mercredi 21 novembre 2007

Négociations Gouvernement-CSTM : DANS UN ESPRIT POSITIF

La Confédération a salué le travail de la commission de conciliation et la volonté de dialogue du gouvernement Le gouvernement et la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) ont entamé hier au ministère du Travail, de la Fonction publique et de la Reforme de l'État des négociations sur le cahier de doléances déposé le 1er mai dernier par la Confédération.

La rencontre s'est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement et des représentants de la CSTM et du patronat. L'ouverture des négociations entre les deux parties a été rendue possible grâce à la médiation de la commission de conciliation qui avait été mise en place après le dépôt d'un préavis de grève par la CSTM le 1er novembre dernier .

Hier, le président de la commission de conciliation, Mamadou Lamine Diarra a d'abord rappelé le rôle joué par sa structure avant d'indiquer que le cahier de doléances de la CSTM comporte 57 points. Il appartient aux différentes parties de les étudier avec lucidité afin de parvenir à des accords satisfaisants, insistera le président de la commission de conciliation. Il faut rappeler que la CSTM menace d'aller en grêve les 27, 28 et 29 novembre si les 57 points de revendications de son cahier de doléances ne sont pas pris en charge.

Toutefois, la Confédération n'a pas fermé les portes de la négociation, tout en affirmant qu'elle se réserve le droit d'entreprendre toutes autres actions légales afin que ses revendications légitimes aboutissent. Parmi les différents points de revendications du cahier de doléances, on peut citer la baisse des prix des denrées de première nécessité et l'adoption d'une politique et de maîtrise de prix, la réduction des tarifs d'eau, d'électricité et de téléphone et la révision à la baisse des prix des médicaments.

S'y ajoutent la correction de ce que la CSTM appelle les inégalités dans la grille de salaire des catégories B1 et B2, l'augmentation générale des salaires des agents relevant des budgets de l'État et des collectivités territoriales, le remboursement et le paiement des subventions des années antérieures, la création d'une ligne budgétaire de subvention en faveur des syndicats, la suppression des postes de contrôles de sécurité fictifs et la cessation des tracasseries policières et l'arrêt immédiat du recrutement anarchique des enseignants.

Dans son préavis de grève, la CSTM s'insurge également contre l'attitude du gouvernement, du Conseil national du patronat malien et de la Fédération nationale des associations de santé communautaire (Fenascom) qu'elle accuse d'avoir refusé d'ouvrir des négociations autour du cahier de doléances. Cependant à la rencontre d'hier, le représentant de la CSTM, Youssouf Ganaba, a salué le rôle joué par la commission de conciliation, mais aussi la volonté du gouvernement d'engager des négociations sur la base de la sincérité pour éviter la grève.

Le ministre du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme de l'État, Abdoul Wahab Berthé s'est lui également réjoui de l'esprit qui a prévalu à l'ouverture des négociations avant d'indiquer que le gouvernement avait adressé une demande de rencontre à la CSTM dès le 15 novembre. Malheureusement, expliquera-t-il, le même jour, le gouvernement a reçu de la centrale syndicale un préavis de grève.

"Le gouvernement est prêt à négocier et voir comment il peut satisfaire les points de revendications dans la mesure de ses possibilités. Mon espoir est que les deux parties discutent en toute connaissance de cause afin que des décisions importantes soient prises à la satisfaction de tous", insistera le ministre Berthé.

Source : L'essor

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