personnes, les dernières ont été libérées début mars notamment.

Source:Cyberpresse

lundi 17 mars 2008

COUR CONSTITUTIONNELLE Amadi Tamba Gamara succède à Kanouté

C'est effectif, les neuf sages ont élu leur président en fin de semaine dernière. Et c'est l'illustre magistrat Amadi Tamba Camara qui eut l'honneur de diriger la prestigieuse institution pour les 7 ans à venir. Mais pourquoi donc a-t-on élu M. Camara ?

Pour comprendre le choix porté sur Amadi Tamba Camara par ses pairs, nous avons relu la composition de' la Cour Constitutionnelle avec pour référence les choix faits par le Président de la République, ceux fats-par le président de l'Assemblée Nationale et ceux faits par le Conseil Supérieur de la Magistrature.

Notons par ailleurs que le Conseil Supérieur de la Magistrature est préside par le Présidant de la République. C'est ce qui nous avait fait croire au choix Manassa Dagnoko, mais surtout en raison de l'image de la dame de fer.

Mais à la relecture, noue avons compris que les choix du Conseil Supérieur de la Magistrature ne sont pas nécessairement ceux qui conviendraient au Président de la République et ne seraient peut-être pas mieux indiqués que ses choix personnels.

Nous avons également jeté un regard rétrospectif sur les anciennes personnalités qui ont dirigé la Cour Constitutionnelle.

Et tout a commencé avec Feu Abderrahmane Baba Touré, paix à son âme, suivi de Feu Abdoulaye Dicko, paix à son âme, et de Salif Kanouté.

Nous avons compris que la Cour Constitutionnelle, par l'élection de Amadi Tamba Camara, respecte une tradition en portant à sa tête un choix fait par le Président de la République, de surcroît à son dernier mandat. Mais quel choix ?

En effet, Amadi Tcmba Camara est l'un des trois membres nommés par le Président de la République, qui les a tous connus de très près pour avoir travaillé directement avec eux.

Parmi eux, Mme Dao Rokiatou Coulibaly, née le 3 juin 1950, mariée et mère de trois enfants, titulaire d'un Master en criminologie, Chargée de mission "à la Présidence de la République au moment de sa nomination.

Ensuite Boubacar Tawati, né en 1955, marié et père de six enfants, Administrateur civil de classe exceptionnelle, 3ème échelon, Secrétaire général de la Cour Constitutionnelle au moment de sa nomination, Secrétaire général de la Présidence de 1990 à 1991 avant d'être nommé après le 26 mars 1991 Conseiller technique du Président du CTSP.

Quant à Amadi Tamba Camara, ne en 1947, donc doyen des membres nommés par le Président de la République, marié et père de huit enfants, il a gravi tous les échelons de la magistrature.

Il fut Conseiller technique du Président du CTSP (1991-1992), premier Procureur général près la Cour d'Appel de Mopti, Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Kayes, juge de paix à compétence étendue de Kita..., Conseiller au Ministère de la Justice, Directeur national de l'Administration de la Justice (2002-2004), Conseiller technique au ministère de la Justice, Chef de Cabinet du Ministre de la Justice (2004-2007).

Ce magistrat de grade exceptionnel est Chevalier de l'Ordre national, Officier de l'Ordre national, Ambassadeur de paix, certificat délivré par la Fédération internationale pour la paix. 'I parle quatre langues français, anglais, espagnol et bambara.

C'est dire que les raisons sont suffisantes pour expliquer le choix porté sur Amadi Tamba Camara. Son parcours l'atteste, la confiance du Président de la République le justifie. Et l'espoir est tout à fait permis avec cette nouvelle Cour pleine d'hommes et de femmes de valeur. Mais attendons de les voir à l'œuvre.

Source: Zenith-Balé

INCENDIE A GAO Un enfant calciné, animaux et matériels brûlés

Ce fut horrible l'incendie qui a endeuillé Gao le samedi 15 mars 2008 à 15 h. C'était sous un soleil d'aplomb à Aldjanabandia, quartier habité entre autres par des Bêla, autrefois esclaves des autochtones de la contrée. Généralement pauvres, les Bêla habitent dans des cases même en ville. Malheureusement, ce samedi fut celui de tous les dangers pour les logements en paille. Le feu est passé par là. Les habitudes changeront-elles ?

Dans la même cour, l'incendie a emporté 8 cases, 2 hangars et tous les matériels. Pis, on a constaté les restes d'1 enfant, 1 bœuf, 1 âne et 3 moutons calcinés. Le bilan fut lourd dans cette concession. L'enfant, du nom de Malick Mohamed, était âgé de seulement 4 ans.

Et l'on ne savait pas encore, jusqu'au moment où nous mettions sous presse cette information, ce qui a provoqué l'incendie. Cependant à Gao, tout le monde pointe le doigt accusateur sur les autorités pour négligence face à l'installation des maisons en paille à travers la ville.

Ces cases sont généralement habitées par les Bêla qui transportent leurs habitudes villageoises en ville. Or pour s'installer dans une ville, il en faut l'autorisation délivrée par les autorités locales.

C'est pourquoi leur responsabilité est en cause dans cet incendie.
En tout cas, il y a des situations que les pauvres se complaisent à vivre au motif du manque de moyens, malgré les risques à encourir.

C'est pourquoi il revient aux autorités de créer les conditions d'urbanisation de la ville en faisant respecter la loi. A quand donc la fin de cette anarchie qui déteint l'urbanisation de la ville et cause des dégâts considérables ?

Source: Zenith-Balé

Pour entraîner les Aigles du Mali: Keshi veut 12 millions par mois

La question d’entraîneur des Aigles du Mali tarde à être résolue. Et le public sportif est en droit d’éprouver de grosses inquiétudes d’autant que la FEMAFOOT propose un entraîneur qui coûterait plus cher à l’Etat malien par rapport à Jodar, sans que sa compétence soit suffisamment établie. Le dernier mot revient sans doute au ministère de la jeunesse et des sports qui devra faire preuve d’une plus grande rigueur pour sauver le football malien. Contrairement au chronogramme annoncé, le nom du nouvel sélectionneur national n’est toujours pas connu.

La date limite fixée par le département des sports à la fédération malienne de football n’a pu être respectée. C’est finalement aujourd’hui, au dénouement de la réunion de la commission, que la FEMAFOOT va communiquer officiellement le nom de Stephen Keshi avec ses prétentions salariales. Initialement prévue pour s’achever le vendredi dernier, la réunion qui regroupe le département des sports, la FEMAFOOT et le Comité national olympique et sportif pour plancher sur une feuille de route pour le football malien a été prolongée à aujourd’hui encore.

Sans savoir pourquoi les travaux traînent tant, l’on peut imaginer que le département refuse de se laisser mené en bateau. Selon toute vraisemblance, les hommes du ministre Hamane Niang, malgré leur souci de mettre la FEMAFOOT à son aise dans l’exécution de sa responsabilité, seraient toutefois en train d’être également minutieux sur des points essentiels. Comme pour dire que délégation de pouvoir ne veut pas dire laisser-aller.

Et à ce rythme, le département pourrait déjà faire éviter des erreurs d’amateurs qui ont très souvent miné la gestion de notre football.La feuille de route attendue devrait permettre au football malien de retrouver ses honneurs à la fois au niveau du football des jeunes mais aussi permettre à l’équipe A de faire des progrès. Beaucoup de Maliens reposent leur espoir sur les épaules du ministère de la jeunesse et des sports qui doit faire preuve de plus de rigueur envers ceux qui ont été loin de reconnaître leurs responsabilités dans le recul actuel du football malien, et qui n’ont jamais voulu faire leur méa culpa.

La déception des uns et des autres est d’autant plus grande que la FEMAFOOT n’arrive pas à proposer un entraîneur de haut niveau et à grande personnalité pour prendre l’équipe nationale en main ; alors que de grands entraîneurs comme Luis Fernandès, Phillipe Troussier, Wahid Hallidozic, Henri Michel, Henri Kasperczak, Roger Lemerre sont disponibles et accessibles. Surtout qu’un problème de traitement salarial ne devrait pas se poser.Mais, la fédération a sa préférence pour des raisons qui lui sont propres.

L’étonnant, c’est que ce nom n’est même pas tenu secret, et des sources révèlent qu’il a même été signé un préaccord avec Stephen Keshi. Le Nigérian demanderait la somme de 12 millions par mois pour s’engager avec le Mali. Le rôle de responsable de la direction technique nationale serait confié à un technicien local.Aux yeux de nombreux analystes, cette prétention salariale agréera difficilement le ministre Hamane Niang.

D’autant que Jean François Jodar qui occupait cumulativement les postes d’entraîneur national et de directeur technique national percevait la 1ère année de son contrat, le salaire net de 9 825 000 F CFA, et 11 790 000 F CFA la 2è année. Conclusion : Stephen Keshi pourrait coûter plus cher alors que dans le bon sens, un Africain coûte moins cher qu’un Européen. Ce qui aboutit à affirmer que les négociations n’ont pas été bien menées avec le technicien nigérian. C’est pourquoi d’ailleurs, il devra revenir à Bamako à la demande du département des sports pour éclaircir certaines zones d’ombre.

En attendant, le temps presse, et cela si fort que la sélection nationale a match amical le 25 de ce mois contre l’équipe A’ de la France et 4 matchs des éliminatoires combinées CAN/CM 2010 au mois de juin.

Source: L'Aube

Confidentiel du Républicain

Qui a tué Modibo Keita ? Qui a tué Abdoul Karim Camara dit Cabral ? Ces deux questions sont revenues à plusieurs reprises sur les lèvres des intervenants, dans la salle de conférence de l’Institut national des arts (INA), à la faveur du lancement du livre « Ma vie de soldat» du Capitaine Soungalo Samaké, le samedi 15 mars 2008.

Mais, malheureusement, elles n’ont reçu aucune réponse claire. En ce qui concerne la mort de Modibo Keita, le Capitaine Soungalo Samaké a invité l’auditoire à lire le livre pour se faire une idée de l’instigateur principal de cette mort. Mais, le cas de Cabral n’a reçu aucune piste de réponse. Personne dans la salle n’a voulu tenter l’aventure.Pour la paix au Nord : La France donne 12 véhicules à l’armée malienneMichel Reveyrand De Menthon, ambassadeur de France au Mali, au nom de l’État Français, vient de remettre 12 véhicules tout terrain à l’armée malienne.

Au cours de la cérémonie présidée pas Natié Pléa, ministre de la défense et des anciens combattants, l’ambassadeur français a indiqué que “cette aide ponctuelle aux forces armées maliennes en matière de mobilité terrestre, vise à appuyer les efforts du Mali dans le face à face délicat qui l’oppose aux éléments armés agissant dans le nord du pays”. Mieux, il a estimé que cela venait concrétiser les engagements que la France avait pris lors de la signature de l’Accord d’Alger en 2006 et du forum de Kidal en 2007.

Il n’a pas caché que ces véhicules permettront au Mali de constituer une unité d’intervention rapide.Mais, l’ambassadeur de France au Mali reste persuadé que « la combinaison de moyens en apparence très différents tels que les unités méharistes, les avions ultra légers et les véhicules d’intervention rapide, doit permettre de constituer l’embryon d’un système de forces cohérent et adapté aux menaces qui se font jour ».

Pour sa part, le ministre malien n’est pas entré dans les détails. Il s’est contenté de dire que «cet équipement moderne parfaitement adapté aux réalités topographiques de notre pays contribuera sans nul doute à renforcer les capacités opérationnelles de nos forces armées».Cercle de Macina : Des paysans dénoncent le jugeDans plusieurs villages de Macina, des paysans sont à deux pas de la révolte. Ils n’en peuvent plus. Ils sont excédés par ce qu’ils considèrent comme des abus du juge de Macina.

Selon eux, le juge n’hésite pas à les jeter en prison sur des plaintes farfelues de bergers peulhs. A Fiyè et Somanan, deux villages qui ont vécu le martyre, les habitants se demandent s’ils ne sont pas des Maliens de seconde zone. Ils n’arrivent pas à s’expliquer le fait qu’ils se retrouvent toujours en prison, chaque fois qu’ils refusent de laisser les bœufs des bergers peulhs brouter à leur guise leurs champs de mil.

L’Etat malien, à travers le ministère de l’administration territoriale et des collectivités locales, celui de la justice et celui de la sécurité intérieure, est fortement interpellé dans le cercle de Macina et dans tous autres cercles du pays, où les pauvres paysans sont à la merci des administrateurs, des juges et des agents de sécurité. Si gouverner c’est prévoir, l’Etat doit rapidement prendre des dispositions pour ne pas avoir à gérer le pire.

Source: Le Républicain

vendredi 15 février 2008

YOUNOUSSI TOURE, PRESIDENT DE L'URD: « Il n’y a pas de crise à l’URD »

Le président de l’Union pour la République et la démocratie (URD) et 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Younoussi Touré, se confie à notre reporter. La vie du parti, les rapports au sein de l’Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), avec le président ATT… Tout y passe. Entretien.Les Echos : M. le président, l’URD, semble-t-il, connaît une crise interne. Qu’en est-il exactement ?Younoussi Touré : En ma connaissance, il n'y a aucune crise à l'URD, ni interne ni externe...

S'il y a crise, c'est une crise de croissance... de développement, et cela est dans l'ordre normal des choses. Et puis à l'URD, on ne personnalise pas les problèmes…Les Echos : On accuse le ministre de la Santé de vouloir vous bousculer, qu’en est-il exactement ? Quels sont vos rapports ?Y. T. : Non, à l'URD personne ne bouscule personne. Nous sommes des gens bien, comme on dit, et tout se passe normalement... Le camarade Oumar Ibrahim Touré est ministre URD en mission du parti au sein du gouvernement.

Nous avons de bons rapports tant au niveau du parti qu'au plan social. Nos rapports sont courtois et surtout guidés par notre sens commun de faire avancer le parti. Au-delà de tout, c'est l'URD qui compte.Les Echos : Quel bilan faites-vous de votre accompagnement du président ATT ?Y. T. : C'est un compagnonnage basé sur la clarté, l'indépendance réciproque et le partage des responsabilités comme des difficultés... ça me paraît plus responsable... !

C'est donc un bilan positif et surtout prometteur parce qu'il y a beaucoup de convergences sur bon nombre de dossiers, qui engagent la Nation.Les Echos : On vous dit avoir avalé assez de couleuvres, du fait que vous acceptez tout d’ATT ?Y. T. : Avaler de couleuvres… ? Certainement pas. Nous travaillons avec le président de la République en harmonie, à travers des cadres institutionnels précis : l'ADP, le gouvernement, l'Assemblée nationale et toutes les institutions de la République.

Cela dit, c'est lui qui a été élu au suffrage universel, c'est lui qui doit rendre compte, donc il a le droit, je le pense ainsi, de prendre certaines initiatives. De là, à dire que nous acceptons tout unilatéralement, c'est inexact…Les Echos : Y a-t-il réellement un projet de fusion avec l’Adéma ?Y. T. : L'URD est aujourd'hui un parti creuset où sont venus se fondre plusieurs groupes de partis ou associations qui partagent notre objectif de rassemblement. C'est un grand parti, la deuxième force politique du pays.

Pour le moment, l'URD poursuit sa brillante lancée qui voit chaque jour notre action et notre crédibilité nous attirer davantage de sympathie avec des adhésions aussi importantes quantitativement que qualitativement. Cela dit, l'Adéma/PASJ est un parti ami avec qui nous travaillons harmonieusement au sein de l'ADP.Les Echos : Vous êtes l’un des rares partis à bénéficier de l’aide publique aux partis, quels usages comptez-vous faire de cette manne ?Y. T. : Je voudrais, à ce propos, féliciter le bureau exécutif national de l'URD pour son souci quotidien de bonne gouvernance interne.

C'est le fruit d'une gestion rigoureuse et transparente. Cette aide dont notre parti vient de bénéficier est une véritable manne pour notre formation politique. C'est surtout la reconnaissance du mérite par l'Etat au regard des efforts et du sérieux que les responsables de l'URD déploient chaque jour pour une gestion saine et transparente du parti. Ces fonds seront judicieusement utilisés dans le cadre du renforcement du parti et de son expansion. Cette aide publique servira donc à renforcer le parti.

Les Echos : A quand le prochain congrès ? Comptez-vous rester à la barre ?Y. T. : Le prochain congrès se tiendra les 26 et 27 avril 2008, inch’Allah, par la grâce de Dieu. Quant à moi, je suis à la disposition du parti et de ses militants, ce sont eux qui ont le dernier mot. Ma carrière personnelle compte peu face aux enjeux du pays et à la volonté de nos militants d'avoir un parti toujours plus fort. Rester ou non à la barre comme vous le dites, n'est pas du tout ma préoccupation, il appartient aux militantes et aux militants d'en décider le moment venu.

Le peuple URD est un peuple mûr et responsable et moi je me dédie entièrement à la réussite de ce parti.Les Echos : Comment voyez-vous votre collaboration actuelle avec ATT ? En êtes-vous satisfait ?Y. T. : Je vous l'ai dit tout à l'heure, cette collaboration est franche et loyale, c'est, je crois, un indice de satisfaction...Les Echos : Comment voyez-vous l’URD après ATT, en 2012 ?Y. T. : Nous sommes en début de mandat, nous nous attelons à la mise en œuvre du PDES, le programme sur lequel a été élu le candidat que l'URD a soutenu.

Il est donc trop tôt de faire des projections si lointaines. Nous dédions toutes nos forces à soutenir le programme de gouvernement auquel nous participons, à animer le débat à l'Assemblée nationale en toute responsabilité. Notre ambition, c'est une URD forte et solidaire assumant ses objectifs à la satisfaction de ses nombreux et valeureux militants, engagés pour la cause de notre pays. Je vois l'URD en 2012 et au-delà, à l'image du Mali que nous voulons uni, fort et prospère.

Les Echos : Que pensez-vous du FDR ?Y. T. : Le FDR représente des partis de l'opposition dans ce pays. Toute démocratie a besoin pour se consolider d'une opposition forte et responsable. Nous respectons le FDR comme tel.Aux termes de cet entretien, je voudrais réitérer mon appel à toutes les militantes et les militants de l'URD pour leur mobilisation autour des idéaux du parti et pour assurer une bonne organisation du prochain congrès ordinaire et cela dans un esprit militant et responsable.

Source:Les Echos

USA-Mali: Pourquoi le silence autour d'Africom ?

Le président de la République, Amadou Toumani Touré, aurait-il parlé de tout sauf de l’essentiel lors de son dernier voyage aux Etats-Unis ? On ne peut s’empêcher de poser cette question après sa rencontre du 12 février 2008 avec son homologue américain, George Bush.

Les commentaires que les deux chefs d’État ont fait après leur entretien n’évoquent nulle part Africom (Africa Command), le nouveau commandement de l‘armée américaine dédié à l‘Afrique.«Le président et moi avons passé un certain temps à examiner les dangers que font peser les extrémistes associés à des groupes tels qu'Al-Qaïda.

Nous avons parlé de la nécessité d'une coopération étroite en vue de protéger les innocents contre ceux qui cherchent à les assassiner pour parvenir à leurs sordides fins politiques […] J'ai donc souligné au président, et je le réaffirme, que le Mali a signé et cautionné toutes les diverses initiatives en matière de lutte contre le terrorisme. Il est humainement inadmissible, inacceptable d'assister ou de rester indifférents à l'idée que nous assistons à certaines pratiques qui véritablement ne méritent pas d'exister», a expliqué Amadou Toumani Touré.

Par contre, le président américain et son hôte ont rendu compte des aspects humanitaires de la coopération entre leurs deux États. «Nous avons passé en revue toute une gamme de questions. J'ai été touché par le souci qu'avait le président Touré des conditions de vie du citoyen moyen au Mali. Nous sommes partenaires du président et du peuple malien par l'intermédiaire du Compte du millénaire.

L'une des raisons pour lesquelles nous nous sommes associés au gouvernement malien a trait à sa volonté de lutter contre la corruption et d'améliorer le niveau d'instruction et la santé de la population. C'est un pays qui professe un grand attachement aux droits de son peuple[…] Il est deux sujets qui revêtent une grande importance aux yeux de mon gouvernement, M. le Président : ce sont ceux que mon épouse Laura a abordés lors de son séjour dans votre pays.

Le premier est l'alphabétisation, le second l'éradication du paludisme», a affirmé George Bush.Quant à Amadou Toumani Touré, il a laissé entendre qu’il aurait pu venir aux États-Unis ne serait-ce que pour dire merci au président Bush. «Le président [américain, NDLR] a en effet lancé des initiatives en faveur non seulement du Mali, mais de toute l'Afrique, que nous estimons être des initiatives historiques.

Il s'agit de la Société du compte du millénaire, de la participation élargie à la lutte contre le sida dans le cadre du Fonds mondial, de l'initiative sur l'éradication du paludisme, sans oublier l'initiative présidentielle en faveur de l'alphabétisation en Afrique», a-t-il ajouté.Pourtant, en matière de coopération, la priorité du département d’État américain en Afrique est de trouver le plus rapidement possible un quartier général pour Africa Command et ses 400 à 1000 soldats américains.

Pour l’instant, le commandement est basé en Allemagne en attendant que les dirigeants africains ne soient plus réticents au projet. D’ailleurs, le Congrès américain, dans un rapport en 2007, s’était inquiété du fait que les tentatives initiales pour l’implanter ont été vaines. Les chefs d’État africains craignent en fait qu’il ne soit à terme une menace pour leur pays. George Bush et ATT ne pouvaient donc pas éviter ce sujet brûlant. La menace des groupuscules terroristes du Sahara qui ont fait allégeance à Al Qaïda se précise au Nord-Mali.

Source:Le Républicain

LE PARENA A ALPHA OUMAR KONARE Bravo M. le président !

Dans une déclaration qu’il nous a fait parvenir, le comité directeur du Parti pour la renaissance nationale (Parena) félicite Alpha Oumar Konaré, ancien chef de l’Etat du Mali et précédemment président de la Commission de l’Union africaine.

Le comité directeur du Parena, réuni le 11 février 2008, a évoqué le changement opéré à la tête de la Commission de l’Union africaine lors du dernier sommet de l’Union tenu à Addis-Abeba du 31 janvier au 2 février 2008.

Tout en félicitant M. Jean Ping pour son élection à la présidence de la Commission, le Parena exprime ses chaleureuses félicitations et sa solidarité avec le président sortant, notre compatriote Alpha Oumar Konaré.

A la fin d’un mandant exaltant dont les enjeux n’ont échappé à personne, l’action d’Alpha Oumar Konaré aura permis une plus grande prise de conscience du chemin que l’Afrique doit encore parcourir pour relever les défis auxquels ses peuples sont confrontés.
Des percées décisives sont à mettre à l’actif de ce mandat et résultent en grande partie de la vision et du volontarisme du président Alpha Oumar Konaré dont le Mali et l’Afrique peuvent se féliciter.
Ce sont notamment :

 l’endossement par les Etats membres de l’Union d’un plan stratégique fondé sur une vision optimiste du développement du continent africain ;

 le retour de l’Afrique dans l’agenda des décideurs internationaux et le repositionnement d’Addis-Abeba comme le passage obligé de la diplomatie continentale en général, et d’un nouveau partenariat entre l’Afrique et les pôles émergents (Chine, Inde, Brésil, etc.) en particulier ;

 la fin du tabou sur la question des Etats-Unis d’Afrique, désormais ouvertement débattue par les responsables du continent ;

 la formulation de positions communes africaines sur tous les sujets touchant à la survie du continent ;

 le refus de la fuite en avant et la prise en charge par l’Afrique de ses propres défis sécuritaires, notamment au Burundi, au Darfour et en Somalie ;

 la mise en place des organes de l'UA, à savoir le Parlement panafricain, le Conseil de paix et de sécurité, le Conseil économique, social et culturel, la Cour africaine de justice, et ce, dans des délais plus courts que prévus.

Le Parena rend un vibrant hommage au grand Africain qu'est Alpha Oumar Konaré pour son action résolue et déterminée à la tête de la Commission de l'Union africaine, action qui fait la fierté et l'admiration des filles et fils du continent et de la diaspora.

A l’issue d'une mission bien remplie au service de l'Afrique, le Parena souhaite au président Konaré un bon retour au pays natal !

Source:Les echos

jeudi 24 janvier 2008

CAN 2008, Sammy Traoré : "Qu'on me laisse Drogba"

Jean-François Jodar avait de très bonnes raisons d'afficher une mine de héros d'un jour.

Il a accompli sa première mission d'envergure, serait-on tenté de dire après la victoire de ses poulains (1-0), devant les Écureuils béninois lors de leur première sortie dans la compétition. "Il faut tirer le bilan de la journée initiale avant de parler des rencontres futures. On a pris trois points précieux contre le Bénin au terme d'une rencontre intense.

On s'attendait beaucoup à une telle opposition de la part de l'adversaire. Il faut dire aussi qu'on a pris trois cartons qu'il va falloir gérer au fil de la compétition, en plus des blessures" a déclaré Jodar."Puisqu'on n'avait plus les moyens de marquer un autre but, il fallait faire un choix et sortir un attaquant pour renforcer la défense. J'ai donc préféré Fred à Mamadi pour fixer la défense béninoise.

Sinon ce n'était pas parce que Mamadi ne me donnait pas satisfaction, mais seulement une stratégie pour conserver l'acquis jusqu'à la fin. J'ai donc mis une défense à trois, en intégrant Sammy Traoré, car avec la rentrée de Abou Maiga, le jeu d'attaque du Bénin a pris de l'ampleur.

Donc Fred avait plus d'aptitude de garder le ballon. Sinon ce n'est pas une punition pour Mamadi", ajoutera le technicien français qui a intégré Mamadi Sidibé en deuxième période pour le remplacer ensuite en fin de match.Satisfait du retour de Momo (le joueur de Liverpool a repris les entraînements mardi) et Adama Tamboura qui a purgé son match de suspension, Jean François Jodar souhaite une victoire de la Côte d'Ivoire, vendredi contre le Bénin.

"Je suis aujourd'hui un supporter de la Côte d'Ivoire afin qu'elle gagne contre le Bénin et de mon côté je négocierai le match contre le Nigeria. Et au moment de rencontrer les Ivoiriens chacun de nous entrevoie déjà une qualification en quart de finale. Je vais jouer vendredi contre une équipe du Nigeria qui a un urgent besoin de points et ce ne sera pas facile.

Mais nous trouverons les moyens et les ressources nécessaires pour cela" déclare -t-il.Déjà le teigneux Sammy Traoré annonce le ton de cette rencontre : "je veux Kanu, John Utaka, Olofinjana, Martins et les autres. Et il faudra aussi me laisser m'occuper de Drogba contre la Côte d'Ivoire", lance t-il. En tout cas les Aigles n'affichent aucun triomphalisme après cette victoire.

Le capitaine Djila, Seydou, Bassala et les autres reconnaissent tous que c'est un tournoi, une course de longue haleine et non un sprint. Ils ont seulement fait une bonne entrée dans la compétition et pas plus. "Il nous faut garder les pieds sur terre, rien n'est fait et le plus dur reste à venir. Notre prestation contre le Bénin était moyenne.

Il va falloir se transcender face au Nigeria et la Côte d'Ivoire c'est-à-dire donner un autre visage à notre jeu", affirme Mahamadou Diarra dit Djila.Dans cette rencontre face au Nigeria, les joueurs devront jouer à leur meilleur pour espérer faire la différence. Contre le Bénin l'équipe malienne n'a pas franchement joué sur sa vraie valeur c'est-à-dire comme on aimerait la voir jouer, en apportant plus de rigueur dans l'abordage offensive, à l'image de Amadou Sidibé et Souleymane Dembélé sur le flanc gauche.

Les Aigles se sont contentés dans l'animation offensive à guetter les rares faux pas ou dérapages des défenseurs béninois. Mais en vain. Il aura fallu attendre quelques initiatives individuelles pour débloquer le tableau d'affichage. Certes l'équipe a su gérer son mince pécule, mais elle n'a pas montré un visage conquérant dans l'abordage du but adverse. Trop de déchets dans l'animation offensive. Bref, de cette rencontre, nous retenons que les Aigles ont réussi l'essentiel qui était la victoire. Et cela quelle que soit la manière.

Source:L'Essor

Les enseignants des lycées boycottent les compositions du premier trimestre au Mali

La Coordination des syndicats maliens de l’enseignement secondaire (COSES), après une grève de 48 heures, lundi et mardi, largement suivie, appelle ses militants à boycotter la surveillance des compositions du premier trimestre, prévu du 21 au 31 janvier sur l’étendue du Mali pour exiger du gouvernement l’ouverture de négociations, a appris APA jeudi de sources syndicales à Bamako.

Les responsables syndicaux accusent le gouvernement de mauvaise foi.
"Nous avons constaté un recul sur quatre points de nos revendications" qui portent notamment sur l’octroi d’une indemnité de logement aux travailleurs de l’enseignement secondaire et sur l’augmentation de la valeur indiciaire des salaires des enseignants contractuels, a affirmé M. Tiémoko Dao, secrétaire général de la COSES.

Selon lui, cette façon de traiter leurs préoccupations a amené la Coordination des syndicats du secondaire à radicaliser son mouvement en procédant d’abord à la rétention des notes et au boycott des compositions.

"Ces mesures sont en vigueur depuis le 12 novembre 2007 pour la rétention des notes et 10 décembre 2007 pour le boycott des compositions", a- t- il précisé, soulignant que la COSES se dit satisfaite du boycott des compositions.

"Les compositions ne se déroulent dans aucune école professionnelle et lycées publics du Mali", a indiqué le secrétaire général après une première évaluation du mouvement de boycott.
Au lycée Ba Aminata Diallo, l’ex lycée de jeunes filles, au centre ville, le censeur M. Mamadou Sissoko, devant le refus des enseignants de regagner leurs salles, a informé les élèves d’aller à la maison pour ne retourner que le lundi 28 janvier.

Au lycée Kankou Moussa, un lycée de la rive droite, les élèves, après 8 heures début des épreuves, ont organisé une assemblée générale, avant de se disperser.

A l’école d’industrie, de commerce et d’administration, un silence de mort régnait dans la cour.
Les cours continuent cependant sans la surveillance des épreuves, ont estimé les militants de la COSES, qui n’exclut pas de reconduire le mot d’ordre de boycott lundi si leurs préoccupations ne sont pas satisfaites.

Source:A P A

POUR VAINCRE LE SIDA La Communication, un moyen efficace

Le mercredi 23 Janvier 2008, la cellule sectorielle de lutte contre le VIH-Sida du ministère de la Communication et des Nouvelles Techonologies a organisé une journée d'ani­mation sur la pandémie à l'intention des hommes de média.

La journée s'est tenue au Centre International des Conférences de Bamako (CICB), et cette séance était animatée par le Dr Touré Zeinab Sissoko, assistée de la coordinatrice de ladite cellule; Mme Keita Safiatou Koné, et Mme Moïse Traoré de l'ORTM.

Créée il y a seulement six mois, la cellule sectorielle de liiitte contre le VIH-Sida a déjà rtiené beaucoupdes activités de sensibilisation sur le VIH-Sida. CJ'est dans le souci de poursuivre sur cette lancée que qu'elle a tenu à informer et sensibiliser les journalistes de la Presse écrite et orale -
notamment les animateurs de Radios- à travers une journée d'animation.

A cette occasion, l'animatrice de cette séance, en l'occurrence, le DrTouré Zeinab Sissoko, a rappelé que le Sida est une maladie infectieuse, contagieuse et transmissible par diverses voies : voies sexuelleet sanguine, par ia voie mère-enfant.

Selon Mme Zeinab Sissoko, le Sida est caractérisé par un effondrement d'une certaine classe de globules blancs, et se traduit par une disparition des réactions de défense de l'organisme. "// s'ensuit alors des infections opportunistes dues à divers germes qui se développent dans les globules blancs et cela, dans un organisme incapable de réagir", informera-t-elle.

Au cours de cette journée, le Dr Zeinab Sissoko a affirmé qu'une personne séropositive est une personne qui porte le virus du Sida dans le sang, et qui, à son tour, peut contaminer d'autres personnes et sans s'en rendre compte.

A l'en croire, seul le dépistage du VIH peut déclarer une personne séropositive. "Et pour que le virus pénètre dans l'organisme d'une personne, il faut des portes d'entrées", a noté le Dr Touré Zeinab Sissoko.

Pour la circonstance, elle a parlé de la différence existant entre le virus du Sida et l'hépatite. Selon Zeinab Sissoko, le virus de l'hépatite peut se transmettre aussi par les rapports sexuels et le sang. Mais cette maladie peut être guérie. Par contre, le Sida ne peut pas se guérir, mais on peut diminuer la charge virale par la prise des antirétroviraux (ARV).

Pour la prévention, l'animatrice de cette journée a évoqué et conseillé, comme premières armes, l'information,la sensibilisation, la communication et la formation.

Comme deuxièmes armes, Mme Zeinab Sissoko recommandera la prévention sexuelle à travers l'abstinence, la chasteté et la fidélité. Et comme troisième arme, le Dr Zeinab a conseillé la prévention sanguine qui doit se faire à l'aide de matériels à usage unique, la stérilisation des matériels infectés, ensuite, le test du sang destiné à la transfusion.

En ce qui concerne la prévention mère-enfant, elle a souligné la prise des ARV pendant un mois, au cours du troisième trimestre de la grossesse, la pratiquer de la césarienne lors de l'accouchement, et enfin, la diminution de la charge virale chez la mère et l'enfant.

Le Dr Zeinab a, par ailleurs, souligné que tout enfant né de mère séropositive naît séropossitif, parce que cedernier naît avec les anticorps-de s,a maman. C'est à partir de 6 mois que l'enfant élimine les anticorps de sa maman.

C'est pourquoi, dira-t-elle, lors des causeriesrdébats au niveau des maternités "on demande aux femmes d'enrichir l'alimentation des bébés. En cas d'infection chez la mère, il faut arrêter l'allaitement maternel dès trois semaines et continuer avec l'allaitement artificiel. Et c'est l'Etat qui, pendant deux ans, prend en charge le lait de ces bébés".

Le Dr Zeinab a enfin salué les actions du Chef de l'Etat en faveur de la survie de l'enfant. Signalons qu'au cours de cette journée, les participants ont eu droit à un échange fructueux, franc et clair sur le Sida et les infections sexuellement transmissibles.

Source:Soir de Bamako

LYCEE PUBLIC DE KITA Des besoins colossaux et pressants

Le seul lycée de Kita fait aujourd'hui face à des difficultés énormes qui influent négativement sur la performance de ses élèves. L'Etat doit faire face à ses responsabilités, au risque de voir « l'espoir » de la localité sombrer, du moins celui des enfants de pauvres.

En marge de la visite de terrain du ministre de l'Education de base, de l'Alphabétisation et des Langues nationales, Mme Sidibé Aminata Diallo, à Kita (du 17 au 19 janvier), nous avons visité les installations du lycée public de la Capitale de l'arachide. Si l'enseignement fondamental semble voir le bout du tunnel, le secondaire bat de l'aile.

Une chose est de construire des salles de classe en grand nombre. Une autre est de faire en sorte que l'existence des infrastructures s'accompagne d'un certain nombre de conforts pour la réussite des usagers que sont les élèves et les enseignants.

Des problèmes, le lycée public de Kita en connaît sérieusement, selon nos propres constats et les dires de son proviseur, Bakary Kouyaté. Le lycée, qui compte plus de 1000 élèves, est confronté à la pléthore. Non seulement, il n'a pas suffisamment de classes, mais aussi et surtout, il accueille un bon nombre d'admis à l'examen du Diplôme d'études fondamentales (DEF) du cercle de Kita et de ses environs immédiats.

« Je ne sais pas comment nous allons faire l'année prochaine, car nous avons urgemment besoin de salles. Il nous en faut au moins quatre », regrette M. Kouyaté. Les salles ne sont pas seulement insuffisantes pour les élèves.

Les équipements sont quasi-inexistants. « L'Etat nous a offert des matériels informatiques, mais nous n'avons pas de salle pour les abriter », déplore une fois de plus le proviseur. Ce qui pose un sérieux problème pour initier les élèves aux Technologies de l'information et de la communication (Tic).

Les prestations des représentants du lycée de Kita à l'édition 2007 de « e-festival » n'ont pas été à hauteur de souhait. Les élèves et les responsables du lycée pensent que l'une des conséquences du manque d'initiation des élèves à l'outil informatique à cause du manque de salle est à l'origine de leur contre performance. « Ils se sont damés les pions par les autres », a ajouté le proviseur.

« L'école apaisée et performante » mise à mal
Pis, l'établissement n'a plus de professeur en informatique. « Celui qui s'occupait de cette matière a réussi à un concours et il est parti », nous a confié le premier responsable du lycée.

Ce qui remet une fois de plus de mettre en cause les conditions de recrutement de certains enseignements. Ces derniers, qui ne se sentent pas liés par un « sacerdoce », croient qu'ils sont libres de partir quand ils veulent. L'informatique n'est pas la seule discipline affectée par le déficit d'enseignants.

Le lycée de Kita n'en finit pas avec ses problèmes. Le proviseur Kouyaté les égrène à bout de doigt. Il nous a fait cas des élèves des séries littéraires pénalisés eux aussi par le manque de professeur dans l'une de leur matière principale. « Nous manquons cruellement de professeurs de langues », a-t-il souligné.

Beaucoup de nos compatriotes se demandent ce qu'est devenu le « fameux » concept : « Pour une école apaisée et performante », couché sur un document signé entre l'Etat et ses partenaires (syndicats d'enseignants, parents d'élèves et l'AEEM). Les effets de ce protocole ne se ressentent point sur le terrain.

L'apaisement et la performance à l'école passent indéniablement par la sécurisation de l'espace scolaire. Cette protection ne peut être une réalité que si les écoles sont clôturées. Cela permettra de garantir la sécurité des élèves à l'école et de détecter la présence de personnes extérieures dans la cour de l'école. Consciente de cet état de fait, Mme Sidibé Aminata Diallo l'a répété maintes fois partout où elle est passée.

Cependant, le lycée public de Kita n'est pas à l'abri de ce fléau. L'établissement n'est pas clôturé quoiqu'il compte un peu plus du millier d'élèves. Sa clôture est l'un des vœux de son proviseur.

Source: Les Echos

lundi 21 janvier 2008

Prix Kadhafi LA CONSÉCRATION DU RAYONNEMENT CULTUREL DE TOMBOUCTOU

Le comité populaire international du prix Kadhafi des droits de l'homme a attribué sa distinction, pour l'année 2007, à l'Institut Ahmed Baba des hautes études et de recherche islamique et aux bibliothèques des manuscrits de Tombouctou.

Trois interventions ont marqué la cérémonie de remise du prix présidée par le chef de l'État Amadou Toumani Touré. A cette occasion, le ministre libyen de la Culture et de l'Information, Nouri Al Hamdi, a salué un événement qui se tient pour la première fois hors du siège du prix. Nouri Al Hamdi, également secrétaire général du prix Kadhafi des droits de l'homme, s'est aussi félicité du choix notre pays, témoignage de la position qu'il occupe actuellement sur l'échiquier international.

L'honneur fait à Tombouctou récompense le mérite d'un centre qui a permis, de son point de vue, de propager la vérité. "Nous devons être conscients de l'importance de ce patrimoine", a expliqué Nouri Al Hamdi en se référant aux milliers de manuscrits traitant de l'histoire, de l'astrologie, des mathématiques, de la physique etc. logés dans les bibliothèques de la Cité des 333 saints. Ces trésors historiques et scientifiques qui représentent la mémoire de l'Afrique doivent être préservés.

L'ancien président algérien, Ahmed Ben Bella, président du comité international du prix Kadhafi a confirmé sa joie de se retrouver à Bamako à l'occasion de cet événement de haute portée culturelle. Toute la symbolique autour de Tombouctou se fonde, estime-t-il, sur cet héritage partagé qui, au fil des siècles, a su imposer le fait culturel africain comme patrimoine de l'humanité. "Le choix de l'Institut Ahmed Baba s'est imposé de lui-même. Un tel choix intervient opportunément à la suite de la célébration, en 2006, de Tombouctou capitale de la culture islamique pour la région Afrique", a indiqué Ahmed Ben Bella.

Cette ville symbole mérite un tel hommage du fait de son importance historique de centre de rayonnement culturel sous l'empire songhoï. Son prestige repose sur l'apport scientifique inestimable de figures illustres telles Abdelkrim Almaghali, Mohamed Bagayogo, Imam et Kadi de Tombouctou et surtout à Ahmed Baba, dont la vie et l'œuvre constituent une référence fondée sur la richesse d'une pensée encyclopédique, a précisé le premier responsable du comité international du prix Kadhafi.

Le président Amadou Toumani Touré a exprimé sa gratitude pour le choix porté sur Tombouctou, carrefour des civilisations, du savoir et de la connaissance. "Tombouctou appartient à tout le monde" a-t-il estimé en promettant que toutes les dispositions seront prises pour restaurer et sauvegarder l'ensemble des connaissances regroupées au centre Ahmed Baba.

Amadou Toumani Touré a salué les présidents Ahmed Ben Bella, Abdelaziz Bouteflika et le guide Mouammar El Kadhafi grâce à qui le surcreusement du canal Tabara-Tombouctou a été rendu possible. Ahmed Ben Bella se rendra demain à Tombouctou.

Source: L'Essor

Droits de l’Homme: Tombouctou à l’honneur

La ville de Tombouctou était, la semaine dernière, à l’honneur. La Cité des 333 saints s’est vue décernée le prix Kadhafi des droits de l’Homme. La cérémonie de remise du prix, effectuée en présence du chef de l’Etat Amadou Toumani Touré, a été précédée d’un symposium scientifique sur « Les manuscrits de Tombouctou »Le Comité populaire international du prix Kadhafi des droits de l’Homme a choisi, pour l’année 2007, la ville de Tombouctou comme lauréate du prix.

C’est, en effet, l’Institut Ahmed Baba et les bibliothèques de Tombouctou qui ont été choisis. La cérémonie de remise du prix s’est déroulée le mercredi 16 janvier, sous la présidence du chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, en présence de Ahmed Ben Bella, ancien chef de l’Etat algérien et actuel président du Comité populaire du prix, et de nombreuses autres personnalités.

C’est la première fois, depuis la création du prix en 1989, qu’il a été remis aux lauréats hors de son siège. Cela traduit l’importance du choix du bénéficiaire. Car, si la Cité mystérieuse a été choisie cette année, c’est en raison de sa richesse culturelle et historique contenue, entre autres, dans des manuscrits, jalousement gardés depuis des siècles.

« Les manuscrits de Tombouctou » étaient justement au centre d’un symposium scientifique qui s’est déroulé pendant deux jours et qui a enregistré la présence d’éminents chercheurs et historiens venus de plusieurs pays dont la Libye, la Mauritanie, le Niger, le Liban et le Mali. Le colloque, intitulé « Droit des peuples à sauvegarder leur mémoire culturelle » a été présidé par Ahmed Ben Bella et Amadou Touré, ministre malien des enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifique.

Dans son mot de bienvenue, le ministre Touré a souligné que la mémoire est la présence du passé, c’est-à-dire sa reconstruction psychique et intellectuelle collective. Voilà donc posée la problématique du colloque qui tourne autour de questions essentielles comme les contenus de la mémoire collective des peuples afro-arabes musulmans perpétuellement agressée par une mondialisation qui tend à la dépouiller et à l’uniformiser sur le modèle occidental, la mémoire culturelle entre le droit et les devoirs.

Si les contenus de la mémoire culturelle sont généralement perpétués par une tradition orale, ce sont cependant les écrits, notamment ceux des érudits et des oulémas musulmans qui traduisent le mieux l’histoire sociale, culturelle, politique et économique des peuples. D’où l’importance des manuscrits. Mais ceux-ci ont été massivement pillés par les différents envahisseurs et, pire, ceux qui ont pu être gardés sont soumis à de mauvaises conditions de conservation. Si le centre Ahmed Baba a justement été primé cette année, c’est parce qu’il a pu réaliser de véritables performances dans ce sens.

Mais il est impérieux que l’Etat et la société lui emboîtent le pas pour la sauvegarde et la restauration des manuscrits, donc de la mémoire collective partagée des peuples africains. Pour le ministre Touré, il est temps que les universités et instituts de recherche procèdent à l’inventaire des manuscrits au moyen de programmes conjoints. Pour cela, il est nécessaire que les pouvoirs publics conjuguent leurs efforts pour mettre en place un fonds compétitif de recherche pour mieux comprendre leur histoire, mieux la conserver et mieux l’enseigner aux futures générations.

En attendant, le prix qui vient d’être décerné servira à la construction à Tombouctou d’un centre de conservation des manuscrits dont la première pierre a été posée le samedi 19 janvier 2008.Par ailleurs, un département d’études et de recherches Arabe a été ouvert, deux jours auparavant, à la faculté des langues et des sciences humaines de l’université du Mali.Le comité populaire international du prix Kadhafi des droits de l’Homme est une organisation populaire, internationale non gouvernementale s’occupant des droits de l’homme et des peuples, sans discrimination entre les ethnies, les races ou les religions.

Son objectif est d’honorer les symboles de la lutte en faveur de la liberté pour l’ensemble de la race humaine, des nations et peuples. Il s’agit également de renforcer la lutte pacifique pour le triomphe de la liberté, de lutter contre le racisme, et de contribuer à propager l’importance des droits de l’Homme.Le Comité a été crée en 1988 en Libye lors d’un congrès général extraordinaire du peuple qui a également promulgué la grande charte verte des droits de l’Homme.

Premier prix des droits de l’Homme, le Comité a été enregistré à Genève en tant que ONG membre du conseil économique et social de l’ONU. Il est présidé par Ahmed Ben Bella, ancien chef de l’Etat algérien.Le premier prix a été décerné, en 1989, à Nelson Mandela. Depuis, en ont bénéficié d’autres personnalités comme l’américain Louis Farakhan de la « Nation de l’Islam », en 1996, ou Fidel Castro, président cubain, en 1998 ; des groupes de personnes comme les enfants de l’Intifada en Palestine, les enfants victimes en Bosnie Herzégovine ; et des institutions dont le Centre africain pour la lutte contre le SIDA en 1992.

Source:Malikounda

lundi 14 janvier 2008

Modibo Sidibé à la primature: La preuve par 100

Gouverner autrement, gérer autrement les affaires de la cité, c’est la philosophie du nouveau Premier ministre Modibo Sidibé, qui vient de boucler cent jours à la Primature. Et qui ne s’est pas donné un délai de grâce pour donner un second souffle à l’action gouvernementale de ce deuxième mandat du Président ATT.A peine arrivé à la Primature, le nouveau Premier ministre désigné Modibo Sidibé n’a pas attendu la fin de l’état de grâce pour se lancer dans le feu de l’action.

En cent jours, il a déjà pris des initiatives tendant à la redynamisation de l’action gouvernementale. Rompant avec le style de ses prédécesseurs, il a adopté comme méthode de gouvernement la participation de tous les acteurs sociaux et de toutes les institutions à l’œuvre de construction nationale. C’est pourquoi dès sa nomination, il a noué le dialogue avec l’Assemblée Nationale et les autres institutions de la République, le Conseil Economique Social et Culturel, la Cour Suprême, la Cour Constitutionnelle et le Haut Conseil des Collectivités Territoriales, avec les cadres de l’administration d’Etat, ainsi qu’avec les partenaires sociaux l’Untm et la Cstm, parmi tant d’autres.

Le but de ces contacts était de leur expliquer les objectifs de la nouvelle politique gouvernementale contenus dans le Projet de Développement Economique et Social (Pdes).Premiers concernés pour l’atteinte de ces objectifs, les ministres nouvellement nommés doivent désormais se considérer comme les serviteurs de l’Etat en donnant l’exemple, communiquer la vision du Président, spécifier les objectifs du Gouvernement.

Engagement et loyautéPour Modibo Sidibé, en effet, la fonction de ministre de la République ne doit plus être considérée comme une sinécure : « la nomination aux hautes fonctions de notre pays ne doit plus signifier l’occupation d’un fauteuil, mais plutôt exigence de performance ».

Aussi, a-t-il indiqué, tout sera fondé désormais sur la culture du résultat, mais aussi de la récompense et de la sanction.Comme pour joindre la gestion à la parole, aussitôt la rentrée des classes terminée à Koulouba sous les auspices du Président de la République, il a invité les ministres à un séminaire gouvernemental le 18 octobre dernier à l’hôtel Salam.

L’objectif recherché par ce séminaire était de créer les meilleures conditions de travail et de réussite de l’équipe gouvernementale en s’appropriant les règles générales d’organisation du Gouvernement et en réaffirmant de façon précise les principes et valeurs sur lesquels le Premier ministre entend que les membres du Gouvernement travaillent.

Ce séminaire a porté sur différents thèmes, comme l’organisation et le fonctionnement du Gouvernement, les relations entre le Gouvernement et les autres institutions de la République, le style ministériel, l’environnement politique et social, les missions, la communication gouvernementale, etc.

Modibo Sidibé profitera de l’occasion pour rappeler aux ministres que leur fonction rime désormais avec engagement, loyauté et affirmation de réelles capacités de leadership pour mener à bien la mission qui leur a été confiée pour répondre aux attentes pressantes des populations.Gérer autrementAu cours du second séminaire dit de réflexion stratégique organisé le 23 novembre, le Premier ministre déclarera aux ministres que « ce Gouvernement est venu pour gérer autrement ».

Ce séminaire avait été voulu pour aborder l’opérationnalisation du Pdes. Le séminaire permettra d’établir l’ossature de la feuille de route gouvernementale ; feuille de route sur la base de laquelle ont été élaborés la Déclaration de politique générale que le Premier ministre a présentée aux députés, et le plan d’action du gouvernement pour la période 2007-2012. Pour cet exercice, chaque ministre avait présenté les objectifs prioritaires et les grandes actions relevant de son département et ce en rapport avec les axes prioritaires du Pdes.

Changement de comportementIl ressort de ces échanges que les défis à relever sont nombreux pour que le changement soit une réalité perceptible par les populations dans leur quotidien. Car les Maliens attendent impatiemment les premiers résultats de ce « gouverner autrement ». Et puisqu’on ne pas tout faire en même temps, il a invité ses ministres à concentrer tous leurs efforts sur les priorités contenues dans les axes d’intervention clairement identifiés dans le Pdes qui devient ainsi la Bible du Gouvernement et le livre de chevet du Premier ministre.

Pour la prospérité de demain, a conclu Modibo Sidibé, il faut « créer l’espoir de l’attente ».Cependant, a-t-il estimé, tous les efforts seront vains sans un changement de comportement et la relance de la machine administrative. Pour cela toute action doit se fonder sur des principes intangibles comme le renforcement de l’autorité de l’Etat, l’amélioration des services aux usagers, la restauration et le respect des valeurs de base (ponctualité, professionnalisme, respect du bien public), la responsabilisation des cadres à tous les niveaux, l’instauration d’un véritable partenariat avec le secteur privé et la société civile.

Source:L'aube

Seydou Keita L'ARTISTE Attendu

Toujours performant en club et dans des registres différents, Seydou Keita dit Seydoublen répugne toujours à être cet oiseau rare derrière lequel le Mali court toujours depuis 1994.

Il s'agit de cet animateur de jeu, ce créateur doté d'une bonne maîtrise technique et d'une capacité d'accélération lui permettant de pouvoir changer le rythme et le destin d'un match, de donner des mouvements, dynamiser le jeu et déstabiliser l'adversaire. À chaque fois que l'enfant de Lafiabougou a toujours accepté de montrer ne reste qu'un bout de son immense potentialité au service du collectif, l'EN a pris aussitôt des dimensions phénoménales.

Le match retour contre la Sierra Leone au stade du 26 Mars (6-0) illustre l'éventail de jeu que le Sévillan peut produire lorsqu'il se met en confiance. Le meilleur joueur de la coupe du monde junior 1999, qui souffle, après demain ses 28 bougies (16 janvier 1980), sait bien que ses camarades et lui sont attendus à cette CAN.

Parti du CSK pour l'Olympique de Marseille, il fût prêté à Lorient en 2001 qu'il a contribué à faire monter en première division française. Cette reconnaissance lui vaut un transfert définitif en Bretagne. Mais il scellera par la suite un mariage de raison avec Lens. Après une reconnaissance de toute la famille lensoise pour les bons et loyaux services rendus à leur club, Seydoublen rejoint finalement l'Espagne avec toutes les bénédictions des dirigeants de Lens. Il posa sa valise à Séville. Le duo de Maliens : Seydoublen - Kanouté, a fini par conquérir les cœurs des supporters du F.C Séville.

Source:L'Essor

Mahamadou Diarra dit Djila L'AIGLE AU GROS COEUR

Le toucher de ballon et la constance sont les qualités de ce grand ratisseur.
Né le 18 mars 1981, Mahamadou Diarra dit Djila s'est installé comme un pilier indiscutable chez les Aigles au point d'en devenir le capitaine et avec lesquels, il compte une quarantaine de sélections. Joueur de tempérament, hargneux et bagarreur, l'ancien du CSK avait joué de malchance en ne participant pas au mondial juniors de 1999, à cause d'une vilaine blessure.

Il garde malgré tout une carrière assez enviable, le regret d'avoir manqué ce grand rendez-vous. Sa vie professionnellement qui n'a toujours pas été un fleuve tranquille, reflète toujours l'état mental de l'homme. De l'Ofi -Crète, il est passé à Vitess Arnhem aux Pays-Bas, avec comme mentor l'intraitable international

Néerlandais Ronald Koeman. Djila passe ensuite à l'Hexagone et atterrit à Lyon avant de filer en fin de compte au Réal de Madrid. Jouant de préférence comme avant de soutien chez les Aigles contrairement à ses prédispositions aux tâches bûcheronnes chez les merengues, Mahamadou Diarra est avant tout ce leader de groupe, souvent incompris, habile techniquement et doté d'une bonne lecture du jeu. Il marque le plus souvent, mais s'est se montrer excellent ratisseur et passeur possédant en plus une bonne frappe. Des qualités qui font de lui le chouchou du sélectionneur national Jean-François Jodar.

Le technicien français mise en effet sur les qualités de l'enfant de Médina Coura pour réaliser une CAN de rêve. Jugé à tort ou à raison moins entreprenant en sélection, ce gaillard espère faire taire pour toujours les critiques lors de cette conquête ghanéenne. Ses explosions de joie à chacun de ses exploits avec l'Équipe nationale constituent un message fort pour exprimer sa rage de vaincre. Il sait qu'il est attendu au Ghana et à lui de se mettre à hauteur de sa réputation !

Source:L'Essor