lundi 17 mars 2008

COUR CONSTITUTIONNELLE Amadi Tamba Gamara succède à Kanouté

C'est effectif, les neuf sages ont élu leur président en fin de semaine dernière. Et c'est l'illustre magistrat Amadi Tamba Camara qui eut l'honneur de diriger la prestigieuse institution pour les 7 ans à venir. Mais pourquoi donc a-t-on élu M. Camara ?

Pour comprendre le choix porté sur Amadi Tamba Camara par ses pairs, nous avons relu la composition de' la Cour Constitutionnelle avec pour référence les choix faits par le Président de la République, ceux fats-par le président de l'Assemblée Nationale et ceux faits par le Conseil Supérieur de la Magistrature.

Notons par ailleurs que le Conseil Supérieur de la Magistrature est préside par le Présidant de la République. C'est ce qui nous avait fait croire au choix Manassa Dagnoko, mais surtout en raison de l'image de la dame de fer.

Mais à la relecture, noue avons compris que les choix du Conseil Supérieur de la Magistrature ne sont pas nécessairement ceux qui conviendraient au Président de la République et ne seraient peut-être pas mieux indiqués que ses choix personnels.

Nous avons également jeté un regard rétrospectif sur les anciennes personnalités qui ont dirigé la Cour Constitutionnelle.

Et tout a commencé avec Feu Abderrahmane Baba Touré, paix à son âme, suivi de Feu Abdoulaye Dicko, paix à son âme, et de Salif Kanouté.

Nous avons compris que la Cour Constitutionnelle, par l'élection de Amadi Tamba Camara, respecte une tradition en portant à sa tête un choix fait par le Président de la République, de surcroît à son dernier mandat. Mais quel choix ?

En effet, Amadi Tcmba Camara est l'un des trois membres nommés par le Président de la République, qui les a tous connus de très près pour avoir travaillé directement avec eux.

Parmi eux, Mme Dao Rokiatou Coulibaly, née le 3 juin 1950, mariée et mère de trois enfants, titulaire d'un Master en criminologie, Chargée de mission "à la Présidence de la République au moment de sa nomination.

Ensuite Boubacar Tawati, né en 1955, marié et père de six enfants, Administrateur civil de classe exceptionnelle, 3ème échelon, Secrétaire général de la Cour Constitutionnelle au moment de sa nomination, Secrétaire général de la Présidence de 1990 à 1991 avant d'être nommé après le 26 mars 1991 Conseiller technique du Président du CTSP.

Quant à Amadi Tamba Camara, ne en 1947, donc doyen des membres nommés par le Président de la République, marié et père de huit enfants, il a gravi tous les échelons de la magistrature.

Il fut Conseiller technique du Président du CTSP (1991-1992), premier Procureur général près la Cour d'Appel de Mopti, Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Kayes, juge de paix à compétence étendue de Kita..., Conseiller au Ministère de la Justice, Directeur national de l'Administration de la Justice (2002-2004), Conseiller technique au ministère de la Justice, Chef de Cabinet du Ministre de la Justice (2004-2007).

Ce magistrat de grade exceptionnel est Chevalier de l'Ordre national, Officier de l'Ordre national, Ambassadeur de paix, certificat délivré par la Fédération internationale pour la paix. 'I parle quatre langues français, anglais, espagnol et bambara.

C'est dire que les raisons sont suffisantes pour expliquer le choix porté sur Amadi Tamba Camara. Son parcours l'atteste, la confiance du Président de la République le justifie. Et l'espoir est tout à fait permis avec cette nouvelle Cour pleine d'hommes et de femmes de valeur. Mais attendons de les voir à l'œuvre.

Source: Zenith-Balé

INCENDIE A GAO Un enfant calciné, animaux et matériels brûlés

Ce fut horrible l'incendie qui a endeuillé Gao le samedi 15 mars 2008 à 15 h. C'était sous un soleil d'aplomb à Aldjanabandia, quartier habité entre autres par des Bêla, autrefois esclaves des autochtones de la contrée. Généralement pauvres, les Bêla habitent dans des cases même en ville. Malheureusement, ce samedi fut celui de tous les dangers pour les logements en paille. Le feu est passé par là. Les habitudes changeront-elles ?

Dans la même cour, l'incendie a emporté 8 cases, 2 hangars et tous les matériels. Pis, on a constaté les restes d'1 enfant, 1 bœuf, 1 âne et 3 moutons calcinés. Le bilan fut lourd dans cette concession. L'enfant, du nom de Malick Mohamed, était âgé de seulement 4 ans.

Et l'on ne savait pas encore, jusqu'au moment où nous mettions sous presse cette information, ce qui a provoqué l'incendie. Cependant à Gao, tout le monde pointe le doigt accusateur sur les autorités pour négligence face à l'installation des maisons en paille à travers la ville.

Ces cases sont généralement habitées par les Bêla qui transportent leurs habitudes villageoises en ville. Or pour s'installer dans une ville, il en faut l'autorisation délivrée par les autorités locales.

C'est pourquoi leur responsabilité est en cause dans cet incendie.
En tout cas, il y a des situations que les pauvres se complaisent à vivre au motif du manque de moyens, malgré les risques à encourir.

C'est pourquoi il revient aux autorités de créer les conditions d'urbanisation de la ville en faisant respecter la loi. A quand donc la fin de cette anarchie qui déteint l'urbanisation de la ville et cause des dégâts considérables ?

Source: Zenith-Balé

Pour entraîner les Aigles du Mali: Keshi veut 12 millions par mois

La question d’entraîneur des Aigles du Mali tarde à être résolue. Et le public sportif est en droit d’éprouver de grosses inquiétudes d’autant que la FEMAFOOT propose un entraîneur qui coûterait plus cher à l’Etat malien par rapport à Jodar, sans que sa compétence soit suffisamment établie. Le dernier mot revient sans doute au ministère de la jeunesse et des sports qui devra faire preuve d’une plus grande rigueur pour sauver le football malien. Contrairement au chronogramme annoncé, le nom du nouvel sélectionneur national n’est toujours pas connu.

La date limite fixée par le département des sports à la fédération malienne de football n’a pu être respectée. C’est finalement aujourd’hui, au dénouement de la réunion de la commission, que la FEMAFOOT va communiquer officiellement le nom de Stephen Keshi avec ses prétentions salariales. Initialement prévue pour s’achever le vendredi dernier, la réunion qui regroupe le département des sports, la FEMAFOOT et le Comité national olympique et sportif pour plancher sur une feuille de route pour le football malien a été prolongée à aujourd’hui encore.

Sans savoir pourquoi les travaux traînent tant, l’on peut imaginer que le département refuse de se laisser mené en bateau. Selon toute vraisemblance, les hommes du ministre Hamane Niang, malgré leur souci de mettre la FEMAFOOT à son aise dans l’exécution de sa responsabilité, seraient toutefois en train d’être également minutieux sur des points essentiels. Comme pour dire que délégation de pouvoir ne veut pas dire laisser-aller.

Et à ce rythme, le département pourrait déjà faire éviter des erreurs d’amateurs qui ont très souvent miné la gestion de notre football.La feuille de route attendue devrait permettre au football malien de retrouver ses honneurs à la fois au niveau du football des jeunes mais aussi permettre à l’équipe A de faire des progrès. Beaucoup de Maliens reposent leur espoir sur les épaules du ministère de la jeunesse et des sports qui doit faire preuve de plus de rigueur envers ceux qui ont été loin de reconnaître leurs responsabilités dans le recul actuel du football malien, et qui n’ont jamais voulu faire leur méa culpa.

La déception des uns et des autres est d’autant plus grande que la FEMAFOOT n’arrive pas à proposer un entraîneur de haut niveau et à grande personnalité pour prendre l’équipe nationale en main ; alors que de grands entraîneurs comme Luis Fernandès, Phillipe Troussier, Wahid Hallidozic, Henri Michel, Henri Kasperczak, Roger Lemerre sont disponibles et accessibles. Surtout qu’un problème de traitement salarial ne devrait pas se poser.Mais, la fédération a sa préférence pour des raisons qui lui sont propres.

L’étonnant, c’est que ce nom n’est même pas tenu secret, et des sources révèlent qu’il a même été signé un préaccord avec Stephen Keshi. Le Nigérian demanderait la somme de 12 millions par mois pour s’engager avec le Mali. Le rôle de responsable de la direction technique nationale serait confié à un technicien local.Aux yeux de nombreux analystes, cette prétention salariale agréera difficilement le ministre Hamane Niang.

D’autant que Jean François Jodar qui occupait cumulativement les postes d’entraîneur national et de directeur technique national percevait la 1ère année de son contrat, le salaire net de 9 825 000 F CFA, et 11 790 000 F CFA la 2è année. Conclusion : Stephen Keshi pourrait coûter plus cher alors que dans le bon sens, un Africain coûte moins cher qu’un Européen. Ce qui aboutit à affirmer que les négociations n’ont pas été bien menées avec le technicien nigérian. C’est pourquoi d’ailleurs, il devra revenir à Bamako à la demande du département des sports pour éclaircir certaines zones d’ombre.

En attendant, le temps presse, et cela si fort que la sélection nationale a match amical le 25 de ce mois contre l’équipe A’ de la France et 4 matchs des éliminatoires combinées CAN/CM 2010 au mois de juin.

Source: L'Aube

Confidentiel du Républicain

Qui a tué Modibo Keita ? Qui a tué Abdoul Karim Camara dit Cabral ? Ces deux questions sont revenues à plusieurs reprises sur les lèvres des intervenants, dans la salle de conférence de l’Institut national des arts (INA), à la faveur du lancement du livre « Ma vie de soldat» du Capitaine Soungalo Samaké, le samedi 15 mars 2008.

Mais, malheureusement, elles n’ont reçu aucune réponse claire. En ce qui concerne la mort de Modibo Keita, le Capitaine Soungalo Samaké a invité l’auditoire à lire le livre pour se faire une idée de l’instigateur principal de cette mort. Mais, le cas de Cabral n’a reçu aucune piste de réponse. Personne dans la salle n’a voulu tenter l’aventure.Pour la paix au Nord : La France donne 12 véhicules à l’armée malienneMichel Reveyrand De Menthon, ambassadeur de France au Mali, au nom de l’État Français, vient de remettre 12 véhicules tout terrain à l’armée malienne.

Au cours de la cérémonie présidée pas Natié Pléa, ministre de la défense et des anciens combattants, l’ambassadeur français a indiqué que “cette aide ponctuelle aux forces armées maliennes en matière de mobilité terrestre, vise à appuyer les efforts du Mali dans le face à face délicat qui l’oppose aux éléments armés agissant dans le nord du pays”. Mieux, il a estimé que cela venait concrétiser les engagements que la France avait pris lors de la signature de l’Accord d’Alger en 2006 et du forum de Kidal en 2007.

Il n’a pas caché que ces véhicules permettront au Mali de constituer une unité d’intervention rapide.Mais, l’ambassadeur de France au Mali reste persuadé que « la combinaison de moyens en apparence très différents tels que les unités méharistes, les avions ultra légers et les véhicules d’intervention rapide, doit permettre de constituer l’embryon d’un système de forces cohérent et adapté aux menaces qui se font jour ».

Pour sa part, le ministre malien n’est pas entré dans les détails. Il s’est contenté de dire que «cet équipement moderne parfaitement adapté aux réalités topographiques de notre pays contribuera sans nul doute à renforcer les capacités opérationnelles de nos forces armées».Cercle de Macina : Des paysans dénoncent le jugeDans plusieurs villages de Macina, des paysans sont à deux pas de la révolte. Ils n’en peuvent plus. Ils sont excédés par ce qu’ils considèrent comme des abus du juge de Macina.

Selon eux, le juge n’hésite pas à les jeter en prison sur des plaintes farfelues de bergers peulhs. A Fiyè et Somanan, deux villages qui ont vécu le martyre, les habitants se demandent s’ils ne sont pas des Maliens de seconde zone. Ils n’arrivent pas à s’expliquer le fait qu’ils se retrouvent toujours en prison, chaque fois qu’ils refusent de laisser les bœufs des bergers peulhs brouter à leur guise leurs champs de mil.

L’Etat malien, à travers le ministère de l’administration territoriale et des collectivités locales, celui de la justice et celui de la sécurité intérieure, est fortement interpellé dans le cercle de Macina et dans tous autres cercles du pays, où les pauvres paysans sont à la merci des administrateurs, des juges et des agents de sécurité. Si gouverner c’est prévoir, l’Etat doit rapidement prendre des dispositions pour ne pas avoir à gérer le pire.

Source: Le Républicain