jeudi 3 avril 2008

Un cessez-le-feu conclu à Tripoli

Les premières discussions directes entre délégations rebelle et gouvernementale avaiaent débuté mercredi dans la capitale libyenne.Le gouvernement malien et le groupe du chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga, qui a repris les armes le 20 mars dans le nord-est du Mali, ont accepté jeudi de respecter un cessez-le-feu immédiat au cours de discussions à Tripoli, a annoncé un diplomate libyen.

"Les envoyés du gouvernement malien et de la rébellion ont accepté d'observer sur le terrain un cessez-le-feu à partir de jeudi 00h01" (locales et GMT), a-t-il déclaré sous couvert de l'anonymat.Ce diplomate participe à la médiation de la Fondation Kadhafi entre rebelles et gouvernement malien.Jeudi, les deux délégations doivent se rencontrer à nouveau "pour avancer davantage vers la paix", a-t-il poursuivi.

Les premières discussions directes entre délégations avaient débuté mercredi dans la capitale libyenne, parallèlement à une brusque montée de tension dans le nord du Mali. Un nouvel accrochage était survenu près de Kidal (nord-est) entre une colonne de l'armée malienne et un groupe identifié comme celui de Ag Bahanga, dont un proche a confirmé les affrontements.

Aucune source n'a été en mesure de fournir un bilan de l'accrochage, le premier enregistré depuis le début des pourparlers de Tripoli le 28 mars.Le groupe de Ag Bahanga a repris les armes le 20 mars en violation des accords de paix d'Alger signés en juillet 2006, qui avaient officiellement mis fin aux rébellions touareg au Mali.

En marge de ces affrontements, au moins huit personnes, dont cinq civils, ont été tuées par l'explosion de mines et 33 militaire maliens ont été enlevés par le groupe de Ag Bahanga."Ce qui était important, c'était d'avoir d'abord d'urgence le cessez-le-feu. Aujourd'hui (jeudi), nous allons aborder en détail tous les autres points, notamment la libération des otages, le développement du nord du Mali, l'allègement du dispositif militaire, et je crois que ce sera la fin", a encore expliqué le diplomate libyen à Tripoli, qui a rapporté que les discussions avaient parfois été "très animées".

"Après tout ça, nos frères maliens vont fixer une date pour se rencontrer à Bamako ou en Algérie, pour avancer dans les accords d'Alger", a ajouté le diplomate.Fin août 2007, le groupe d'Ag Bahanga avait déjà mis à mal les accords de paix en lançant des opérations contre l'armée. Il avait notamment enlevé une cinquantaine de personnes, les dernières ont été libérées début mars notamment.

Source:Cyberpresse

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