mardi 15 avril 2008

INSECURITE A KIDAL A qui profite l'assassinat du Commandant Barka Ag?

Dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 avril 2008 le corps sans vie d'un officier supérieur des forces armées et de sécurité du Mali a été découvert en compagnie d'un civil, tous deux froidement égorgés dans les mêmes conditions. L'on est en droit de se demander à qui profite ces crimes crapuleux et lâches?

LE PROTOCOLE D'ENTENTE DE TRIPOLI VIOLE

L'assassinat du Commandant Barka Cheick Ag Belkheir dans la nuit du 10 au 11 avril dernier à Kidal intervient au lendemain de la signature du protocole d'entente de Tripoli signé le 3 avril 2008 dans la capitale Libyenne entre le gouvernement malien et des représentants de la bande d'Ibrahim Ag Bahanga. Le protocole d'entente de Tripoli est un accord de cessez-le feu, d'arrêt définitif des hostilités, de la libération de tous les otages de part et d'autres.

Il faut rappeler que ce sont les rebelles qui ont sollicité la partie libyenne pour obtenir l'accalmie sur le terrain après que deux helicopteurs de combat de l'armée malienne aient pilonné leurs positions aux alentours de la ville de Kidal. Ces pilonnages aériens ont été un coup dur aux rebelles. L'assassinat d'un officier supérieur de l'armée malienne n'équivaut-il pas à la violation du protocole d'entente de Tripoli?

En attendant que les responsabilités ne soient situées dans cet assassinat, il faut rappeler que le Commandant Barka Cheick Ag Belkheir est un partisan et défenseur de l'Accord d'Alger de juillet 2006. Lorsqu’Ibrahim Ag Bahanga a repris les armes avec le colonel Hassane Fagaga, Barka Cheick Ag Belkheir a refusé de les suivre.

Dans un communiqué diffusé sur internet, les rebelles accusent le commandement de l'armée malienne basé à Kidal d'avoir assassiné un officier touareg et un civil également touareg du nom de Mohamed Ag Mossa.

Les bandits, dans leur déclaration, poursuivent que les combattants touareg qui sont restés dans l'armée malienne sont en train d'abandonner la ville de Kidal maintenant de crainte d'être les prochaines victimes. Justement, c'est ce que la bande de Bahanga a voulu chercher le 31 mars 2008 en créant la psychose à Kidal

CREER TOUJOURS LA PSYCHOSE A KIDAL DEMEURE L'OBJECTIF DE BAHANGA
En créant la psychose dans la ville de Kidal le lundi 31 mars 2008, les bandits qui agissent sous les ordres d’Ibrahim Ag Bahanga et Hassane Fagaga voudraient que la ville se vide de ses populations. De cette manière, ils entendaient distraire l'Armée Malienne qui allait s'impliquer afin que les gens regagnent leurs familles.

Entre-temps, ils allaient réussir à contrôler le tronçon Gao-Kidal et du coup bloquer tout ravitaillement de Kidal en vivres et munitions. En clair, les hommes de Bahanga voudraient assiéger Kidal qui allait tomber dans leur main. Leur plan a été vite déjoué par F Armée Malienne qui a initié le mercredi 2 avril un raid aérien qui a été couronné de succès.

Source:Nouvel Horizon

RENCHERISSEMENT DU PRIX DE LA VIANDE L’Etat s’active pour le retour à la normale

L’Etat est préoccupé par la flambée vertigineuse du prix de la viande. Pour l’approvisionnement correct du marché en viande et l’accessibilité de son prix aux populations, le ministre de l’Elevage et de la Pêche a rencontré hier dans les locaux de son département l’Apcam et les représentants des organisations professionnelles du sous-secteur de la viande.

Denrée de grande consommation dans notre pays, la viande coupe aujourd’hui le sommeil à des milliers de chefs de famille à cause de son prix élevé sur le marché. Le kilo de la viande avec os est cédé à 1500 F CFA et celui de la viande sans os à 1800 F CFA. Ce n’est donc pas fortuit que la question occupe le devant de la scène dans le concert général de la flambée des prix. Pourtant, ce n’est pas le bétail qui manque dans un pays à vocation agropastorale.

L’Assemblée permanente des chambres d’Agriculture du Mali (Apcam) et les éleveurs, acteurs de la filière, comptent beaucoup pour avoir une viande abordable sur le marché. C’est pourquoi, la ministre de l’Elevage et de la Pêche a décidé de prendre le taureau par les cornes en les invitant à prendre langue avec elle.

L’objectif était de discuter sur « l’évolution de la situation alimentaire » du cheptel en général et particulièrement de l’offre en tourteau et mélasse. Mme Diallo Madeleine Ba, a d’abord souligné les actions entreprises par son département pour contrecarrer les problèmes prévisibles d’approvisionnement en sous-produits agro-industriels, spécifiquement le tourteau de coton et de mélasse. A l’en croire, dans ce cadre, des campagnes de sensibilisation et d’information ont été menées afin d’imprégner les éleveurs de « l’usage rationnel de l’aliment bétail et du tourteau de coton ».

En amont
Cependant, les difficultés persistent, et le ministère de l’Elevage et de la Pêche, pour les atténuer, a pu obtenir des réductions sur les prix des produits agro-industriels, ce qui devrait contribuer à la réduction du prix de la viande. Ainsi la tonne du tourteau qui était vendue entre 125 000 et 135 000 F CFA de même que la mélasse.

« Après plusieurs négociations, nous avons pu obtenir un prix consensuel de 105 000 F CFA la tonne de tourteau. Il reste à faire actualiser les stocks disponibles et les sites d’enlèvement. S’agissant de la mélasse, Sukala-SA s’est engagée à mettre à la disposition des éleveurs, 50 tonnes au prix de 90 000 F CFA la tonne », a indiqué Diallo Madeleine Ba. Et la ministre d’inviter ses interlocuteurs à « l’enlèvement » du reste de tourteau et de mélasse.

Le département de l’Elevage et de la Pêche, qui entend participer à la concrétisation de la sécurité alimentaire promis aux Maliens par le président de la République dans son Programme de développement économique et social (PDES), attend des organisations professionnelles du sous-secteur de l’élevage et des autres acteurs du secteur, leur contribution pour que les Maliens voient le bout du tunnel en termes d’accès à la viande.

« Je vous demanderai, à vous les responsables de la filière bétail et viande, d’agir sur les différents maillons de la production, pour produire davantage et à moindre coût, afin d’assurer l’approvisionnement des populations en viande, à un prix raisonnable », a ajouté la ministre de l’Elevage.

Gageons que ces mesures et cette invite soient suivies d’effets conséquents et que les deux parties continuent d’œuvrer ensemble pour une issue « salvatrice » à la situation, pour le grand bonheur du peuple malien.

Source: Les Echos

SANTE PUBLIQUE Le Mali à la croisée des chemins

Les indicateurs de santé de notre pays sont parmi les plus bas au monde. La 4e Enquête démographique et de santé (EDSM-IV), qui est une confirmation de cet état de fait, fait des révélations alarmantes.

L’accès à des soins sanitaires de qualité est un casse-tête chinois pour les Maliens. Les défis sont énormes à relever dans un pays où les indicateurs de santé ont prouvé tout le long chemin à parcourir en matière de santé. La 4e Enquête démographique et de santé (EDSM-IV), qui a été réalisée d’avril à décembre 2006, est le témoignage éloquent de notre mauvaise posture sanitaire : politique inefficace, manque d’infrastructures et de personnels, surtout en milieu rural.

Dans ces zones, la fécondité fait des ravages parmi les adolescentes, dont « 36 % ont déjà commencé leur vie féconde : environ 30 % ont déjà eu au moins un enfant et environ 5 % sont enceintes d’un premier enfant ». Aussi succombent-elles très souvent à cause de leur âge, mais aussi à cause du manque de soins sanitaires requis.
Liée à la fécondité, la planification familiale laisse encore à désirer en dépit des « campagnes de sensibilisation » menées par les autorités. Les méthodes contraceptives sont peu utilisées et les enfants naissent successivement les uns après les autres dans des conditions extrêmement difficiles.

Conjuguées aux effets de la fécondité chez les adolescentes, la mauvaise politique de planification familiale produit une hécatombe dans les milieux ruraux.

Le paludisme est l’une des maladies les plus redoutées au Mali. Et l’EDSM-IV a révélé que le fléau prend des tournures inquiétantes. Et le paludisme est même la première cause de mortalité. « Au Mali, le paludisme demeure l’endémie majeure et la première cause de morbidité et de mortalité dans les groupes les plus vulnérables, notamment les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes », révèle l’enquête. Selon un médecin généraliste, « ce n’est pas la campagne de moustiquaires imprégnées offertes gracieusement aux citoyens qui peut vaincre le paludisme. Tout le monde sait qu’elle doit être précédée et suivie de mesures non moins importantes ».

Le VIH/Sida a toujours une présence significative au Mali malgré la création du Haut conseil national de lutte contre le Sida avec une « prévalence de l’infection par le VIH au sein de la population générale estimée à 1,3 % ». Ce taux demeure loin des avancées annoncées par les autorités pour magnifier leurs « efforts ».

En plus de ces quelques chiffres, l’enquête aura mis à nu l’incohérence de la politique sanitaire du gouvernement. Car, comment comprendre que des mesures soient appliquées à l’insu des bénéficiaires ? L’un des présentateurs des résultats de l’EDSM-IV a même avoué qu’il est difficile de mener un programme de santé efficace avec des citoyens majoritairement analphabètes. Il a voulu suggérer au ministre de la Santé d’appliquer la politique de son département en tenant compte des réalités des Maliens.

En tout cas, l’EDSM-IV sonne comme un appel à l’action en ce sens qu’elle a identifié une multitude de failles qu’il faut surmonter avant de parler des « progrès significatifs ».

Source:Les Echos

jeudi 10 avril 2008

Décès de l'ancien international malien Mamadou Keita "Capi"

BAMAKO -- L'ancien international malien de football, Mamadou Keita "Capi", est décédé mercredi à l'âge de 61 ans des suites d'une longue maladie, a-t-on appris de source sportive à Bamako, la capitale malienne.

"Capi", qui souffrait de cancer depuis plusieurs années, avait été le gardien de but de l'équipe nationale de football du Mali finaliste de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) en 1972, à Yaoundé, au Cameroun.

Reconverti en entraîneur, "Capi" a "coaché" l'équipe nationale du Mali et plusieurs clubs africains, dont notamment les clubs ivoiriens de l'AS Bouaké (nord du pays) et du Stade d'Abidjan, à l'époque où cette équipe comptait dans ses rangs Stephen Keshi, aujourd'hui coach national du Mali.

Mamadou Keita Capi a laissé derrière lui trois enfants.

FLAMBEE DES PRIX Les Maliens, ex-consommateurs de viande

Dans l’atmosphère de flambée générale, le prix de la viande s’est envolé à tel point qu’elle n’est plus consommée que par une infime minorité de Maliens. Le paradoxe est patent dans un pays à vocation agropastorale, où l’élevage constitue l’une des principales activités. Où sont passés les autorités et le PDES ?

« Combien coûte le kilo de la viande chez vous ici ? Bien que la Côte d’Ivoire ne soit pas un pays d’élevage mais plutôt importateur de bétail du Mali, le kilo de la viande sans os coûte 1000 F CFA chez nous. Ah pauvres Maliens ! », ironisait récemment un ressortissant de la Côte d’Ivoire à la suite de nos commentaires sur la cherté des denrées au Mali.

Cette moquerie peut faire mal si l’on s’en tient à la logique que le Mali a toutes les potentialités pour ne pas être sevré de cette denrée précieuse. Mais force est de reconnaître qu’elle est tout de même conforme à la réalité. Depuis quelque temps, les Maliens ont appris aux dépens de leurs bourses la hausse vertigineuse du prix de la viande.

Après la crise d’il y a quelques mois, les autorités étaient pourtant montées au créneau pour assurer les uns et les autres sur la spéculation. Un ouf de soulagement avait alors balayé tout le pays, surtout à Bamako. Mais c’était sans compter sur la poudre qui guettait les yeux des citoyens. Et ce qui devait arriver arriva : le kilo de la viande avec os est cédé à 1500 F CFA et celui de la viande sans os à 1800 F CFA. C’est à prendre ou à laisser.

Jadis consommée par la plus grande majorité des populations, aujourd’hui, la viande est absente du panier de la ménagère. Avec l’effritement continu du maigre pouvoir d’achat des Maliens, elle est devenue une denrée de luxe.

« La viande ne fait plus partie de nos condiments malgré l’affliction et le dommage que cela nous causent. Nous nous efforçons d’acheter les autres condiments pour ne pas mourir de faim. Les enfants ont toujours du mal à s’en passer. Mais que faire face à cette montée inédite dans la mesure où l’on continue de dire que tout va bien ? », s’apitoie F. C., une ménagère.

Les Maliens ne savent plus à quel saint se vouer et « nous continuons de souffrir ». En plus du calvaire quotidien, la célébration de fêtes religieuses comme le Maouloud a été affectée par la hausse des prix du bœuf.

L’exportation en cause
« Autrefois, lors des fêtes de Maouloud, mes voisins venaient me donner une grande quantité de viande, mais cette année je n’ai rien reçu. Tellement que j’étais habituée à en avoir, je me suis déplacée pour le leur demander. Ils m’ont simplement répondu que le viande était inaccessible maintenant », nous confie, une ex-consommatrice de viande. D’ailleurs, selon des témoignages, de nombreux travailleurs ont dérogé à la règle à Maouloud en n’abattant pas de bœufs comme ils en avaient l’habitude.

Les explications de bouchers sont tout aussi éloquentes. « Les clients ne se bousculent plus devant nos commerces. Souvent, nous rentrons bredouilles à la maison sans bénéfice conséquent. Nous congelons maintenant la plus grande de la viande, mais à force d’être congelée, elle perd en poids et n’est plus en état d’être achetée par les clients », regrette Mari Traoré, chevillard au marché de Lafiabougou.

Interrogés sur les causes de cette flambée, les uns et les autres mettent en cause la politique d’élevage des autorités. « Le Mali entretient des millions de bêtes par an. Où partent-elles ? Pourquoi les exporter si nous devons en souffrir après ? Nous avions pourtant averti les autorités qui avaient promis de prendre des mesures diligentes », s’indigne un membre du syndicat de bouchers.

S’agissant des dispositions à prendre, un consommateur ne digère pas le fait que la dernière crise de la viande n’ait pas servi de leçon aux autorités pour d’abord « prioriser » les Maliens. Car, argue-t-il, cette cherté qui, n’est pas irrémédiable pour un pays agropastoral, trouve sa source dans l’exportation « abusive » de bétails.

Sur le marché, c’est la ruée vers le poison fumé et autres. Bon appétit ex-consommateurs de viande !

Source:Les Echos

ASSEMBLEE NATIONALE: L’abolition de la peine de mort revient

Parmi les projets de loi qui doivent être examinés par les élus de la nation figure celui portant abolition de la peine de mort. Retour à la case départ.La volonté d’abolir la peine capitale a été exprimée par le président de la République lors de sa traditionnelle adresse à la nation à l’occasion du 22 septembre 2007.

Déposé sur la table de l’Assemblée nationale, le projet de loi avait été renvoyé par les élus de la nation lors de leur dernière session ordinaire et extraordinaire au motif qu’ils allaient se concerter avec leurs bases aux fins de propositions et suggestions. C’est la raison pour laquelle, l’intersession parlementaire a été mise à profit par les élus pour expliquer à leurs électeurs ledit projet de loi. A leur retour lundi à l’Hémicycle pour la reprise des travaux, il semble que la position de nombreux Maliens n’a pas beaucoup évolué sur la question.

Bon nombre de députés n’auront pas eu l’assentiment des populations quant à l’abolition de la peine de mort.C’est dire que c’est toujours le statu quo sur la proposition présidentielle qui, on s’en souvient, avait suscité remous et controverses. En réalité, nombreux sont ceux qui sont opposés au principe et estiment que le fait que la peine de mort soit dans les textes est une épée de Damoclès sur la tête des criminels et a un effet dissuasif. Depuis 1980, la peine de mort n’a pas été appliquée au Mali. Aujourd’hui, il existe des indices défavorables qui pèsent sur le vote du projet de loi par les parlementaires.

Dans le district de Bamako, les populations ont clairement fait savoir aux députés lors des séances de restitution et de débats sur le projet qu’elles ne sont pas pour son abolition. Il en est de même du cercle de Yanfolila. Sur les 12 communes de ce cercle, 10 ont poliment mais fermement opposé une fin de non recevoir à la demande. A ce rythme, le retour à la case départ est prévisible.Présentement dans le monde, la peine de mort est en recul sous la pression des défenseurs des droits de l’Homme et des ONG.

Le Conseil de l’Europe est aujourd’hui un espace sans peine de mort. L’abolition de la peine de mort est d’ailleurs devenue une conditionnalité d’adhésion au Conseil de l’Europe.Dans le reste du monde, la situation d’un pays à l’autre, même si la plupart des organisations internationales ont clairement condamné la peine de mort, pour l’année 2000, Amnesty International a établi les chiffres suivants : 108 pays ont aboli la peine de mort dans la loi ou dans la pratique, 20 pays abolitionnistes de fait conservent la peine de mort dans leur législation mais n’ont pas procédé à des exécutions depuis 10 ans.

Et 88 % des exécutions ont eu lieu dans 4 pays : Chine (plus de 1000 exécutions), Arabie Saoudite (environ 123 exécutions), Etats-Unis (85 exécutions) et Iran (environ 75 exécutions).Rédacteur(s): Mohamed Daou

Source:Les Echos

jeudi 3 avril 2008

ESCLAVAGE Une réalité au Mali

L’esclavage est une réalité au Mali. Malgré la ratification de nombreuses conventions le condamnant, la pratique inhumaine n'a toujours pas totalement disparu dans notre pays, notamment en milieu nomade.

Les violations des droits humains sous forme d’esclavage persistent encore dans notre pays en ce 21e siècle.

Iddar Ag Ogazide et son fils Ahmed sont des exemples. Iddar Ag Ogazide est un jeune Touareg noir âgé de plus de 30 ans. Il est né esclave. Son père et sa mère étant des esclaves. Le jeune homme s’est libéré des chaînes de l’esclavage depuis quatre mois. Son fils, prêté en décembre 2007 à une maîtresse, a été lui aussi rendu à la liberté la semaine dernière grâce à la gendarmerie de Gao. Mais les deux petits frères d’Iddar Ag Ogazide, adolescents et orphelins restent toujours sous le joug d’esclavage. Car, il semble qu’au regard de la loi, Iddar ne peut pas prétendre à leur libération. C’est aux intéressés de se plaindre.

Au cours d’une conférence-débats dimanche dans le cadre du 3e Forum de Temedt à l’Institut de formation des maîtres (IFM) de Gao, sur le thème « l’esclavage par ascendance : réalités actuelles, disposition à prendre pour l’éradiquer », le cas d’Iddar a été au centre du débats.

« Les cas de violation que nous avons dénoncés devant les tribunaux sont encore au point mort. Nous avons touché tous les ressorts pour que l’action judiciaire soit enclenchée mais la triste réalité c’est que justice n’est pas rendue dans le cas de Ekadaye. Justice n’est pas encore rendue dans l’enlèvement de Moumou, car il n’est pas encore retourné en famille. Le dernier cas, celui du battant Iddar est actuellement devant le tribunal de Gao », a expliqué le président de Temedt.

Stratégies pour l’éradication
Le conférencier dira que « tout le monde doit avoir l’information sur le caractère illégal des pratiques esclavagistes et analogues. Les victimes et les maîtres doivent être informés des lois qui les répriment et des poursuites qu’ils encourent. Nous devons renforcer les certitudes en mettant en confiance les personnes en situation d’esclavage et de servitude afin qu’elles comprennent que des recours existent pour les sortir et des ressorts existent pour les soutenir dans leur nouvelle vie ».

A ses dires, « les voies juridiques et judiciaires doivent être privilégiées. Le public doit être informé et sensibilisé sur le caractère néfaste de ces pratiques et de leur persistance dans la société ».

Après l’exposé de Mohamed Ag Akeratane, les participants mauritaniens, nigériens et maliens ont fait des contributions. Beaucoup ont témoigné sur des cas existant dans leurs circonscriptions respectives.

Il ressort des témoignages sur le cas malien que l’Etat doit conduire une étude sur l’esclavage ainsi que sur les discriminations. Cette étude permettra de faire l’état de la question, de montrer l’ampleur du phénomène par région et par groupe ethnique, les domaines socio-économiques où ces pratiques sont les plus néfastes avant de proposer des solutions pour leur éradication.

Temedt, association des Tamashek noirs entend conduire des actions de plaidoyer en direction des décideurs nationaux et internationaux, les pouvoirs (exécutif, judiciaire, législatif) afin d’amener l’Etat et les partenaires au développement à tenir compte de l’existence de l’esclavage.

Source:Les Echos

KALABANCOURA Le gouverneur sort l’artillerie lourde

L'opération de déguerpissement des trottoirs et des espaces publics récemment lancée par les autorités de la capitale ne rencontre pas l'assentiment des occupants qui dénoncent la méthode musclée souvent utilisée. Cependant, les populations, notamment les usagers de la route, soutiennent l'initiative et crient déjà victoire.

Mardi 1er avril 2008, à Kalabancoura, le gouverneur du district Ibrahim Féfé Koné à la tête d'une forte délégation soutenue par les forces de sécurité a fait une descente musclée pour déguerpir les occupants illégaux des espaces publics.

En plus de la destruction des kiosques et des étals érigés de part et d'autre des trottoirs, c'est sous le regard du gouverneur du district en personne que le Bulldozer s'est attaqué au grand espace public situé au sud du monument Sogolon (situé sur la route de l'aéroport) suscitant la joie des curieux sortis massivement pour assister à l'opération. Au centre d'une polémique, les occupants de l'espace se sont longtemps opposés à la volonté d'un homme d'affaires habitant le quartier et qui a tenté de les chasser du lieu à plusieurs reprises.

Selon le maire de la Commune V, Demba Fané, les études sont en train d'être menées pour l'exécution d'un projet d'exploitation de l'espace au profit de la population, une décision qui a suscité l'enthousiasme des populations de Kalabancoura.

En commune V, Kalabancoura se distinguait par ses grands espaces, ses rues assez larges qui offraient aux résidents un meilleur cadre de vie qui leur permettait de se mouvoir et de s'épanouir. Mais, à cause de la spéculation foncière le quartier s'étouffe aujourd'hui.

Au Mali, l'occupation anarchique des voies publiques est devenue un phénomène récurent dans les grandes villes, et principalement à Bamako où les espaces publics et les trottoirs sont transformés en marché par des détaillants.

Des hangars, des kiosques et autres panneaux publicitaires obstruent illégalement les domaines publics réservés normalement aux espaces verts ou d'autres cadres de divertissement au profit des jeunes. Conséquence : les passages sont devenus étroits.

Pour de nombreux observateurs, la bonne application du Projet d'appui aux commerçants détaillants (PACD), initié par les autorités, peut être un début de solution à l'organisation et à la rentabilisation du secteur pour l'heure mal exploité.

Source:Les Echos

Un cessez-le-feu conclu à Tripoli

Les premières discussions directes entre délégations rebelle et gouvernementale avaiaent débuté mercredi dans la capitale libyenne.Le gouvernement malien et le groupe du chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga, qui a repris les armes le 20 mars dans le nord-est du Mali, ont accepté jeudi de respecter un cessez-le-feu immédiat au cours de discussions à Tripoli, a annoncé un diplomate libyen.

"Les envoyés du gouvernement malien et de la rébellion ont accepté d'observer sur le terrain un cessez-le-feu à partir de jeudi 00h01" (locales et GMT), a-t-il déclaré sous couvert de l'anonymat.Ce diplomate participe à la médiation de la Fondation Kadhafi entre rebelles et gouvernement malien.Jeudi, les deux délégations doivent se rencontrer à nouveau "pour avancer davantage vers la paix", a-t-il poursuivi.

Les premières discussions directes entre délégations avaient débuté mercredi dans la capitale libyenne, parallèlement à une brusque montée de tension dans le nord du Mali. Un nouvel accrochage était survenu près de Kidal (nord-est) entre une colonne de l'armée malienne et un groupe identifié comme celui de Ag Bahanga, dont un proche a confirmé les affrontements.

Aucune source n'a été en mesure de fournir un bilan de l'accrochage, le premier enregistré depuis le début des pourparlers de Tripoli le 28 mars.Le groupe de Ag Bahanga a repris les armes le 20 mars en violation des accords de paix d'Alger signés en juillet 2006, qui avaient officiellement mis fin aux rébellions touareg au Mali.

En marge de ces affrontements, au moins huit personnes, dont cinq civils, ont été tuées par l'explosion de mines et 33 militaire maliens ont été enlevés par le groupe de Ag Bahanga."Ce qui était important, c'était d'avoir d'abord d'urgence le cessez-le-feu. Aujourd'hui (jeudi), nous allons aborder en détail tous les autres points, notamment la libération des otages, le développement du nord du Mali, l'allègement du dispositif militaire, et je crois que ce sera la fin", a encore expliqué le diplomate libyen à Tripoli, qui a rapporté que les discussions avaient parfois été "très animées".

"Après tout ça, nos frères maliens vont fixer une date pour se rencontrer à Bamako ou en Algérie, pour avancer dans les accords d'Alger", a ajouté le diplomate.Fin août 2007, le groupe d'Ag Bahanga avait déjà mis à mal les accords de paix en lançant des opérations contre l'armée. Il avait notamment enlevé une cinquantaine de personnes, les dernières ont été libérées début mars notamment.

Source:Cyberpresse