dimanche 18 novembre 2007

Conférence de la Communauté des démocraties : UNE FORTE CORRÉLATION ENTRE DÉMOCRATIE ET DÉVELOPPEMENT

En favorisant la bonne gouvernance et les libertés économiques, la démocratie impulse de développement durable qui conduit à la réduction de la pauvreté C'est hier en fin d'après-midi que la 4 ème conférence ministérielle de la Communauté des démocraties s'est ouverte dans notre capitale. La cérémonie sollennelle d'ouverture était présidée par le président de la République, Amadou Toumani Touré.

Elle s'est déroulée en présence du Premier ministre, Modibo Sidibé, des membres du gouvernement, des présidents des institutions de la République et d'un parterre de personnalités maliennes et étrangères dont le secrétaire d'Etat adjoint américain, John D. Negroponte. Le thème principal de cette importantes rencontre internationale qui se déroule au Centre international des conférences est "démocratie et développement".La cérémonie marathon a commencé par une prestation de l'Ensemble instrumental du Mali qui a à travers une chanson souhaité la bienvenue à tous les participants venus des quatre coins du monde. On entra ensuite dans le vif du sujet avec l'intervention du ministre des Affaires étrangères de la Coopération internationale, Moctar Ouane.

Celui-ci a indiqué que le Mali en abritant cette 4ème conférence internationale de la Communauté des démocraties, devient ainsi le premier pays africain à accueillir une telle réunion. En effet, les trois premières conférences se sont tenues successivement à Varsovie ( Pologne) en 2000, à Séoul (Corée du Sud) en 2002 et à Santiago (Chili) en 2005. C'est au cours de la dernière réunion, a rappelé le ministre Ouane, que la présidence de la Communauté des démocratie a été confiée à notre pays.

En acceptant cet honneur et cette délicate mission, le Mali s'est fixé des objectifs centrés sur la poursuite de la mise en oeuvre du plan d'action de Séoul et l'Engagement de Santiago. Parmi ces ojectifs figurent également en bonne place la mise en exergue de la lutte contre la pauvreté, le renforcement du rôle des organisations internationales et régionales dans la promotion des objectifs de la Communauté, de la valorisation de la contribution des ONG et de la société civile.Notre pays, a poursuivi le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, fort de la conviction que la démocratie participe au développement des nations, a voulu dédier mon mandat à la problématique de la lutte contre la pauvreté en tant que défi à la démocratie.

Il a salué certaines réalisations au cours de la présidence malienne, notamment l'élargissement croissant du nombre de membres de la Communauté des démocraties, et l'implication plus accrue des acteurs non étatiques dans la recherche des objectifs de la Communauté. Moctar Ouane a cependant noté que de nombreux défis demeurent. Mais ces challenges ne sont pas au dessus des capacités des membres de la Communauté des démocraties.Quant au secrétaire d'Etat adjoint américain il a rendu un hommage appuyé au Mali pour son leadership réussi au sein de la Communauté.

"Le Mali a conduit notre partenariat mondial pour la démocratie pendant une période passionnante pour la démocratie à travers le monde", a lancé John D. Negroponte, avant d'ajouter que "nous sommes venus au Mali pour chercher à protéger et promouvoir ce que le président Bush appelle les acquis non négociables de la dignité humaine". Le secrétaire d'état adjoint américain a relevé que la démocratie est en difficulté dans certains pays en Afrique et d'ailleurs qui n'ont pas encore trouvé la voie de la démocratie, gage de tout développement humain. Il s'est réjouit le processus de paix en Côte d'Ivoire voisine et souhaité que le Nigeria renforce ses acquis démocratiques.

Dans son discours, le directeur exécutif du Millenium Challenge Corporation (MCC) a indiqué que son institution travaillerait avec les pays qui sont engagés à développer leurs institutions démocratiques et leur économie. John Danilovich a précisé que la majorité des pays partenaires du MCC ne sont pas seulement des membres de la Communauté des démocraties, mais aussi des réformateurs agressifs de politiques oeuvrant à renforcer la démocratie et promouvoir la liberté économique.

La dernière intervention a été celle du président de la République. Il a rendu un hommage à tous les membres de la Communauté et aux organisateurs de la conférence de Bamako. En rappelant le thème de la conférence à savoir, "démocratie et développement", Amadou Toumani Touré a noté que notre pays a trouvé la voie de la démocratie en 1991.

De cette date à nos jours, dira-t-il, tous les gouvernements ont toujours eu à coeur de renforcer les partis politiques pour leur permettre d'assurer leur mission d'éducation, de sensibilisation et de formation du citoyen. Il a cité à ce propos l'adoption d'une loi sur le finacement public des partis politiques et l'aide directe à la presse. Ces initiatives ont pour but de consolider la démocratie dans notre pays.

Comme autre acquis démocratique chez nous, le président Touré a cité la décentralisation en indiquant qu'elle crée un espace économique de confiance pour impulser la croissance et recentre les énergies nécessaires pour la prise en compte des problèmes concernant les collectivités et leur développement.Pour le président Touré, les difficultés majeures de la gouvernance dans nos pays résident surtout dans l'organisation de l'État, sa modernisation et le renforcement de ses capacités. Pour faire face à ce défi, il a souligné que notre pays s'est doté d'un Programme de développement institutionnel qui prend en compte la modernisation de l'administration.

Le chef de l'État a aussi mis l'accent sur la lutte contre la corruption et la délinquance financière en indiquant que cette lutte est un des baromètres de la bonne gouvernance. Pour ce qui est de notre pays, dira-t-il, il a mis en place tout un arsenal contre ces phénomènes comme le Contrôle général des services, la Section des comptes de la Cour suprême, les pôles économiques dans les tribunaux, le Vérificateur général.

Par ailleurs, le chef de l'État a remercié le secrétariat exécutif malien du processus non gouvernemental de la Communauté des démocraties pour les efforts d'accompagnement du gouvernement tout au long de la présidence malienne, et pour son plaidoyer en faveur de la mise en oeuvre du Plan d'action de Séoul et de l'Engagement de Santiago, qui sont des documents de référence pour la Communauté. Il a souhaité que la Communauté des démocraties contribue à l'émergence d'un monde plus équitable, plus juste et une meilleure gourvenance mondiale.


Source : L'Essor

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