vendredi 30 novembre 2007

CE QUE J’EN SAIS La femme discriminée par l’islam ?

En matière d’héritage, l’islam a pris deux mesures. D’une part, la distribution obligatoire des biens d’une personne décédée entre ses parents proches et, d’autre part, une restriction portant sur la liberté des legs testamentaires. Les héritiers légaux n’ont besoin d’aucune disposition testamentaire pour hériter la propriété du défunt dans les proportions définies par la loi. Un testament n’est requis qu’en faveur de ceux qui ne disposent pas de droit sur l’héritage du défunt.

Il y a égalité entre les parents de même niveau et il n’est pas permis de donner à un fils (que ce soit l’aîné ou le cadet) davantage qu’à un autre, qu’il soit majeur ou mineur. Les premières charges déduites de la fortune du défunt couvrent les frais de son enterrement. Ce qui en reste va ensuite à ses créditeurs, la liquidation des dettes ayant priorité sur le « droit » des héritiers.

En troisième lieu, on applique son testament, dans la mesure où il n’excède pas le tiers de la propriété disponible (déduction faite des frais des funérailles et le remboursement des dettes). C’est seulement après avoir honoré ces trois premières obligations que les héritiers entrent en ligne de compte.

L’époux ou l’épouse, les parents, les descendants (fils et filles) sont les héritiers de 1er rang et ont une part de l’héritage assurée dans tous les cas. Les frères et sœurs, ainsi que les parents plus éloignés, héritent du défunt uniquement en l’absence de parents plus proches. Les parents plus éloignés incluent oncles, tantes, cousins, neveux et autres.

Dans les pays dont les gouvernements n’appliquent pas la loi islamique, mais reconnaissent le droit au testament, les musulmans peuvent et doivent utiliser ce recours afin d’accomplir leur devoir religieux ayant trait à la disposition de leur propriété après leur décès. Ainsi, le droit d’héritage testamentaire n’est valable que dans la limite du tiers de la propriété du défunt en faveur de personnes autres que les créanciers et les héritiers. Cette règle semble avoir deux raisons d’être. Elle permet d’abord à l’intéressé de procéder à des ajustements de circonstance dans des cas extraordinaires. Surtout lorsque la règle normale est source de difficultés, car un tiers de la propriété est suffisant pour l’acquittement de tels devoirs moraux.

Mais, la question que les militants de l’émancipation féminine se posent souvent, c’est de savoir pourquoi la part d'héritage revenant à la femme est deux fois moindre que celle de l'homme, selon le droit musulman ? Le Coran contient des règles précises et détaillées concernant le partage de l'héritage entre les bénéficiaires légitimes. Sourah al-Baqarah (versets 180 et 240) Sourah an-Nisa (versets 7, 9, 19 et 33) et Sourah al-Maidah (versets 106-108) abordent la question dans le saint livre.

Ainsi, il apparaît que chaque membre de la famille reçoit une part d'héritage déterminée. Malgré ce que pensent certains, dans certains cas, la femme hérite d'une somme égale ou supérieure à celle de l'homme. Ainsi, quand la personne décédée n'a ni père ni mère, ni enfants, mais un frère et une sœur, chacun d'eux hérite d'un sixième de ses biens. Si la personne décédée laisse des enfants, ses deux parents reçoivent une part égale.

Dans d’autres cas, une femme peut même hériter d'une part deux fois plus élevée que celle d'un homme. En effet, si la personne décédée est une femme qui n'a laissé ni enfants, ni frères ou sœurs et que seuls son mari, son père et sa mère lui survivent, son mari hérite de la moitié de ses biens tandis que sa mère hérite du tiers et son père, d'un sixième.

Dans ce cas particulier, la mère hérite d'une part deux fois plus élevée que celle du père. Il est vrai qu'en règle générale, dans la plupart des cas, la femme hérite d'une part deux fois moindre que celle de l'homme. Cela est lié au fait que le législateur musulman a pris en compte certains aspects socioéconomiques.

Ainsi, l'homme hérite d'une part deux fois plus élevée parce que c'est lui qui est financièrement responsable de sa famille. En islam, la femme n'a aucune obligation financière qui repose entièrement sur les épaules de l'homme. Avant qu'une femme ne soit mariée, c'est son père ou son frère qui pourvoit, du moins pourvoyait, à ses besoins comme le logement, la nourriture, l'habillement et autres besoins matériels. Lorsqu'elle est mariée, cette responsabilité est transmise à son mari ou à son fils.

L'islam donne à l'homme la responsabilité de pourvoir aux besoins de sa famille. Afin qu'il puisse s'acquitter de ce devoir, il reçoit une part d'héritage deux fois plus élevée. Par exemple, si un homme meurt en laissant 150 000 roupies à ses enfants (un fils et une fille), le fils hérite de 100 000 roupies alors que la fille n'hérite que de 50 000 roupies.

Des 100 000 roupies héritées par le fils, ce dernier, par devoir envers les membres de sa famille, devra peut-être dépenser pour eux la presque totalité ou peut-être 80 000. Ce qui ne lui laissera, pour lui-même, qu'un faible pourcentage de l'héritage, c'est-à-dire environ 20 000 roupies. La fille, de son côté, n'a aucune obligation de dépenser les 50 000 roupies pour qui que ce soit. Elle a le droit de garder la totalité de la somme et d'en faire ce que bon lui semble.

Préféreriez-vous hériter de 100 000 et être forcé d'en dépenser 80 000, ou hériter de 50 000 et en garder la totalité pour vous-même ?

Source: Les Echos

Journée mondiale de lutte contre le sida : GARDE HAUTE !

Les statistiques de 2006 faisaient état d'un peu plus de 39 millions de personnes infectées par le virus de la maladie.
Le taux de prévalence est en régression mais la mobilisation doit se poursuivre et même s'intensifier.

Notre pays à l'instar du reste de la communauté internationale célèbre demain la Journée mondiale de lutte contre le sida. La célébration de cette journée consacre également le lancement des activités du mois dédié à la lutte contre la pandémie dans notre pays, le mois de décembre.

Dans la perspective de l'événement, le Haut conseil national de lutte contre le sida (HCNLS) a animé hier une conférence de presse. Notre pays est passé d'une prévalence de 1,7 à 1,3% selon les chiffres de l'enquête démographique et de santé (EDS IV), la bonne nouvelle a été annoncée au cours de cette rencontre. Cette tendance qui est porteuse d'espoir montre qu'avec l'engagement et l'implication de tous, il est possible de ralentir la propagation du Vih-Sida à défaut de pouvoir circonscrire totalement le fléau pour le moment.

Le Haut conseil national de lutte contre le sida s'est attaché à exposer aux journalistes le point de la situation épidémiologique de la maladies et les meilleures pratiques en matière de prévention. La conférence de presse s'est déroulée à l'hôtel Salam sous la présidence de Mme Maïga Sina Damba, le ministre de la Promotion de la Femme, de l'Enfant et de la Famille, en présence du représentant résident de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans notre pays, Lamine Cissé Sarr.

Principaux animateurs, le secrétaire exécutif du HCNLS, Malick Sène et le Dr Aliou Sylla, coordinateur de la Cellule sectorielle de lutte contre le sida du ministère de la Santé, ont dressé le tableau de la situation épidémiologique de la maladie qui constitue à la fois un problème de santé publique et de développement.

L'analyse des données établit un certain recul de la pandémie dans le monde. Les statistiques de 2006 faisaient état d'un peu plus de 39 millions de personnes infectées par le virus de la maladie. Ces statistiques ont été revues et corrigées par des enquêtes menées dans les pays. Elles relèvent aujourd'hui environ 33 millions de personnes vivant avec le Vih-sida.

La tendance encourageante est également observée dans notre pays où l'engagement des pouvoirs publics et l'application de stratégies efficaces de prévention, de traitement et de prise en charge psychosociale des personnes vivant avec le sida, ont abouti à des résultats probants. Mais ces acquis dans la lutte contre le sida doivent être consolidés. Pour cela, il faut agir avec détermination et renforcer la riposte, ont plaidé les conférenciers.

Le ministre de la Promotion de la Femme, de l'Enfant et de la Famille, a aussi rappelé que la lutte contre le sida doit être l'affaire de tous et qu'elle nécessite la mobilisation à tous les niveaux. "Avec toutes les actions que nous menons, nous pouvons renverser la tendance", a jugé le ministre en insistant sur le rôle important des organisations féminines dans la sensibilisation contre le mal.

Malick Sène a, lui, précisé que les bons résultats obtenus découlent de l'engagement fort du chef de l'État, Amadou Toumani Touré et du gouvernement. Un engagement qui s'est concrétisé par la gratuité des antirétroviraux (ARV) pour les personnes atteintes de la maladie.

Le représentant de l'OMS, Lamine Cissé Sarr, a indiqué que pour cette année, la journée sera célébrée sous le thème "appel au leadership" pour susciter l'engagement de tous. Car le sida étant un mal insidieux, il faut absolument consolider les acquis.

Le Dr Aliou Sylla fera chorus. En plus de l'engagement des pouvoirs publics, les autres corps de la société doivent s'impliquer, a-t-il préconisé en estimant qu'un accent particulier doit être mis sur les programmes de sensibilisation à l'intention des groupes vulnérables.

Cette année, la Journée mondiale de lutte contre le sida coïncide avec le festival radiophonique "Ondes de liberté" qui commence demain. Les organisateurs des deux événements ont pu établir une passerelle entre eux, en choisissant pour le festival un thème particulièrement à-propos : "Radio et lutte contre le sida". A ce propos le chef de cabinet du ministère de la Communication et des Nouvelles technologies, Mohamed Soudha Yattara, a précisé que le choix de ce thème pour le festival vise à mettre les hommes de radio au cœur de la prévention et les amener à jouer un rôle de leadership.

Le mois de lutte contre le sida qui démarre demain est divisé en 4 semaines thématiques. La première est celle du leadership des femmes. La seconde celui du secteur privé (le sida en milieu de travail). La troisième semaine met en première ligne la jeunesse, tandis que la dernière est celle du leadership de la société civile.

En plus de ces tranches thématiques au cours desquelles plusieurs aspects de la question seront débattus, de nombreuses autres activités sont programmées comme par exemple l'organisation d'un grand concert dénommé "Nuit blanche", qui sera animé par des artistes de talent sur l'esplanade du Centre international des conférences.

Source:Essor

Un journal proche de la présidence fustige: « Les faux amis du président »

Les membres de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès ( ADP) sont des faux alliés du président de la République. Ils l’ont abandonné seul face à ses problèmes, dans la souffrance. Ils voulaient profiter du pouvoir pour s’enrichir et régler leurs comptes politiques. C’est ce qu’écrit notre confrère « L’Indicateur du Renouveau », un journal proche du pouvoir et bien informé sur le sujet.

«Temps de souffrance, pas d’amis », c’est le dicton bien répandu chez nous qui a été choisi par « L‘Indicateur du Renouveau » pour décrire la situation politique qui prévaut au sein de la majorité.

Les contestations se font de plus en plus pressantes : grève des travailleurs, grogne des paysans, plaintes des consommateurs, manifestations des religieux qui ont pris la rue etc. Le pays va mal, et le président est seul sans l’assistance de ses amis : « les alliés vous tournent le dos à la première difficulté. Le président de la République sait désormais quelque chose de ces politiciens volages qui ne sont jamais là quand les choses se corsent ou même prennent simplement une mauvaise tournure. Ainsi, ses alliés de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès ont décidé de faire le vide autour de lui au moment même où il a le plus besoin d’eux pour entreprendre des reformes nécessaires qui ne feront certainement pas l’affaire de tout le monde », a écrit « L’indicateur du Renouveau », dans sa parution n°328 du 29 novembre 2007.

Le président se retrouve face à lui-même, lâché par ses supposés amis. Et ce n’est pas que le président a manqué d’expliquer et de partager avec ses alliés de l’ADP, les grandes lignes desdites reformes avant, pendant et après l’élection présidentielle d’avril dernier, explique notre confrère. « Il est allé jusqu’à leur laisser souvent la parole pour expliquer le contenu de son projet de développement économique et social pour le présent quinquennat, histoire de renforcer leurs liens en vue d’affronter unis les problèmes qui surgiront sur leur chemin ».

C’était mal les connaître et mal décoder leur réel dessein qui était seulement de pouvoir partager le pouvoir avec lui en accédant à des postes qui leur permettront de s’enrichir et de régler des comptes, explique notre confrère.

Le journal décidément remonté, fustige « le silence coupable de la majorité présidentielle composée de 43 partis de l’ADP et des indépendants. Parce que leurs ambitions personnelles n’ont pas été satisfaites, des individus à l’instar de Seydou Traoré, Choguel Kokala Maïga voire Me Mountaga Tall et Oumar H Dicko, jadis prompts à défendre les idées du président de la République, sont désormais muets comme pour donner raison à ceux qui pensent qu’ils ne sont plus avec ATT, car ne disant rien dans le débat, ils consentent aux actions des opposants ».

Pour le journal, cette volte face ne saurait étonner : « on savait d’eux qu’ils étaient opportunistes, donc de vrais faux amis auxquels on ne doit jamais se fier ».

Cette sortie musclée de ce journal proche des milieux du pouvoir laisse croire qu’il existe un malaise au sein de la majorité. Les proches d’ATT estiment-ils que les Choguel, les Tall et autres Oumar Dicko sont tièdes dans leur soutien au président de la République ?

Dans sa parution du jeudi 29 novembre « Info Matin », a révélé des propos tenus par le président ATT qui conforte la colère de l’Indicateur du Renouveau : «l’équipe du Premier ministre Modibo Sidibé est un gouvernement ADP. Vous devez vous en convaincre, car c’est la vérité. Aussi l’ADP doit-elle soutenir sans réserve le gouvernement face aux difficultés ». Ces propos écrits par notre confrère, qui ont été tenus par ATT aux leaders de l’ADP qu’il recevait à Koulouba, en disent long sur le malaise.

Source: Le Républicain

mercredi 28 novembre 2007

OTAGES DU NORD L'équation et les hypothèques

Le retour de la paix et de la quiétude dans le nord de notre territoire n'est plus entre les seules mains de l'Etat malien. Celui-ci, du moins à travers son chef, le général Amadou Toumani TOURE, est contraint de s'en référer à l'Algérie voisine, le seul pays à la lisière du Sahara qui peut se permettre toutes les coudées dans cette forme d'irrédentisme-là qui compromet plus que jamais l'existence de notre pays en tant que nation.

Le Président Amadou Toumani TOURE a effectué, le week-end dernier-, une visite d'Etat de deux jours à Alger. Il a pu conférer avec son homologue algérien, le Président Bouteflika qui revient d'une longue convalescence. Naturellement, entre les deux hommes d'Etat, il n'a été question essentiellement que de la revue des problèmes relatifs à la coopération et surtout à la sécurité de la frontière commune de nos deux pays, avec en point de mire l'épine que constitue l'équation Bahanga, du nom de ce " bandit armé " qui, depuis plus d'une centaine de jours, nargue superbement l'autorité de l'Etat et détient des soldats maliens en otage.

A la lecture des différentes déclarations à l'issue du voyage présidentiel confrontée aux informations relayées par des sources plus ou moins bien introduites, on peut être tenté a priori de dépeindre tout sous le signe de l'optimisme, mais bien d'écueils restent encore sur le chemins de la libération des otages et plus généralement du retour de la paix au Nord-Mali.

CE QUI EST ACQUIS
A l'issue de la visite d'Etat de 2 jours du président ATT à Alger, il est apparu que l'Accord d'Alger, signé depuis le 4 Juillet 2006, entre le Gouvernement du Mali et l'Alliance Démocratique pour le Changement, reste le seul cadre de référence pour la gestion de la crise qui sévit dans la région de Kidal. Les parties prenantes ne font en cela que confirmer leurs volonté et engagements antérieurs.

L'Algérie confirme son soutien à cet Accord signé sous sa coupe. Le Mali pourra bénéficier de l'accompagnement de l'Algérie à cet effet.

Pour être concret, les deux pays sont d'accord pour la constitution de patrouilles mixtes. L'Algérie s'engage aussi à effectuer des actions de développement social (écoles, centre de santé, forages) dans la zone. Le principe de l'unité et de l'intégrité du territoire malien est aussi admis. L'Algérie semble avoir écarté toute idée de dislocation de l'ensemble malien et l'aurait fait savoir à ses protégés. La libération des otages aussi été réaffirmée en même temps que le dialogue. Le dialogue sera, d'après le président ATT, " l'instrument de la solution " autant que possible il reconnaît quand même le rôle et l'importance de la force, au cas où... Aussi, l'idée de l'organisation d'un forum impliquant les Etats de la bande sahélo-saharienne avancée par ATT semble avoir été acceptée. Il reste que le menu, les contours et l'agenda de cette rencontre ne sont pas connus encore.

II ne faut cependant pas se hâter, car la lecture de la situation et l'interprétation des intérêts sont complexes. L'harmonisation est à faire des positions est à taire, aussi bien entre le Mali et l'Algérie, entre l'Alliance pour la Démocratie et le Changement et le Mouvement Nord-Mali pour le Changement.

Si le Mali et l'Algérie sont d'accord pour que la paix revienne, ils ne semblent pas avoir la même compréhension du phénomène. L'Algérie mate ses islamistes. L'Algérie traque ses factieux. La même Algérie offre, pourtant le couvert et le gîte aux bandes séditieuses qui s'attaquent à la souveraineté du Mali. A partir de l'Algérie, justement. Il n’y a pas deux formes de terrorismes. Il n’y a pas de différence entre les agissements des salafistes et ceux de Bahanga : tous posent des bombes quand il ne s'agit pas de mines, tous s'attaquent aux civils innocents, tous enlèvent et font des otages qui sont des moyens de pression et de négociation... Nous n'avons assurément pas la même compréhension.

La même incompréhension existe entre l'ADC et le Mouvement Nord Mali pour le Changement. Le deuxième est une dissidence de l'ADC. L'ADC étant un ensemble plus homogène et apparemment plus représentatif que le MNMC que dirige Bahanga. Apparemment, Bahanga mène un combat sans " légitimité ", au vu de la désapprobation dont il est l'objet dans la région de Kidal. Il ne parle en tout cas pas au nom de la nomenklatura locale connue : la famille de Installa...

Aujourd'hui, le retour à l'Accord d'Alger suppose de la part de Bahanga la reconnaissance de facto de la suprématie et de la légitimité de l'ADC. L'ADC étant dans le dialogue institutionnel avec le Gouvernement malien et le médiateur algérien. Mais quand on sait que la réalité sociologique de la région de Kidal est faite de strates, il y a à être prudent. La même analyse est possible sur " la libération inconditionnelle des otages ". Libération ? Libération inconditionnelle ?

Il ne faut pas être d'une certaine naïveté pour se rendre compte que Bahanga n'est pas un enfant de cœur qui va accepter de " libérer " ses prisonniers sans contrepartie. Il avait un moment " exigé " le retrait de l'Armée du Nord. Il avait aussi demandé une rançon dont le montant n'a pas été signifié. A supposer que Bahanga n'ait pas eu de satisfaction sur la totalité de ces points, il est loisible de comprendre qu'il va chercher à sauver sa tête. Au moins. Quelles sont les garanties contre lesquelles il va libérer ses prisonniers ? Quel sera le sort de la troupe de Bahanga ?

Dans le discours de tous les officiels, il est reconnu que les otages ont été " dispersés " sinon " disséminés " dans le Sahara. Dans combien de temps et suivant quel scénario, ces soldats qui ont été pris sans avoir eu à tirer la moindre salve vont être libres ?

Source: Info Matin

Rentrée judiciaire : BONNE GOUVERNANCE ET LUTTE CONTRE LA CORRUPTION, MÊME COMBAT !

Les dérives constatées dans la gestion des fonds et biens publics procèdent de l'inobservation des règles de saine gestion et de la non application des sanctions, juge le chef de l'État.

La rentrée des Cours et tribunaux s'est déroulée hier lors d'une cérémonie solennelle présidée par le chef de l'État, Amadou Toumani Touré. Toute la famille judiciaire était réunie au Centre international des conférences en compagnie des membres du gouvernement, des présidents des institutions de la République, des représentants du corps diplomatique accrédité dans notre pays et de nombre d'invités.Le thème de cette année -"Rôle du juge des comptes dans la bonne gouvernance"- a expliqué la présidente de la Cour suprême Mme Diallo Kaïta Kayentao, atteste de la volonté des pouvoirs publics et de la famille judiciaire de faire de notre pays un havre de paix et de prospérité. Bref une cité harmonieuse et épanouie où il fait bon vivre.

Pour Mme Diallo Kaïta Kayentao, ce thème va permettre d'apprécier l'état de la bonne gouvernance dans notre pays à travers des analyses pertinentes. La bonne gouvernance, a-t-elle relevé, est primordiale dans la restauration d'un environnement de paix favorable à la productivité, à la création d'emplois, à la réduction de la pauvreté. Le concept inclut la gouvernance politique, économique, sociale, administrative, précisera-t-elle en soulignant le caractère essentiel de la corrélation entre démocratie et gouvernance pour assurer l'investissement de l'État.

Mme Diallo a, en outre, souligné l'importance du rôle des juges des comptes dans la gestion des ressources publiques en précisant que leurs compétences s'exercent aussi sur tous ceux qui reçoivent des subventions de l'État. Elle a noté à ce propos que la section des comptes de la Cour suprême a, dans un récent rapport, révélé plusieurs cas de mauvaise gestion et des transactions frauduleuses.

PASSIVITE DES UNS, CUPIDITE DES AUTRES :

Dans son exposé, le rapporteur Mamadou Moriba Diarra, conseiller à la Cour suprême, souligne la pertinence du thème "Rôle du juge des comptes dans la bonne gouvernance" car il colle à l'actualité et correspond aux fondements de la démocratie dans un État. La bonne gouvernance correspond à une gestion rigoureuse des ressources publiques. Dans le cas contraire on parlera de mauvaise gestion. Ce concept, précisera Mamadou Moriba Diarra, est caractérisé par la mise en œuvre de politiques sociales et économiques mal conçues conduisant au mauvais fonctionnement de l'État et instaurant la corruption, une des conséquences nocives de la mauvaise gestion.

Malheureusement, constatera Mamadou Moriba Diarra, notre pays est aujourd'hui confronté à ce phénomène qui a envahi tous les secteurs et toutes les activités socioprofessionnelles et politiques. Malgré le combat engagé depuis 1960 à nos jours, la corruption persiste du fait de la passivité des uns et la cupidité des autres qui ne permettent pas la manifestation de la vérité, remarquera Mamadou Moriba Diarra en soulignant combien le mal gangrène car "seuls les menus fretins sont attrapés et les gros poissons écartés".

Il a ainsi relevé que la Section des comptes de la Cour suprême a contrôlé des dépenses non justifiées lors des élections générales de 1997-1998 et 2002 d'un montant de plus de 2,289 milliards Fcfa.Malgré tout, a indiqué le rapporteur, notre pays a obtenu de bons points en matière de bonne gouvernance qui se sont traduits par un soutien accru des institutions financières à l'investissement depuis l'avènement de la démocratique en 1991. A titre d'exemple, il constatera que le budget spécial d'investissement est passé de 186,62 milliards Fcfa en 2002 à 258,035 milliards en 2006.

Le pays a aussi vu ses dettes multilatérales annulées à hauteur de 1085,2 milliards Fcfa par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et le Fonds monétaire international.Pour sa part, le procureur général près de la Cour suprême, Cheickna Dettéba Kamissoko, a expliqué que le rôle de la Section des comptes est déterminant dans la sécurisation des ressources publiques par des approches pédagogiques sur certains aspects, mais aussi par des sanctions dans d'autres. La section, en dépit de handicaps majeurs, joue une part importante dans la consolidation de l'État de bonne gouvernance dans notre pays, notamment la vérification des comptes des partis politiques, le contrôle de la gestion des opérations électorales, a-t-il assuré.

UN CHANGEMENT DE COMPORTEMENT

Dans son allocution, le Bâtonnier de l'ordre des avocats, Seydou Ibrahim Maïga, a peint un tableau sombre de l'état de la bonne gouvernance dans notre pays. De son point de vue, les règles de gestion des ressources humaines au sein de l'administration publique avec l'avènement de la démocratie sont de moins en moins orientées vers la recherche de la qualité. Il a souhaité que la culture de l'excellence reprenne tout son sens pour restaurer l'efficacité du service public. La mauvaise organisation des élections est une autre tare dénoncée par le bâtonnier qui a aussi pointé la dégringolade du taux de participation et l'inflation des coûts d'organisations des élections pour que des leçons soient tirées.

Si notre pays s'est doté de structures pour assainir les finances publiques, la pratique est toute autre, juge l'avocat. "Les missions traditionnelles des unes, constate-t-il, sont parfois reprises par les nouvelles structures, les unes marchant sur les plates bandes des autres. Souvent on a tendance à ne plus savoir qui doit faire quoi". Pour Seydou Ibrahim Maïga la lutte contre la dilapidation des fonds publics ne peut pas se résumer en la production de rapports dont la consistance laisse parfois à désirer et sans suite aucune.

Après avoir cerné l'importance du thème, le chef de l'État a estimé que les dérives constatées dans la gestion des fonds et biens publics procédaient de l'inobservation des règles de saine gestion et de la non application des sanctions. Selon Amadou Toumani Touré, un changement de comportement et de mentalité s'avère indispensable, tant de la part du juge que du justiciable. Si, du point de vue du premier magistrat de la République, la qualité de notre gouvernance et de notre démocratie est appréciable, il faut cependant s'attaquer aux points d'insuffisance mis en exergue, reconnaître nos faiblesses et les corriger.

Il a, à ce propos, confirmé sa détermination à conduire des actions pour permettre à la juridiction financière d'accomplir ses missions. Cette volonté, relève le chef de l'État, s'est déjà exprimée à travers l'accroissement des effectifs et le renforcement des moyens de la Section des comptes de la Cour suprême. Pour le chef de l'État, la lutte contre la corruption et la délinquance financière interpelle tous les dignes fils du pays.

"Tout le monde parle de corruption, mais personne n'a peur de détourner un bien de l'État. Il faut qu'il y ait une prise de conscience à tous les niveaux pour que la bonne gestion des ressources de l'État soit une réalité", a-t-il préconisé. Toujours à propos de la corruption et de la délinquance financière, le président Touré estime qu'il est temps de coincer "les gros poissons" tout en évitant de faire du spectacle. Il y va de l'intérêt de tous quand on sait que l'État perd toujours ses procès contre les particuliers ou personnes morales. Ce qui lui coûte des milliards, a-t-il déploré.

Source: Essor

De nouveaux accords entre le Mali et la France

Brice Hortefeux, le ministre français de l’Immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du co-développement est en visite au Mali et au Bénin pour jeter les bases d’un nouvel accord qui porte sur l’immigration légale, l’immigration régulière et le co-développement. Le nouveau concept fait suite aux accords déjà signés avec le Sénégal, le Gabon, le Congo et la Tunisie sur « la gestion concertée des flux migratoires

Brice Hortefeux dans le cadre de sa visite institutionnelle en terre malienne a tenu à rappeler les enjeux de sa nouvelle politique en matière d’immigration. Dans ce pays d'Afrique qui a une forte communauté d’émigrés à l'extérieur, avec 120 000 ressortissants en France, la question de l’immigration est un sujet prioritaire, difficile, et très sensible. Le ministre de l'Immigration compte donc aller étape par étape, pour ne pas brusquer « ce pays frère ».


Brice Hortefeux a donc posé les premiers jalons, en vue de la signature d'un accord de « gestion concertée des flux migratoires » avec un volet très particulier appelé « accord de réadmission » qui part d'un principe simple. Il s'agirait de reconnaître automatiquement tout clandestin quelle que soit sa nationalité qui, pour venir en France, aurait foulé le sol malien.
Signer un accord, certes, mais en contrepartie qu'aurait le Mali, lorsqu'on sait que ce pays bénéficie déjà de l'aide financière de la France, de l'Union européenne et des Etats-Unis. Pour l'instant, on ne connaît pas les détails de ce futur accord.

Brice Hortefeux

Ministre de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du co-développement
« Le Président m'a donné son accord de principe pour que nous réunissions rapidement à Paris, le Comité franco-malien pour l'immigration de manière à ce que nous avançions ».

28/11/2007 par Sylvie Koffi

Depuis 2006, quatre accords de ce type ont été signés avec le Sénégal, le Gabon, le Congo et la Tunisie. Organiser la migration légale, lutter contre les clandestins et dynamiser le concept de co-développement, tels sont les objectifs de cette nouvelle génération d'accords.
Aujourd'hui, il s'agit d'aborder les questions migratoires selon une conception plus équilibrée, en tenant compte des réalités des pays d'origine et de destination. A travers sa nouvelle politique d'immigration choisie et concertée, Brice Hortefeux se veut offensif et s'en donne les moyens.


Avec une enveloppe de plus de deux millions d'euros à l'appui, ses priorités sont celles d'améliorer l'enseignement supérieur, les secteurs de la santé, et permettre le retour des médecins dans leur pays. Au cours de sa visite (au Bénin) il est prévu une remise de dons de matériels d'aide médicale qui seront acheminés vers différents hôpitaux du pays.

Source : RFI

Péage routier : ENTRÉE EN VIGUEUR LE 1er DÉCEMBRE

Rouler sur certaines routes nationales ne sera plus gratuit à partir du 1er décembre prochain. Le système de péage va, en effet, démarrer avec 4 postes opérationnels : Kayes, Diboly, Sanankoroba et Wabaria. Ce nombre passera plus tard à 18 avec l'installation des postes de Kati, Zégoua, Kassela, Sienso, Ty, Hérémakono, Koury, Bla, Kouremalé, Tlomadjo, Gogui, Koro, Diéma et le poste de la Route nationale 17 (Gao-Ansongo-Labezanga) dont le site n'est pas encore identifié.

Avant l'application de la mesure, le ministère de l'Équipement et des Transports a entrepris de sensibiliser les usagers de la route sur les avantages du système. La conférence de presse animée à la mi novembre par le directeur de l'Autorité routière, Mory Kanté et son homologue du transport maritime et terrestre, Djibril Tall procède de cette stratégie. "Le péage est une redevance d'usage de la route. Elle est différente d'une taxe. C'est plutôt des frais que les usagers payent pour avoir utilisé la route", a expliqué Mory Kanté dans une déclaration liminaire.

Les fonds récoltés seront consacrés essentiellement à l'entretien des routes. 3 % du pécule seront versés à la commune qui abrite le poste en guise de compensation pour les nuisances occasionnées par les activités du péage et 7 % sont destinés au renouvellement des équipements des postes. Le tarif du péage a été fixé de manière que toutes les catégories d'usagers puissent s'acquitter de ce devoir sans trop de difficultés, a souligné Djibril Tall.

Ainsi les véhicules légers dits "personnels" payent 500 Fcfa à chaque passage. Les autocars (bus), devront débourser 1000 Fcfa tandis que les poids lourds règlent 500 Fcfa par essieu (par roue) et par passage. L'objectif est, à l'horizon 2012, de permettre aux recettes du péage de couvrir l'ensemble des dépenses d'entretien des axes routiers."Pour la première année, il n'y aura pas de traitement de faveur, même les usagers qui habitent au delà des postes seront soumis au même traitement que les autres usagers.

"Mais plus tard, en toute intelligence, nous tirerons les leçons des premières expériences en vue d'améliorer le système", a indiqué le directeur national des transports terrestres et fluviaux. Le droit de traversée instauré récemment à la demande des syndicats de transport afin de limiter les tracasseries, sera supprimé partout où il y a un poste de péage. Par contre, le pesage, lui, sera obligatoire à Sanankoroba, Zégoua, Kassela, Sienso, Heremakono, Koury, Kati, Diboli, Kouremalé, Tlomadjo, Gogui et Koro.

Il reste entendu que cette mesure s'applique à tous les usagers de la route sans distinction de statut à l'exception des services militaires, paramilitaires et de la police en mission. "Mêmes les missions officielles des départements ministériels doivent s'acquitter de cette obligation avant de franchir le barrage", ont précisé Mory Kanté et Djibril Tall.

Source: Essor

mardi 27 novembre 2007

Visite du président Touré en Algérie: LA CONFIRMATION D'UN PARTENARIAT STRATEGIQUE

Les deux chefs d'État ont beaucoup parlé du développement d'un Septentrion malien apaisé et du renforcement de la sécurité dans la bande sahélo-saharienne Dans le cadre des rencontres périodiques entre notre pays et la République algérienne démocratique et populaire, le président de la République Amadou Toumani Touré a effectué une visite d'État de quarante huit heures le week-end dernier à Alger. Cette visite qui intervient après celle de 2003 a été l'occasion pour les présidents Touré et Bouteflika de réaffirmer leur volonté commune de revigorer le partenariat stratégique qui lie les deux pays et leur conviction que les conditions économiques et institutionnelles dans les deux pays sont à même de promouvoir l'initiative, l'innovation et l'esprit d'entreprise.

C'est pourquoi au cours des différents tête à tête qui ont réuni Amadou Toumani Touré et Abdel Aziz Bouteflika, ceux-ci ont examiné les différents axes de coopération et réaffirmé leur convergence de vues sur les questions politiques au niveau régional et sous-régional. Ils ont ainsi étudié les conclusions de la dixième session de la commission mixte de coopération tenue à Bamako en octobre dernier. Cette rencontre avait identifié des actions prioritaires dans les domaines économiques, sociaux et sécuritaires de nature à imprimer une dynamique nouvelle à la coopération bilatérale. FILIÈRES PORTEUSES : Le chef d'État s'est aussi entretenu avec son homologue algérien des questions liées à l'éducation.

Amadou Toumani Touré a souhaité la possibilité pour les étudiants maliens de s'inscrire dans des filières porteuses liées, par exemple, à l'industrie minière et aux hydrocarbures. L'Algérie a promis de participer activement au développement des régions Nord du Mali en réalisant notamment des forages, des routes, des infrastructures scolaires. Le chef de l'État a également évoqué avec son hôte la mise en œuvre de l'accord pour la restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la région de Kidal. Cet accord recense toutes les préoccupations du septentrion tels que le désenclavement, la recherche de solution au problème de l'eau, l'éducation et la santé etc. Abdel Aziz Bouteflika et Amadou Toumani Touré ont discuté des possibilités de ravitailler les régions nord en produits pétroliers et gaziers.

Ils se sont longuement entretenus de la coopération militaire entre les deux pays, notamment dans le domaine de formation d'agents de la police, de la gendarmerie ainsi que de l'Armée de l'air dans les écoles algériennes de formation militaire.Le président Bouteflika a insisté sur la tenue régulière des réunions des mécanismes bilatéraux en charge des questions liées du développement de la zone frontalière commune et sur la nécessité d'instaurer un climat de paix et de sécurité dans cette zone. L'Algérie, a-t-il indiqué, pour avoir subi les affres du terrorisme, réalise mieux que quiconque le danger et les menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité dans le Nord Mali.

"Nous sentons comme une marque de confiance renouvelée le recours du Mali à l'Algérie pour l'aider dans des efforts pour renouer le dialogue, lever les malentendus et consolider l'unité et la sécurité du Mali", a assuré le président algérien.Abdel Aziz Bouteflika s'est dit prêt à apporter le concours de son pays à l'initiative du président Touré de réunir un sommet des pays du voisinage consacré à l'examen des questions de sécurité dans la bande sahélo-saharienne que s'étend de la Mauritanie à la Libye. Cette zone est aujourd'hui le théâtre d'un trafic florissant de cigarettes, d'armes et de drogue.

Elle sert de planque à des malfaiteurs et de plaque tournante à l'immigration clandestine. Pour le président Touré aucun pays seul ne peut venir à bout de cette menace transfrontalière. C'est pourquoi le Mali a proposé de réunir cette rencontre d'experts pour dégager les solutions propres à endiguer le phénomène. Le thème de cette conférence, a indiqué le président Touré durant un entretien avec la presse, sera axé sur les principales préoccupations de cette partie du continent que sont la paix, la sécurité et développement dans la bande sahélo-saharienne.

DES COMPTOIRS ET DES ACCORDS :

En marge de ces discussions au sommet, une rencontre a regroupé autour des présidents Touré et Bouteflika, les experts des deux pays sur les conclusions de la dixième session du comité bilatéral frontalier. Au terme de cette rencontre, les ministres des Affaires étrangères du Mali et d'Algérie ont signé le procès-verbal de cette session du comité bilatéral frontalier. Dans ce document d'une vingtaine de pages, les deux parties conviennent de l'ouverture d'un comptoir commercial à Kidal, Gao et Tombouctou. Notre pays s'engage à appuyer l'Algérie dans ses négociations avec l'Uemoa pour la conclusion d'un accord de commerce et d'investissement. Les deux parties ont décidé de mettre l'accent sur l'information douanière pour combattre la fraude et la contrebande dans la zone frontalière.

Il a été convenu de développer le tourisme, l'artisanat, l'échange de bourses d'études et de jumelage, la coopération sanitaire, la coopération dans le domaine des transports, de l'éducation, de l'agriculture, etc. Le Mali a obtenu du partenaire algérien la recherche de voies et moyens pour approvisionner les régions Nord en produits pétroliers. Il a sollicité de l'Algérie son appui pour le développement de l'agriculture oasienne et le financement de projets de réalisation de palmeraies de référence à Gao, Tombouctou, Kidal. Dans le domaine sécuritaire, les deux parties ont convenu de la mise en place de mécanismes de contrôle de véhicules à la frontière, de l'intensification de la lutte contre les groupes terroristes, du démantèlement de réseaux de contrebande ainsi que de la neutralisation des réseaux de soutien aux groupes terroristes.

Les deux parties ont examiné les possibilités de réaliser la cartographie de la bande frontalière, l'inspection et la densification des bornes frontalières.

Envoyé spécial
B. COULIBALY

Libération des otages : EN BONNE VOIE"

Les otages retenus par Ibrahim Ag Bahanga seront libres dans deux ou trois semaines, peut-être mois". L'annonce a été faite hier par le président de la République Amadou Toumani Touré au terme de sa visite de deux jours en Algérie. Le président Touré a jugé dans un entretien avec la presse, que la question des otages est une préoccupation nationale. "Ces hommes retenus en captivité sur des sites particulièrement hostiles ont besoin de notre appui et notre solidarité. Aussi, le peuple malien doit être le soutien de notre armée", a indiqué le chef de l'État qui s'est toutefois félicité de la libération des otages civils par les mêmes preneurs d'otages, voilà quelques mois.

Actuellement, a révélé Amadou Toumani Touré, l'Algérie s'investit de manière positive pour le retour des otages chez eux c'est à dire au Mali et dans leurs postes. Au cours du séjour algérien du chef de l'État, un plan d'action et un délai pour la libération des prisonniers ont été dégagés. Un laps de temps est inévitable car les otages ont été éparpillés sur différents sites par leurs ravisseurs. "L'Algérie oeuvre actuellement au regroupement des otages, je lui souhaite beaucoup de chance pour que dans les semaines à venir nous puissions les récupérer", a indiqué le chef de l'État qui avait tenu à préciser à ses interlocuteurs algériens qu'il n'était pas venu négocier avec un quelconque groupe mais plutôt renouveler les engagements contractés par le Mali dans l'Accord d'Alger du 4 juillet 2006 auquel Ibrahim Ag Bahanga a décidé de se conformer.

Les opérations de regroupement vont donc commencer et dans les jours à venir, les otages retrouveront la liberté. Le chef de l'État a également remercié tous les pays amis qui de manière discrète œuvrent à la libération des otages, au déminage des zones infestées et au retour à l'Accord d'Alger des bandes réticentes. Le chef de l'État a réaffirmé son attachement aux vertus du dialogue mais n'a pas écarté l'option militaire si celle-ci s'avérait inéluctable. Tout en rendant hommage aux officiers et hommes de rang qui accomplissent leur devoir dans des conditions d'extrême rigueur, le président Touré a promis de défendre chaque arpent du territoire avec la même détermination. Le dispositif militaire sera renforcé à cette fin, a souligné le président Touré.

Source: Essor

Réal Madrid : Djila n'est pas à vendre

Le directeur sportif du Réal Madrid, Pedja Mijatovic, a assuré que le capitaine des Aigles, Mahamadou Diarra n'était pas à vendre, démentant une information du journal Marca.

Ce n'est pas vrai, Diarra n'est pas sur le marché des transferts", a déclaré Mijatovic à la radio privée espagnole Cadena Ser. "Nous sommes très contents de lui", a ajouté l'ancien avant-centre du Réal Madrid. La semaine dernière, Marca titrait en Une que Djila était "à vendre". "Le Réal Madrid met Diarra sur le marché", avait ajouté le quotidien sportif espagnol, précisant que notre compatriote ne satisfaisait "ni (l'entraîneur Bernd) Schuster ni les dirigeants.

Source: Essor

Trafic de drogue: KOURÉMALÉ FAIT SAUTER TOUS LES RECORDS

Les douaniers de la localité ont réussi un superbe coup. Mais le renforcement du dispositif de contrôle s'impose Avec le trafic de drogue dans notre pays, on frôle le déluge. On croyait avoir atteint l'exceptionnel avec la saisie de huit kilos et demi de cocaïne procèdée sur des trafiquants d'origine nigérianne. Mais ce record a explosé la semaine dernière (le mercredi plus exactement) à Kourémalé, localité frontalière avec la Guinée. L'exploit est à metttre au compte du chef du bureau de douanes, N'Tjiké Diarra et de son équipe. La prise qu'ils exposent aux caméras et appareils photos des équipes de reportage est tout simplement impressionnante.

On trouve là dix-huit briques de chanvre indien de 2 kilogrammes chacune et 35 paquets de cocaïne brut d'un kilo chacun. La valeur de la prise a, elle également, de quoi donner le vertige, puisqu'elle frôle les 2 milliards de Fcfa. La cocaïne, à elle seule, est estimée à 1,05 milliards de Fcfa. Le tout était convoyé par deux individus, le tout était certainement destiné à être expédié d'une manière ou d'une autre vers l'Europe. Les douaniers ont donc réussi une superbe opération en deux phases. Les colis de chanvre indien étaient transportés de manière plutôt artisanale, dans une brouette. Ce mode de locomotion rudimentaire a sans doute été choisi délibérément pour endormir la vigilance des gabelous. Manoeuvre ratée.

Mais la convoyeuse, qui s'apprêtait à faire sortir du territoire malien sa cargaison pour l'amèner en Guinée, a pu se faufiler entre les mailles du filet dressé par les éléments de l'inspecteur Diarra, leur abandonnant ses 18 briques. Koffi Chini Julien, de nationalité togolaise et son compère nigérian Kennedy N'Didy, n'ont pas eu la même baraka. Ces deux dealers méditent désormais sur leur sort à la prison de Kangaba. Quand on interroge les douaniers et leur chef l'inspecteur Diarra sur la manière dont ils ont réussi leur coup, ils ont la modestie de souligner que la chance a joué un rôle non négligeable dans leur exploit.


"Depuis plusieurs mois, explique l'inspecteur Diarra, la direction nous avait demandé d'intensifier les contrôles tous les individus qui nous paraissaient avoir un comportement suspect. Or, les informations fournies par nos diverses sources convergeaient vers un homme, le dénommé Julien. Il n'avait rien fait de répréhensible sur notre territoire, mais avait une conduite assez peu claire. Il se livrait à d'incessants va-et-vient.


Mais ne convoyait aucune marchandise. Nous continuons donc de garder un oeil sur lui en nous référant sur les indications sur ses différents mouvements, indications portées dans les laisser-passer que nous délivrons à tous les étrangers qui entrent sur notre territoire et qui se retrouvent donc listés sur un registre de la douane. Nous avons patienté le temps qu'il fallait, puis nous sommes passés à l'action le mercredi 21 novembre dernier aux environs de 10 heures. Nous avons décidé d'interpeller Julien et son acolyte".

Un véritable "far-west" : Décision heureuse. Lorsque les douaniers mirent la main sur eux, les deux malfaiteurs voyageaient à bord d'une berline de marque Opel, immatriculée en Guinée Conakry. La fouille de la voiture a permis de découvrir cachée un peu partout la drogue emballée dans des films plastiques solidement scotchés. Les paquets ainsi constitués étaient dissimulés sous les sièges et dans les espaces creux entre la carosserie et les rembourrages. Un échantillon envoyé au laboratoire a confirmé que tous les colis contenaient de la cocaïne brute, d'une qualité très recherchée dans le milieu des toxicomanes.

Julien possédait sur lui six cartes grises correspondant à différents véhicules.Le dealer changeait fréquemment de voiture, certainement dans l'espoir de ne pas trop attirer l'attention sur lui. L'importance de la prise faite à Kourémalé donne encore plus d'ampleur au cri d'alarme lancé dans nos colonnes par les services chargés de la répression du trafic de drogue. Notre pays est en train de devenir un carrefour de passage pour dealers de plus en plus audacieux. Mais avons-nous aujourd'hui les moyens de contrer la montée du trafic ?


Ce n'est pas sûr lorsqu'on écoute l'avis des hommes du terrain, ceux qui se trouvent en première ligne face à un adversaire bien organisé et ne reculant devant rien. Tous soulignent le manque des moyens matériels et humains. Le responsable du poste de Kourémalé, l'nspecteur N'Tjiké Diarra, admet la difficulté de procèder à un contrôle rigoureux sur toutes les marchandises qu'inspectent ses hommes. La plupart de ses éléments ne disposent que de connaissances sommaires en matière de stupéfiants. Ils ont donc besoin de formation et d'un meilleur équipement pour identifier plus sûrement les produits illicites.


A Kourémalé, une dotation en matériel supplémentaire serait en tous les cas la bienvenue. La localité est en effet devenue un point de passage très prisé par les fraudeurs de tous acabits. Ces derniers font trafic de motos, de drogues, d'armes. L'axe Conakry-Bamako est devenu aujourd'hui un véritable "far-west" où il n'est pas rare de voir des douaniers lancés dans des courses-poursuites spectaculaires derrière les trafiquants jusque dans les sous-bois qui encadrent la voie principale. Il arrive sfréquemment que des trafiquants poussés dans leurs derniers retranchements essaient de s'en tirer en ouvrant le feu sur leurs poursuivants.


"Je souhaite que les journalistes viennent passer une journée d'opération avec nous. Vous comprendrez dans quelles conditions nous travaillons ici. Je vous assure, vous allez beaucoup vous instruire ", nous dit un douanier. Sans aucun doute. Mais ce que nous avons pu relèver au cours de notre reportage est déjà suffisant pour asseoir une conviction.


Kourémalé a effectivement besoin d'un renforcement de ses dispositifs d'investigation et de contrôle. Le sort ne sera pas éternellement favorable aux hommes qui se dévouent sur le terrain pour faire barrage aux divers trafics, si l'appui indispensable ne leur est pas fourni.


Source: Essor

Trafic de drogue: KOURÉMALÉ FAIT SAUTER TOUS LES RECORDS

Les douaniers de la localité ont réussi un superbe coup. Mais le renforcement du dispositif de contrôle s'impose Avec le trafic de drogue dans notre pays, on frôle le déluge. On croyait avoir atteint l'exceptionnel avec la saisie de huit kilos et demi de cocaïne procèdée sur des trafiquants d'origine nigérianne. Mais ce record a explosé la semaine dernière (le mercredi plus exactement) à Kourémalé, localité frontalière avec la Guinée. L'exploit est à metttre au compte du chef du bureau de douanes, N'Tjiké Diarra et de son équipe. La prise qu'ils exposent aux caméras et appareils photos des équipes de reportage est tout simplement impressionnante.

On trouve là dix-huit briques de chanvre indien de 2 kilogrammes chacune et 35 paquets de cocaïne brut d'un kilo chacun. La valeur de la prise a, elle également, de quoi donner le vertige, puisqu'elle frôle les 2 milliards de Fcfa. La cocaïne, à elle seule, est estimée à 1,05 milliards de Fcfa. Le tout était convoyé par deux individus, le tout était certainement destiné à être expédié d'une manière ou d'une autre vers l'Europe. Les douaniers ont donc réussi une superbe opération en deux phases. Les colis de chanvre indien étaient transportés de manière plutôt artisanale, dans une brouette. Ce mode de locomotion rudimentaire a sans doute été choisi délibérément pour endormir la vigilance des gabelous. Manoeuvre ratée.

Mais la convoyeuse, qui s'apprêtait à faire sortir du territoire malien sa cargaison pour l'amèner en Guinée, a pu se faufiler entre les mailles du filet dressé par les éléments de l'inspecteur Diarra, leur abandonnant ses 18 briques. Koffi Chini Julien, de nationalité togolaise et son compère nigérian Kennedy N'Didy, n'ont pas eu la même baraka. Ces deux dealers méditent désormais sur leur sort à la prison de Kangaba. Quand on interroge les douaniers et leur chef l'inspecteur Diarra sur la manière dont ils ont réussi leur coup, ils ont la modestie de souligner que la chance a joué un rôle non négligeable dans leur exploit.

"Depuis plusieurs mois, explique l'inspecteur Diarra, la direction nous avait demandé d'intensifier les contrôles tous les individus qui nous paraissaient avoir un comportement suspect. Or, les informations fournies par nos diverses sources convergeaient vers un homme, le dénommé Julien. Il n'avait rien fait de répréhensible sur notre territoire, mais avait une conduite assez peu claire. Il se livrait à d'incessants va-et-vient.

Mais ne convoyait aucune marchandise. Nous continuons donc de garder un oeil sur lui en nous référant sur les indications sur ses différents mouvements, indications portées dans les laisser-passer que nous délivrons à tous les étrangers qui entrent sur notre territoire et qui se retrouvent donc listés sur un registre de la douane. Nous avons patienté le temps qu'il fallait, puis nous sommes passés à l'action le mercredi 21 novembre dernier aux environs de 10 heures. Nous avons décidé d'interpeller Julien et son acolyte".

Un véritable "far-west" : Décision heureuse. Lorsque les douaniers mirent la main sur eux, les deux malfaiteurs voyageaient à bord d'une berline de marque Opel, immatriculée en Guinée Conakry. La fouille de la voiture a permis de découvrir cachée un peu partout la drogue emballée dans des films plastiques solidement scotchés. Les paquets ainsi constitués étaient dissimulés sous les sièges et dans les espaces creux entre la carosserie et les rembourrages. Un échantillon envoyé au laboratoire a confirmé que tous les colis contenaient de la cocaïne brute, d'une qualité très recherchée dans le milieu des toxicomanes.

Julien possédait sur lui six cartes grises correspondant à différents véhicules.Le dealer changeait fréquemment de voiture, certainement dans l'espoir de ne pas trop attirer l'attention sur lui. L'importance de la prise faite à Kourémalé donne encore plus d'ampleur au cri d'alarme lancé dans nos colonnes par les services chargés de la répression du trafic de drogue. Notre pays est en train de devenir un carrefour de passage pour dealers de plus en plus audacieux. Mais avons-nous aujourd'hui les moyens de contrer la montée du trafic ?

Ce n'est pas sûr lorsqu'on écoute l'avis des hommes du terrain, ceux qui se trouvent en première ligne face à un adversaire bien organisé et ne reculant devant rien. Tous soulignent le manque des moyens matériels et humains. Le responsable du poste de Kourémalé, l'nspecteur N'Tjiké Diarra, admet la difficulté de procèder à un contrôle rigoureux sur toutes les marchandises qu'inspectent ses hommes. La plupart de ses éléments ne disposent que de connaissances sommaires en matière de stupéfiants. Ils ont donc besoin de formation et d'un meilleur équipement pour identifier plus sûrement les produits illicites.

A Kourémalé, une dotation en matériel supplémentaire serait en tous les cas la bienvenue. La localité est en effet devenue un point de passage très prisé par les fraudeurs de tous acabits. Ces derniers font trafic de motos, de drogues, d'armes. L'axe Conakry-Bamako est devenu aujourd'hui un véritable "far-west" où il n'est pas rare de voir des douaniers lancés dans des courses-poursuites spectaculaires derrière les trafiquants jusque dans les sous-bois qui encadrent la voie principale. Il arrive sfréquemment que des trafiquants poussés dans leurs derniers retranchements essaient de s'en tirer en ouvrant le feu sur leurs poursuivants.

"Je souhaite que les journalistes viennent passer une journée d'opération avec nous. Vous comprendrez dans quelles conditions nous travaillons ici. Je vous assure, vous allez beaucoup vous instruire ", nous dit un douanier. Sans aucun doute. Mais ce que nous avons pu relèver au cours de notre reportage est déjà suffisant pour asseoir une conviction.

Kourémalé a effectivement besoin d'un renforcement de ses dispositifs d'investigation et de contrôle. Le sort ne sera pas éternellement favorable aux hommes qui se dévouent sur le terrain pour faire barrage aux divers trafics, si l'appui indispensable ne leur est pas fourni.

Source: Essor

Nord- Mali: Que sont devenus les otages ?

ATT est revenu de l’Algérie comme il est parti : sans les otages. Le comble est que le chef de l’Etat n’a même pas pu rassurer les parents des otages. Ceux-ci se portent-ils bien ? Quand est-ce qu’ils seront libérés ? Face à ces questions que tout bon journaliste ne se garderait pas de poser, et que le reporter de l’ORTM a osé évoquer, ATT a eu sa colle de l’année. Le chef de l’Etat, chef suprême des armées, n’a pu apporter de son voyage d’Algérie aucune réponse potable.

Ce voyage a été pourtant annoncé en grande pompe par les journaux financés par Koulouba. Les parents des otages et le peuple tout entier ont le droit de savoir. Il semble que le nombre des otages ne fait pas l’unanimité. Combien sont-ils : 34 ou 36 ? Quels sont ceux qui manquent à l’appel ? Le peuple a droit à une information saine sur ses fils en danger. Nord- Mali : Une conférence internationale du FDR sur la question Sous la présidence de Tiebilé Dramé, le FDR s’apprête à organiser une conférence internationale sur le Nord. A cette conférence participeront des Africains et des Européens.

Nos voisins du Niger y seront fortement représentés, semble-t-il. L’organisation d’une telle conférence par le FDR ne surprendra pas, puisque le Parena dont le président Tiebilé Dramé se trouve présentement à la tête du FDR a fait de la question du Nord une priorité en y consacrant son Conseil extraordinaire qui a eu lieu à Sikasso.

Abolition de la peine de mort : L’opinion publique soutient le FDR

Depuis la grande débâcle du pouvoir sur la question de la peine capitale, les Maliens qui étaient hésitants cherchent à se familiariser avec l’opposition.
Pour bon nombre de nos concitoyens, les vrais visionnaires de notre pays se trouvent aujourd’hui dans l’opposition politique. Ce qui expliquerait le chancellement que connaît actuellement notre pays. Rien ne va plus, les contestations sont légion : grèves des travailleurs, grogne des populations laborieuses, colère des consommateurs, transporteurs fâchés, et…mouvement irrédentiste irréductible. Les Maliens ont compris que même le pouvoir est en train d’épouser des idées émises par l’opposition. Le projet de loi d’abolition de la peine de mort en est une parfaite illustration.

Le FDR et SADI à Niono :

L’opposition va faire front commun L’opposition malienne qui comprend le FDR et SADI tiendrait bientôt un meeting commun à Niono. Ce meeting interviendrait après une récente visite du Secrétaire général de SADI, le Dr Oumar Mariko dans cette localité. Après les élections générales de 2007, ce parti a été mis à rudes épreuves à Niono. Le secrétaire général de sa section dans cette localité a été lâchement assassiné, le lendemain de la proclamation des résultats des élections législatives.

La radio Kayira 7 qui fait partie d’un réseau de radios dirigé par Oumar Mariko a été maladroitement suspendue par le maire de cette localité avant d’être réouverte.Avec ce meeting commun, l’opposition va peut-être mettre en garde contre la lenteur qui entrave la manifestation de la vérité dans ce dossier judiciaire.

Radio Kayira 7 émet à nouveau : La légitimité du maire de Niono contestée

Le maire de Niono qui avait ordonné la suspension de la radio Kayira de Niono a-t-il regretté son acte ? Une autorité de tutelle lui aurait sommé de remettre incessamment les émissions de ladite radio. Chose dite, chose faite. S’il savait ! Les population ont massivement manifesté leur mécontentement, la preuve que le maire n’a pas été élu par elles. Ou alors qu’il a perdu leur estime. Le résultat est le même. Le maire a été remis à sa place.

Source: Le Républicain

samedi 24 novembre 2007

Trafic de drogues vers l’hexagone: Des Maliens de la diaspora et des compagnies aériennes de transport en cause

Depuis quelques années, des pays d’Afrique occidentale, dont le Mali, sont considérés comme des plaques tournantes du trafic de drogue. Cette accusation (faite à tort ou à raison) a en tout cas provoqué le renforcement des dispositifs sécuritaires par les services de lutte contre le trafic de drogue. En effet, au Mali, après la découverte de Tinzawaten comme couloir de l’irréductible bandit armé, Ibrahim Ag Bahanga, pour faire passer la drogue et d’autres produits stupéfiants, des réseaux de trafic de drogue et de stupéfiants, non des moins structurés, viennent d’être mis à nu. Parmi les plus importants figure celui dit des « Maliens de la diaspora ».

Ce dernier, selon une source généralement bien informée, est organisé par des ressortissants Nigérians évoluant dans le domaine et qui utilisent des Maliens de la diaspora (notamment ceux d’Espagne en situation régulière) pour faire passer la drogue et des produits stupéfiants vers les principales destinations. Ce choix sur les immigrés maliens se comprend aisément. Car dans les différents pays où ils sont, les ressortissants maliens sont parmi ceux qui sont appréciés par leur comportement exemplaire et leur obéissance aux textes et réglementations en vigueur du pays d’accueil.

C’est du moins l’analyse faite par un responsable d’une des structures de lutte contre le trafic de drogue et de produits stupéfiants. Notre source affirme qu’en cherchant à se mettre à l’abri de tout soupçon, ces narcotrafiquants exigent des jeunes immigrés maliens choisis pour faire passer leur marchandise, de ne voyager que par des compagnies qu’ils estiment moins regardantes en matière de contrôles et de fouilles. C’est ainsi qu’à Bamako ils jettent leur dévolu sur les compagnies aériennes telles que Royaume Air Maroc, Air Algérie et Afrikya. Une telle conception de leur part n’est qu’une preuve de plus que les membres de ces réseaux connaissent mal le dispositif sécuritaire mis en place par notre pays.

En tout cas, le jeune M. K. (un jeune Malien en partance pour l’Espace où il travaille) pris en flagrant délit de détention illégale de drogue à l’aéroport international de Bamako-Sénou l’a appris à ses dépens car il médite sur son sort à la Maison centrale d’arrêt de Bamako-Coura d’où ses dossiers seront transmis à un juge d’instruction. Pire, cette arrestation du jeune M.K est de nature à avoir une répercussion négative sur d’autres jeunes Maliens vivant à l’étranger et qui cherchent à gagner paisiblement et dignement leur vie.

Source:L'indicateur

L’Adéma-PASJ et le pouvoir ATT

Comment concilier l’intérêt et le devoir en vue de 2012 - Les relations qui lient les deux parties sont vieilles. Elles se sont focalisées plus sur le respect des libertés fondamentales, le maintien et le renforcement du processus démocratique, la décrispation politique en vue de permettre et de faciliter le retour du parti de Alpha Oumar Konaré au pouvoir. Les règles du jeu semblent faussées. Ainsi, le plus grand parti de l’échiquier politique national est désormais sur le pied de guerre pour la rupture. S’attelant à la reconstitution de sa famille initiale à travers l’éteinte des foyers de tension ou à travers la réconciliation irréversible des cœurs et des esprits. Toutes choses gages d’un succès pour 2012.

Quelques mois seulement après la réélection du candidat de l’ADP, de Barica et d’autres couches de soutien, les acteurs semblent se décider à aller à la résiliation. C’est le moins que l’on puisse dire avec la tournure des événements. En tête, le parti africain pour la solidarité et la justice. Qui sans coup férir ne jure que de la reconquête du pouvoir en 2012. Alors que pour réaliser ce rêve, il semble logique de se défaire de «l’étau ATT», comme le dirait l’autre : «Qui veut aller loin ménage sa monture».

C’est pourquoi au parti, on se réfère davantage sur ce qui avait été appelé en prélude à la 7ème conférence nationale ordinaire: «Document questionnements». Dans lequel document les élections présidentielles et législatives de 2007 avaient été considérées comme «des évènements déterminants pour la reconquête du pouvoir par l’Adéma PASJ». Où il avait été émis l’idée de débattre démocratiquement : les forces et les faiblesses du parti dans les perspectives des échéances électorales de 2007 ; d’expliquer ce que signifie la reconquête du pouvoir ; du choix du candidat au sein ou ailleurs.

S’il avait été prédit qu’une mauvaise stratégie à la présidentielle est une compromission pour les législatives, en conséquence, il avait été soutenu que la conquête du pouvoir peut être envisagée de façon progressive. Aujourd’hui avec la raison des dissidents sur le parti, on semble opter pour une nouvelle alternative. Etre toujours en position de rupture avec ATT. Ce qui nécessite le retour de nombreux cadres valeureux dans la Ruche. Car au sein du parti il y a plus de mécontents que de satisfaits des relations avec le Général.

D’ailleurs Dioncounda, après la rencontre de l’ADP avec le Premier ministre, en sa qualité de président de cette alliance disait ceci : «Nous nous efforcerons d’aider le gouvernement » sur les antennes de l’ORTM le mercredi 21 novembre 2007 dans le journal de 7h. Même si par la suite nos confrères ont coupé cette partie du discours, c’est de bonne guerre. Ainsi, c’est dans une logique qu’il l’a affirmé. Dans l’ADP, la déception est très grande. Notamment : à l’Adéma, malgré la présence de quatre Ministres au gouvernement, les soubresauts révélés contre elle lors de la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale, la formation du gouvernement et la chasse programmée de nombreux cadres du parti, sont des signes qui ne trompent.

A cet effet, le parti est sur la défensive. Il s’emploie déjà pour le retour de SBM, de El Madani Diallo, mais également de l’établissement d’un dialogue franc avec le Miria, le Rpm, l’Urd, le Parena pour la constitution d’un bloc très compact pour sauver notre démocratie. Pour qu’enfin, le pouvoir puisse revenir au parti politique. Car chacun aujourd’hui à la présomption que les hommes en kaki ou des indépendants veulent monopoliser notre pouvoir. Ce, au détriment des politiques.

Que faut-il faire donc ? Il faut enterrer les haches de guerre, de clan pour se retrouver le plus tôt que prévu car ne dit-on pas que le jour de la chasse n’est pas approprié pour élever un chiot ? Ainsi, l’Adéma cherche à concilier en toute logique son intérêt avec ATT mais surtout de ne pas oublier son devoir vis-à-vis du peuple, la conquête du pouvoir, droit d’existence de tout parti politique responsable. Ce qui ne se réalisera jamais dans l’aliénation, la dispersion des forces. Alors, mieux vaut tard que jamais !

Source:Zénith Balé

Visite du président Touré en Algérie : LA LIGNE DE LA CONFIANCE, L'ESPRIT DE LA SOLIDARITE

Maliens et Algériens entretiennent un partenariat multiforme basé sur le partage des mêmes intérêts Le président de la République, Amadou Toumani Touré entreprend à partir de demain une visite de travail de deux jours en Algérie à l'invitation de son homologue algérien Abdel Aziz Bouteflika. La visite du chef de l'État intervient un mois après la tenue à Bamako, de la dixième session de la Grande commission mixte de coopération qui a passé en revue la coopération économique, culturelle, scientifique, technique et sécuritaire entre les deux pays.

L'on ne se lassera jamais de le dire : le Mali et l'Algérie, liés par l’histoire, la géographie et la culture, entretiennent d’excellentes relations de coopération politique et économique, depuis leur accession à l'indépendance. De nombreux accords et traités existent entre les deux parties depuis des décennies. Plus récemment, grâce à la facilitation algérienne, le gouvernement et l'Alliance du 23 mai pour la démocratie et le changement ont signé «l’Accord d’Alger pour la restauration de la paix, de la sécurité et le développement dans la Région de Kidal>>. C'était le 4 juillet 2006 dans la capitale algérienne.

Cet accord a permis un dénouement pacifique de la crise. Depuis, le partenaire algérien s'investit pour consolider la paix et la sécurité dans le nord du pays et offrir les conditions d’un développement durable au bénéfice de toutes les populations, dans le respect de l’intégrité territoriale et des institutions de la République. Alger s'est officiellement dit prêt à accompagner toutes les initiatives de paix et développement dans le Nord. A l'occasion de la visite du président Touré, Maliens et Algériens tenteront d'insuffler un nouveau dynamisme à ces relations bilatérales particulièrement dans le domaine sécuritaire. Ce pour prévenir et lutter contre le crime organisé et la criminalité transfrontalière à un moment où des bandits armés détiennent encore des otages enlevés dans la Région de Kidal.

L’Algérie et le Mali ont convenu en octobre dernier à Alger à l'occasion de la réunion de la commission militaire de renforcer la coopération et la concertation entre les autorités locales frontalières ainsi que dans le domaine de la lutte contre l’émigration clandestine et le crime organisé. Ils ont pris l'engagement de sécuriser la zone frontalière et de développer des échanges commerciaux frontaliers. C'est pourquoi les deux pays ont signé un accord de coopération pour le renforcement de la sécurité le long de la frontière commune de plus de 2500 kilomètres.

Ils ont relevé les résultats positifs obtenus dans les différents domaines, notamment le développement du troc frontalier, la solidarité dynamique et constante dans la lutte antiacridienne et la poursuite de la réalisation du projet de "Route transsaharienne" sur les territoires des deux pays. Au delà de la coopération militaire et technique, l'Algérie consent en faveur de notre pays d'importants efforts dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Les deux parties ont récemment convenu d'étendre la coopération aux domaines de la recherche et des relations inter-universitaires ; de préciser pour chaque filière de bourse offerte, le niveau exigé pour entreprendre la formation, la durée de la formation et le niveau du diplôme de fin d'études ; de mettre à la disposition de notre pays des formateurs ou d'assurer la formation des formateurs maliens.Sur le plan économique, un accord a été conclu pour le renforcement de la coopération en matière de tourisme à travers la formation et la promotion touristique.

Des voies ont été explorées pour promouvoir l'agriculture oasienne dans le septentrion malien. Il a été décidé d'organiser un échange de délégations d'opérateurs économiques sous l'égide des chambres de commerce et d'industrie des deux pays, au cours de l'année prochaine. Les deux pays ont également convenu de signer un programme d'échange culturel en matière de patrimoine culturel et historique, d'échanger des programmes d'animation culturelle et de formation culturelle.

Le président République s'attachera avec son homologue algérien à renforcement le dialogue politique dans la perspective d'un partenariat véritable basé sur des relations confiantes, fortes et solidaires, c'est-à-dire mutuellement bénéfiques.

Source: Essor

jeudi 22 novembre 2007

DROGUE Bamako nouveau carrefour du trafic

Bamako est devenu actuellement un haut lieu de transit de drogue et des produits stupéfiants. Enquête.

Au Mali, le combat contre les stupéfiants se fait de manière plus acharnée. Afin de mieux lutter contre le phénomène, les autorités publiques ont mis en place une série de mesures destinées à mieux assoir la lutte. C'est dans ce cadre qu'ont vu le jour certaines structures comme la Brigade mixte d'intervention (Bmi) qui intervient de manière efficace dans la traque des narco trafiquants.

Pour nombre de personnes, notre capitale, eu égard à sa situation géographique, passe pour devenir un haut lieu de transit de certaines variétés de drogues comme le chanvre indien, le cannabis, la cocaïne…

Une situation qui a conduit les autorités à renforcer depuis certains temps la vigilance aux différentes portes d'entrées de notre territoire national. Et les résultats sont loin d'être insignifiants quand on tient compte de la fréquence et de la quantité des marchandises saisies.

Aujourd'hui, le dégât causé au niveau de la force productive, c'est-à-dire les jeunes qui consommation de plus en plus ce produit, a été un signe d'alerte ayant conduit les autorités à prendre des mesures draconiennes pour réprimer non seulement la consommation mais aussi le commerce de tous produits illicites utilisés comme drogue.

« Mes services se sont toujours bien illustrés dans la lutte contre le trafic de la drogue ; seulement, nos efforts sont très rarement reconnus par rapport à ceux de nos collègues qui saisissent sur des commerçants des marchandises », a nous a affirmés le chef de la Bmi, Mamadou Traoré. Pourtant, poursuit l'inspecteur de douane, même dans les pays les plus développés comme la France, les dangers de la drogue sont connus et le combat se fait plus acharné. Ce qui, de son point de vue, explique les séries de formation que ce pays initie depuis un certains temps à l'intention des autres pays, surtout ceux de la région africaine, pour les aider à mieux organiser la lutte contre la prolifération de la drogue.

Des saisies record
Selon les statistiques disponibles, les douaniers font le plus gros de leurs saisies dans la capitale et dans certaines régions, comme celle de Sikasso qui est très frappée par le phénomène en raison surtout de sa proximité avec certains pays considérés comme des plaques tournantes de la circulation de la drogue dans la sous région ouest africaine.

Faiblement touché par rapport à la moitié sud du pays, les régions du nord sont également affectées par le phénomène à cause du transit de certains ressortissants du Nigeria et du Ghana qui exportent le produit vers l'Europe où il est sensé être plus rentable. Ici, ceux qui s'adonnent à ce trafic, indique une source douanière, quittent le plus souvent la Mauritanie, traversent le nord du Mali, passent par le Maroc, avant de regagner l'Europe.

« A Bamako, toute la difficulté de la lutte contre la drogue procède de ce qu'elle se pratique dans certains milieux très renfermés. La non collaboration des familles dans la dénonciation des consommateurs, est aussi une des réalités qui freinent les efforts des enquêteurs » regrette également le chef de la Brigade mobile d'intervention, qui avance que Bamako connaît aujourd'hui une certaine aggravation de la situation. Ce qui se traduit, ajoute Madou Traoré, par le taux élevé de jeunes qui perdent la raison du fait de la consommation abusive de la drogue, substance qui agit directement sur le système nerveux de l'individu : « Cette année, il y a eu beaucoup de saisies de cocaïne dans notre pays et la dernière date d'il y a seulement un mois et portait sur un total de 8 kilogrammes de cocaïne saisis sur des étrangers».

Pour le chef de la Bmi, les points d'entrée de ces produits sur notre territoire sont bien identifiés. La mariguana ou chanvre indien arrive au Mali à partir du Burkina avec Sikasso comme principale porte d'entrée.

Quant à la Cocaïne, impliquant de bout en bout des ressortissants nigérians, elle provient surtout de la Guinée et est le plus souvent mélangée avec les produits pharmaceutiques qui inondent aujourd'hui le marché malien. C'est finalement, grâce à vigilance des douaniers que cette drogue dure est régulièrement saisie et conduite dans les magasins placés sous le contrôle du service des douanes.

Tout en attirant l'attention des citoyens sur les grands dangers de la consommation de ces différentes drogues, « Madou » fait la part des choses entre le chanvre indien et l'éphédrine, une autre variété de drogue sous forme de comprimés sensés donner de la force à ses consommateurs.

Unité spécialisée de la police, la Brigade des stupéfiants est également un maillon important dans la chaîne de lutte contre la drogue et les autres stupéfiants. Cette structure, qui fait suite à la ratification, par notre pays, de toutes les conventions relatives à la lutte contre les stupéfiants et les précurseurs, s'est vu accorder la délicate mission de protéger notre pays contre les effets pervers du commerce et de la consommation de la drogue qu'elle soit dure ou douce.

C'est suite à cette volonté politique que pour la première le Mali s'est doté d'un service spécialisé dans la lutte contre les stupéfiants. Il s'agit de la brigade des stupéfiants qui était avant une section rattachée au Bcn (Bureau central national) lequel relevait du service d'Interpol. Mais sa véritable autonomie date de 1986, date à laquelle la brigade est érigée en service à part avec une compétence nationale.

Le milieu scolaire et universitaire menacé
Avec fermeté son chef actuel, le commissaire de police, Sékou Touré prévient contre la consommation de ces produits. « Contrairement à ce que beaucoup pensent, il n'y a ni drogue dure, ni drogue douce. Toutes ces drogues ont pour finalité la folie… », a-t-il souligné, avant de sonner l'alerte quant à la consommation de ces produits par les élèves aussi bien du fondamental et du secondaire que ceux de l'Université. A tous ces niveaux de notre système éducatif, la drogue est consommée, a-t-il ajouté. Pour lui, les parents sont directement interpellés pour sauver leurs enfants de la menace de la drogue.

Pour le commandant de la brigade des stupéfiants, les élèves et étudiants commettent l'erreur de croire que la drogue peut accroître leurs facultés. Ce qui est, selon lui, une grossière erreur qui aura pour finalité d'envoyer ces élèves au devant d'une perte certaine.

Parlant de l'ampleur du phénomène des stupéfiants en général et de la drogue en particulier, le commissaire Touré reconnaît une tendance des jeunes à tomber sous le charme de la drogue sans connaître ses vrais dangers. A Bamako, le phénomène est tel que les jeunes sont très exposés à la menace, et le risque est tel que, si rien n'est fait, la capitale, jadis une ville de transit, pourrait fort bien se transformer en une ville de dépôt. Ce qui, prévient-il, sera très regrettable pour un pays sous développé comme le nôtre qui a énormément besoin de ses bras valides, les jeunes, qui en sont malheureusement parmi les plus adeptes.

Malgré ses nombreux problèmes qui ont pour noms manque de ressource humaines, et insuffisance de la logistique (Un seul véhicule 4x4 pour ses déplacements), la brigade des stupéfiants, logé dans des locaux de fortune entre la brigade des mœurs et la direction générale de la police, se bat avec ses moyens de bord. Bien de grand dealer ont été aujourd'hui mis hors d'état de nuire grâce à l'intervention de cette brigade dont la qualité des hommes comble le vide de l'insuffisance des effectifs.

A l'aéroport de Bamako Sénou, son détachement, qui veille de jour comme de nuit, fait d'importantes saisies sur des gens spécialisés dans le trafic de stupéfiants de tous genres qui tentent de prendre un vol avec d'importantes quantités de drogue dans les intestins. Les saisies de la brigade des stupéfiants en la matière relèvent tout simplement du record. Rien que durant le mois d'octobre dernier, confie son premier responsable, la brigade a saisi dans le seul District, 900 kilogrammes d'herbes de cannabis. Les statistiques des saisies entre 2006 et 2007 avoisinent les 20 kg de Cocaïne.

Accroître le réseau de la brigade
Pour le chef de la brigade des stupéfiants, la lutte contre la drogue est une lutte de longue haleine qui a besoin davantage de moyens d'intervention. Parmi ses plus ardents désirs figure l'extension du réseau de la brigade qui ne couvre même pas encore tout le District de Bamako, à fortiori le reste du pays.

A cause de son manque de moyens de déplacement, la brigade, qui a une envergure nationale, n'arrive pas à se rendre dans certaines localités du territoire national.

A court terme, souligne le commandant de la brigade, il s'agit de doter la brigade de nouvelles antennes pour renforcer la vigilance au niveau de certains points de la capitale, comme le marché de N'Golonina, le « Rail da » (le marché érigé tout au long des abords du rail) ainsi que la gare ferroviaire, identifiés aujourd'hui comme faisant partie des plus importants nids de consommation de drogue dans la ville de Bamako.

Source : Bi-hebdomadaire L'AUBE

Bilan du stage : "Douze joueurs sont seulement sûrs pour l'instant", assure Jodar

A la sortie de son premier grand stage de préparation pour la phase finale de la Can 2008, soldé par deux défaites de rang, six buts encaissés et quatre rendus, le sélectionneur national, veut malgré tout afficher une mine de satisfaction, mais ces propos le trahissent.

"C'est un bilan individuel que j'ai voulu faire au cours de cette semaine de préparation, précise Jean François Jodar. C'est pourquoi j'ai manié fortement l'équipe, lors des deux rencontres. Au terme de ce regroupement, Dramane Traoré aura été la plus grande satisfaction. Il y a un problème à régler très vite au niveau du secteur défensif. Aussi bien contre l'Algérie que face au Sénégal, les défenseurs ont cédé. La charnière centrale s'use vite. A ce niveau, la solution est la paire Coulibaly et Kanté et celle de l'attaque Fred et Dramane. J'ai voulu aussi voir contre l'Algérie, comment Drissa Diakité reagirait sur le couloir droit.

Ca n'a pas été fameux. Le résultat m'importait peu lors de ces deux rencontres. Il fallait mettre les joueurs et revoir leurs réactions", analyse le technicien Français.Les locaux ne tiennent pas la routePour le sélectionneur national 12 à 13 joueurs de sa sélection sont de très haut niveau. "Il me faut trouver des joueurs pour aller à la Can. Seulement une douzaine sont sûrs pour le voyage au Ghana. Car il y a un niveau requis pour disputer la coupe d'Afrique. Imaginer Souleymane Dembélé qui fait un très bon tournoi de l'Uemoa, mais a pêché contre l'Algérie. Les locaux n'ont vraiment pas repondu à mes attentes. C'est un problème physique dû à la qualité du championnat national. Ils brillent pendant 20 minutes et c'est fini.

Quant à Seydou et Diarra, il n'était pas évalués au cours de ce test de préparation. Bathily s'est bien comporté, sur le premier but, il ne pouvait rien vu l'état de la pelouse", souligne t-il.L'entraîneur national va devoir donc engager une course contre la montre et contre le destin qui lui promet une très bonne prestation à la Can. Il lui donc trouver nécessairement le de son effectif d'ici le 7 décembre prochaine date Fifa et bâtir une équipe nationale au sens propre du terme pour la Mali.

Le stage de France a étalé au grand jour que le Mali dispose d'une addition de talents, mais pas encore une équipe animée d'un même état d'esprit, un collectif huilé capable de transcender les équations que puissent poser les Drogba et consorts. L'équation à plusieurs inconnus, Jodar compte la résoudre, non pas en faisant appel à certains anciens de la sélection, mais en détectant de nouveaux joueurs. Présent au côté des Aigles pendant tout le stage, Ibrahim Thiam ne fait aucun mystère sur son intention ainsi que celle de Sammy Traoré à intégrer le groupe. "Si je ne suis plus dans l'effectif, ce n'est pas mon choix.

Car on ne m'a pas appelé. J'avais été convoqué contre la Sierra Leone. Mais les responsables de mon club ont bloqué l'invitation à mon insu. Et personne à Bamako ne m'a averti de cette convocation. Je ne suis donc pas venu. Et depuis, on ne m'a pas fait appel. Sammy est mon frère jumeau, on est toujours ensemble. Il n'a jamais décliné une invitation. Nous sommes prêts à répondre aux sollicitations de notre pays. On dit beaucoup de choses à Bamako sur nous et sur Bagayoko qui ne sont pas fondées", a confié Ibrahim Thiam.A la question de rappel des ces ténors, le technicien français sort de ses gongs.

"Autant me dire de rappeler Salif, Vieux Diallo, Mamoutou Kané et Sadia Cissé dans la sélection. J'ai mon idée sur les potentiels renforts de l'équipe. Il me faut chercher les dix autres, mais ce ne sont pas les supporters qui vont me dicter la conduite et les choix à faire. Momo, Jimmy sont aussi là. Je pense qu'il y a des joueurs qui ont le niveau, d'autres comme Mahamane Abdramane, Amadou Sidibé sont l'avenir de l'équipe. Ils vont gagner en maturité et travailler plus pour se hisser à niveau", a repondu Jodar.

Source: Essor

La Libye chasse encore des Maliens: Qui a dit que l’Afrique va s’unir ?

Les immigrés maliens en Libye sont-ils devenus des indésirables au pays du frère Guide Mouammar El Kadhafi ? Régulièrement, l’aéroport de Bamako-Sénou reçoit des Maliens chassés de la Libye. Le Guide libyen, considéré depuis un certain temps comme le chantre de l’unité africaine, allant jusqu’à faire broder une carte de l’Afrique sur ses chemises est très mal placé pour faire la peau à des Africains vivant sur son territoire .

Rien que le vendredi dernier, plus d’une centaine de Maliens venant de ce pays ont été reçus à la direction des sapeurs pompiers. Molestés et passés à tabac, plusieurs d’entre eux se trouvaient dans un état déplorable, sans bagages ni argent. Ils seraient nombreux à avoir été ‘’ramassés’’ dans la rue sous prétexte qu’ils sont en situation irrégulière, alors qu’ils vaquaient à leurs occupations quotidiennes.

Certes, tout immigré doit respecter les lois en vigueur dans son pays d’accueil, mais le refoulement des Maliens en Libye est incompréhensible par plus d’un quand on se réfère à tout ce qui se dit concernant l’Union africaine, laquelle envisage même de créer un gouvernement africain. C’est pourquoi le Guide libyen, considéré depuis un certain temps comme le chantre de l’unité africaine, allant jusqu’à faire broder une carte de l’Afrique sur ses chemises est très mal placé pour faire la peau à des Africains vivant sur son territoire.

En tout cas, l’opinion malienne ne comprend toujours pas les véritables motivations des autorités libyennes qui ont initié cette chasse dont leurs concitoyens sont hélas les gibiers. Dans ces conditions, ce n’est pas demain la veille que se réalisera l’unité africaine

Source: Le Challenger

mercredi 21 novembre 2007

LA PEINE DE MORT AU MALI Alors, pour ou contre ?

Le Mali est actuellement divisé entre adversaires et partisans de la peine de mort depuis que nos autorités ont décidé de l’abolir. Il faut dire qu’elle n’a pas été appliquée depuis plus de 25 ans.

Si mes souvenirs sont exacts, le dernier criminel passé devant le peloton d’exécution est « Le Gaillard », sinistre individu qui avait, entre autres, froidement assassiné le gardien de l’EN Sup. Je connais personnellement l’officier de gendarmerie qui a mis fin à sa cabale, un colonel reconnu par des collègues comme un exemple de rigueur et de droiture.

Cependant, j’aimerai, cette fois, non pas donner raison à un camp mais poser un problème moral. Parce que, je suis foncièrement contre la peine capitale qui ne touche que les individus pauvres, non instruits, ne disposant d’aucun moyen sérieux de défense. Et toutes les études ont démontré que ce châtiment n’est pas dissuasif. Non encore, je vais vous raconter une histoire et, imaginez que vous êtes membre d’un jury.

Jennifer (nom fictif) est une plantureuse blonde de 19 ans qui vient d’être couronnée Miss Milwaukee. Belle, généreuse, souriante et en plus intelligente, elle est première de sa classe en dernière année de collège. Elle se destine à des études d’astrophysique et veut travailler à la Nasa. Le père de Jennifer est avocat d’affaires et sa mère est chirurgienne. Pour apprendre la vie, elle travaille comme serveuse dans un chic restaurant de la ville.

Une nuit, vers 23 h, elle termine son travail et s’engage dans le parking public pour récupérer sa voiture et rentrer à la maison. Soudain, de la pénombre, surgit un homme masqué qui lui assène des coups à la nuque. Elle tombe sur l’asphalte. L’agresseur sort un marteau et lui fracasse le crâne, elle meurt. Nécrophile minable, il viole le cadavre avant de lacérer le corps avec une lame. Et s’enfuit.

Malcom (nom fictif) est toxicomane alcoolique, coupable de vols à l’étalage et récidiviste notoire. Quand le cadavre de Jennifer est découvert par la police, on découvre des empreintes sur son corps. L’analyse de ces empreintes montre qu’il s’agit de Malcom.

La police débarque chez lui et trouve différents objets appartenant à Jennifer : son sac à main, sa petite culotte, trois billets de 20 dollars sur lesquels se trouvent les empreintes de la défunte, etc. Malcom est accusé de meurtre au grand soulagement de la population de Milwaukee qui demande sa pendaison immédiate.

Alors, vous êtes membre du jury qui doit décider du sort de Malcom. Que feriez-vous ? Coupable sans hésiter ? Doit être condamné à mort et pendu ? Terrible décision à prendre. Que feriez-vous ? Est-il vraiment coupable au-delà de tout doute raisonnable ? Seriez-vous à 100 % sûr que vous n’avez pas commis une erreur judiciaire et tué un innocent ?

Donnez vos réponses. Je vous raconterai la suite de l’histoire dans une autre édition.

Source: Les Echos

PATRIMOINE CULTUREL Halte au pillage !

Le Mali dispose d’un patrimoine riche et diversifié qui a fait de sa culture l’une des plus célèbres au monde. Les objets d’art des temps anciens jouent un rôle crucial dans cette célébrité culturelle. Ils constituent d’ailleurs l’une des raisons principales au fait que le pays reçoit annuellement la visite de milliers de touristes, qui n’hésitent pas à dépenser beaucoup d’argent pour profiter au mieux de notre culture. C’est dans ce cadre qu’on assiste à des actes visant à dépouiller le pays de ses précieux objets culturels, qui sont irremplaçables et uniques.

On croyait le phénomène endigué par les différentes campagnes de sensibilisation menées par le ministère de la Culture et des personnes de bonne volonté conscientes de l’apport inestimable de ces objets à notre culture. Mais il demeure toujours d’actualité. En effet, il n’est pas rare de voir des touristes acheter ces outils sans aucune réaction de qui que ce soit.

Certains concitoyens, motivés par l’appât du gain facile, sont d’ailleurs à la base de tels actes portant sérieusement atteinte à notre patrimoine culturel. Le plus souvent, ce sont des guides touristiques qui perçoivent de l’argent en échange de ces objets. De plus, dans certaines localités du pays minées par la pauvreté, de vieilles personnes, qui gardent soigneusement des objets sont prêtes à les vendre facilement aux touristes.

« J’ai frôlé des millions avec cette statuette. C’est le guide qui a dit au touriste de ne pas l’acheter. Ce dernier a préféré payer un autre avec quelqu’un d’autre », nous a confié un vieux qui se mordait les doigts de n’avoir pas empoché « les millions » du touriste.

L’effet de ces actes regrettables est qu’à la longue, notre patrimoine culturel s’appauvrira davantage et certains de ses points d’attraction à travers le monde. Qui plus est, il n’y aura plus d’objets authentiques capables d’expliquer certains phénomènes qui valorisent notre culture. Le phénomène portera aussi un rude coup à l’afflux des touristes dans la mesure où les étrangers pourront tout savoir de notre culture sans même fouler notre sol.

La confiscation de certains de nos objets culturels à l’aéroport de Paris est un exemple à saluer. De telles initiatives, appuyées par des campagnes de sensibilisation, devront être multipliées afin que notre culture garde intact son prestige.

Source:Les Echos

Une meilleure évaluation de l'épidémie en Afrique

Chaque année juste avant la journée mondiale de lutte contre le sida, l’Onusida publie un rapport sur l’ampleur de l’épidémie dans le monde avec, cette année, une révision des méthodes statistiques.

On estime désormais à 33 millions le nombre de personnes porteuses du VIH sida dans le monde. En 2006, on parlait de près de 40 millions. La raison principale de cette baisse de prévalence est une récente révision des estimations en Inde et dans 5 pays d’Afrique.
D’ailleurs, la plupart des pays d’Asie et d’Afrique ont amélioré leur système de surveillance du sida avec une meilleure collecte et une meilleure analyse des données, même si ce nombre de 33 millions reste une estimation.

Ces nouveaux chiffres ne doivent pas faire croire que l’épidémie diminue. Il y a toujours plus de 6 800 nouvelles infections par jour. D’autre part, on estime, en 2007, à plus de 2 millions le nombre de décès dans le monde dus au sida. Les 3/4 de ces décès ont lieu en Afrique subsaharienne. C’est ce continent qui paye le plus lourd tribut à la maladie car il concentre les 2/3 des personnes contaminées par le VIH sida.

Importance de la prévention

On note tout de même une amélioration dans la lutte contre la maladie, avec une prévalence qui se stabilise et qui parfois commence à décliner dans certain pays et ce, en partie grâce aux différents programmes mis en place.
La prévalence nationale baisse au Kenya et au Zimbabwe. Et on note des signes de baisse en Côte d’Ivoire, au Mali et au Burkina Faso. En revanche, on constate une augmentation du nombre de nouvelles contaminations en Europe de l’Ouest depuis 5 ans. Et une stabilisation en Amérique du Nord.

Tous ces chiffres ne doivent pas faire oublier l’ampleur de l’épidémie, l’importance de la prévention et la nécessité d’un accès aux traitements pour tous.

Source: RFI

Négociations Gouvernement-CSTM : DANS UN ESPRIT POSITIF

La Confédération a salué le travail de la commission de conciliation et la volonté de dialogue du gouvernement Le gouvernement et la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) ont entamé hier au ministère du Travail, de la Fonction publique et de la Reforme de l'État des négociations sur le cahier de doléances déposé le 1er mai dernier par la Confédération.

La rencontre s'est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement et des représentants de la CSTM et du patronat. L'ouverture des négociations entre les deux parties a été rendue possible grâce à la médiation de la commission de conciliation qui avait été mise en place après le dépôt d'un préavis de grève par la CSTM le 1er novembre dernier .

Hier, le président de la commission de conciliation, Mamadou Lamine Diarra a d'abord rappelé le rôle joué par sa structure avant d'indiquer que le cahier de doléances de la CSTM comporte 57 points. Il appartient aux différentes parties de les étudier avec lucidité afin de parvenir à des accords satisfaisants, insistera le président de la commission de conciliation. Il faut rappeler que la CSTM menace d'aller en grêve les 27, 28 et 29 novembre si les 57 points de revendications de son cahier de doléances ne sont pas pris en charge.

Toutefois, la Confédération n'a pas fermé les portes de la négociation, tout en affirmant qu'elle se réserve le droit d'entreprendre toutes autres actions légales afin que ses revendications légitimes aboutissent. Parmi les différents points de revendications du cahier de doléances, on peut citer la baisse des prix des denrées de première nécessité et l'adoption d'une politique et de maîtrise de prix, la réduction des tarifs d'eau, d'électricité et de téléphone et la révision à la baisse des prix des médicaments.

S'y ajoutent la correction de ce que la CSTM appelle les inégalités dans la grille de salaire des catégories B1 et B2, l'augmentation générale des salaires des agents relevant des budgets de l'État et des collectivités territoriales, le remboursement et le paiement des subventions des années antérieures, la création d'une ligne budgétaire de subvention en faveur des syndicats, la suppression des postes de contrôles de sécurité fictifs et la cessation des tracasseries policières et l'arrêt immédiat du recrutement anarchique des enseignants.

Dans son préavis de grève, la CSTM s'insurge également contre l'attitude du gouvernement, du Conseil national du patronat malien et de la Fédération nationale des associations de santé communautaire (Fenascom) qu'elle accuse d'avoir refusé d'ouvrir des négociations autour du cahier de doléances. Cependant à la rencontre d'hier, le représentant de la CSTM, Youssouf Ganaba, a salué le rôle joué par la commission de conciliation, mais aussi la volonté du gouvernement d'engager des négociations sur la base de la sincérité pour éviter la grève.

Le ministre du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme de l'État, Abdoul Wahab Berthé s'est lui également réjoui de l'esprit qui a prévalu à l'ouverture des négociations avant d'indiquer que le gouvernement avait adressé une demande de rencontre à la CSTM dès le 15 novembre. Malheureusement, expliquera-t-il, le même jour, le gouvernement a reçu de la centrale syndicale un préavis de grève.

"Le gouvernement est prêt à négocier et voir comment il peut satisfaire les points de revendications dans la mesure de ses possibilités. Mon espoir est que les deux parties discutent en toute connaissance de cause afin que des décisions importantes soient prises à la satisfaction de tous", insistera le ministre Berthé.

Source : L'essor

mardi 20 novembre 2007

Match amical Mali -Sénégal, 2-3 : Un avertissement sans frais pour les Aigles

Les Aigles se montrent plus cohérents et bien appliqués, malgré l'absence de Seydou Keita dans le onze de départ et celle du maestro Frédéric Oumar Kanouté.

Face aux Lions de la Teranga, l'E. N. a subi sa première défaite de l'ère Jean-François JodarIl existe des défaites utiles. Celle subie samedi par les Aigles devant les Lions du Sénégal en est une. La poignée de spectateurs qui a bravé le froid pour être témoin oculaire de cette rencontre Mali-Sénégal, n’a pas regretté d’avoir fait le déplacement du stade mythique Yves du Manoir de Colombes (banlieue parisienne) qui a abrité la coupe du monde 1938.

Du rythme, de l’engagement, des occasions et des buts, l’opposition entre les deux pays voisins n’a déçu personne, tant elle fut intense et animée. Au finish, les Sénégalais remportent le gain de la partie, en gagnant 3-2 devant une formation expérimentale du Mali. Les Aigles essuient ainsi leur première défaite de l’ère Jean-François Jodar. La faute à un collectif sénégalais bien huilé qui a eu le mérite de faire douter avant de faire plier une équipe malienne qui a manqué de complémentarité dans différents secteurs. Poussés de la voix et des gestes par les ressortissants des deux pays, la rencontre trouve très vite son rythme.

Les Aigles se montrent plus cohérents et bien appliqués, malgré l'absence de Seydou Keita dans le onze de départ et celle du maestro Frédéric Oumar Kanouté, qui a déclaré forfait pour cause de blessure. Madou Diallo sur le flanc droit, Souleymane Dembélé et Adama Tamboura sur le couloir gauche imposent dans les premiers instants leur jeu aux défenseurs "gaindés", tout comme Dramane Traoré qui domine bien son sujet. Le "Moscovite" est à un doigt d’ouvrir le score dès la 7è minute, suite à un joli mouvement de diversion, mais le keeper sénégalais, Tony Sylva se montre inflexible sur le tir de l’avant-centre malien.

Le Sénégal montre la voie deux minutes plus tard. Pape Mamadou Sougou bien servi par l’intraitable Diomanssy Kamara, profite du mauvais placement de la défense malienne, pour filer vers la cage malienne. Mahamadou Sidibé, anticipe et repousse le ballon, mais le vieux briscard Henry Camara récupère le cuir et ouvre le score (9è, 0-1). Les Lions de la Teranga décident alors de laisser venir les Aigles pour procéder par des contres en misant sur la vitesse de Henry Camara, Diomanssy Kamara, Habib Bèye et Frédéric Mendy.

Les nôtres comprennent vite le piège, mais ne peuvent traduire les bonnes intentions qui les animent. Toujours en quête d'un homme providentiel pour tirer pour les coups de pieds arrêtés, corners et coups francs, le capitaine Djila et ses coéquipiers obtiendront quelques balles arrêtées (deux corners et trois coups francs) qui ne donneront rien. Ensuite les bonnes prédispositions offensives de Adama Tamboura sur le flanc gauche sont contrebalancées par les difficultés du défenseur d'Helsinborg à contenir son vis-à-vis.

Dans l’autre couloir, les tâches bûcheronnes de Souleymane Diamouténé se limitent à la ligne médiane. Une fois cette "frontière" franchie, le défenseur de Lecce ne savait plus que faire du ballon. Pas un seul bon centre ne sera effectué par l'ancien sociétaire du Djoliba. Au milieu, Bassala Touré intronisé meneur, répugne l’abordage frontal et ramène carrément le jeu sur le flanc droit. Orphelin en attaque, Dramane Traoré doit jouer des coudes et des épaules pour tirer sa ficelle.

Justement, sur un mouvement offensif enclenché dans l’entre-jeu par le capitaine Mahamadou Diarra, l’attaquant du Lokomotiv Moscou, reprend victorieusement un centre de Madou Diallo (31è, 1-1). La riposte de Henry Camara et Pape Mamadou Sougou (33è et 39è) est anéantie par Maha. Alors que Madou Diallo est trop court sur une ouverture de Djila, pour donner l’avantage aux Aigles avant la pause (43è).Au retour des vestiaires, Henry Kasperczak opère à un premier changement, Tony Sylva cède sa place dans les perches à Bouna Coundoul.

Le Sénégal sous la houlette du duo Diomanssy-Henry, retrouve des couleurs, et reprend l’avantage après quatre petites minutes de jeu (49è 2-1, but de Diomansy Camara). Dramane Traoré a encore l’occasion de relancer le suspense dans ce match fou, mais il voit sa reprise passée devant la cage de Coundoul. Et les Sénégalais qui ont pris la direction des opérations au milieu de terrain, se montrent beaucoup plus souverains sur les coups francs.

Diomanssy, le meilleur des 22 acteurs, expédie un missile sur lequel Maha relâche le cuir dans les pieds du capitaine Lamine Diatta qui n'en demandait pas plus (56è, 1-3 pour les Lions de la Teranga). À la 58è, Henry Camara profite encore d’un tâtonnement de l’axe central malien, notamment Moussa Coulibaly, pour se présenter seul devant Maha, mais son tir passe au dessus de la transversale. Jodar verse alors dans le bain quatre joueurs frais : Bassala Touré cède sa place à Seydoublen Keïta, Madou Diallo sort pour Abdramane Mahamane Traoré, tandis que Modibo Maiga et Drissa Diakité remplacent, respectivement Solo Dembélé et Djibril Sidibé trop lent dans l’entre jeu.

L’équipe malienne retrouve un peu d’allant et assez de souffle. Le jeu se durcit, mais les nouveaux rentrants peinent à trouver leur repère sur le terrain. La partie est poussive pour le Mali, qui multiplie des actions individuelles pour ne pas se faire déborder. Les Aigles parviennent dans les ultimes secondes de la rencontre à réduire le score, suite à un coup franc canon de Moussa Coulibaly qui fait mouche (90è, 2-3). Score final : 3-2 pour la sélection sénégalaise.Cette défaite face aux Lions de la Teranga étale au grand jour les tares de la sélection malienne à quelques semaines de la CAN. Jodar toujours à la recherche d’une vraie équipe, espère y parvenir avant l'échéance.

"C’est un match qui me donne beaucoup d’enseignements. On vient de prendre contact avec le haut niveau. Il faut nécessairement que l’équipe ait du répondant. Cette rencontre fut un bon test. J’ai fait des essais qui seront importants pour moi pendant la CAN, en associant des joueurs qui n’évoluent pas sur un même registre. On a voulu jouer le hors jeu piège mais cette tactique n’a pas bien marché.

Les Sénégalais ont bien géré la rencontre, surtout en deuxième mi-temps. Nous avons rendu beaucoup de ballons à l’adversaire et l'équipe s'est montrée moins solide sur le plan physique. Nous avons payé cash", a réagi Jean-François Jodar. Le technicien français estime que c’était bien de faire évoluer tout le monde : "Moussa Coulibaly était contracté au départ, Solo n’arrivait pas à trouver ses marques, Dissa est rentré tardivement, difficile de le juger. Bref, je voulais me faire une idée sur le comportement individuel de chacun.

Il faut que les joueurs sachent que le haut niveau est différent des éliminatoires". À l’instar du sélectionneur national, Henry Kasperczak espère que le test sera bénéfique pour toutes les deux équipes. "Maintenant je fais en sorte que les individualités mettent leur talent au service du collectif. Le match a été vif et de qualité, l’équipe s’est montrée complémentaire tant sur le plan défensif qu'offensif. Ce n’était pas gagné d'avance devant cette formation malienne très costaude.

Il ne faut pas s’enflammer, nous devrions oublier vite cette victoire et poursuivre notre progression, si nous voulons gagner le trophée", a analysé le Franco-Polonais.

Envoyés spéciauxM. N. TRAORE H. KOUYATÉ

Samedi 17 novembre 2007 au stade Yves du Manoir de Colombes (France) Sénégal-Mali : 3-2Buts de Henry Camara (9'), Diomanssy Kamara (49'), Lamine Diatta (56') pour le Sénégal; Dramane Traoré (31') et Moussa Coulibaly (90') pour le Mali.Bon arbitrage du trio français Clément Turpin, Frédéric Callewaert et Éric Billault

Mali : Mahamadou Sidibé, Adama Tamboura, Adama Coulibaly, Souleymane Diamouténé, Moussa Coulibaly, Mahamadou Diarra (cap), Bassala Touré (Seydou Keita), Djibril Sidibé (Drissa Diakité), Souleymane Dembélé (Modibo Maiga), Mamadou Diallo (Abdramane Mahamane Traoré) et Dramane Traoré (Mahamadou Dissa).

Entraîneur : Jean-François Jodar.

Sénégal : Tony Sylva (Bouna Coundoul), Habib Bèye, Lamine Diatta (Mouhamar Adama Sarr), Souleymane Diawara, Ibrahima Faye, Ousmane Ndoye, Diomansy Kamara, Frédéric Mendy (Nguirame Ndaw), Bayal Sall (Pape Bouba Diop) et Henry Camara (Demba Bâ).

Entraîneur : Henry Kasperzack

Source : Essor