mercredi 12 décembre 2007

L'hémicycle en ébullition

La nouvelle d'un incident dont un député aurait été victime dans la soirée de lundi à l'hôpital Gabriel Touré (il aurait été brutalisé par deux policiers dans des circonstances qui n'étaient pas éclaircies hier en fin de journée) a interrompu brutalement la session plénière de l'Assemblée nationale qui s'était ouverte durant la matinée.

Dioncounda Traoré, le président de l'A.N., s'est efforcé de calmer les esprits (il a annoncé avoir déjà rencontré le directeur de l'hôpital à ce propos et avoir aussi engagé des actions) avant d'organiser un huis-clos pour certainement communiquer les informations en sa possession aux députés. En attendant certainement une réaction officielle sur cette affaire, les élus ont décidé de suspendre la plénière et de fixer la reprise à cet après-midi. Plus d'une dizaine de projets de loi sont au programme de cette session plénière.

Ces projets de loi touchent quasiment tous les domaines du développement économique, social et culturel de notre pays. Six sont défendus par le ministre des Finances Abou-Bakar Traoré. Les débats ont commencé hier par le projet de loi des finances pour l'exercice 2008. Le vote du projet de loi des finances appelé encore budget d'ƒtat est l'une des grandes attributions de l'Assemblée nationale.

La loi des finances détermine la nature, le montant et les dépenses des ressources et des charges de l'Etat pendant une année donnée, a expliqué l'honorable Ouali Diawara, président de la commission des finances, de l'Economie, du plan et de la promotion du secteur privé. Sa commission est saisie pour l'examen au fond du projet. "L'Assemblée nationale est la force politique qui distribue le budget d'Etat. La délibération sur le projet de loi des finances ordonne au gouvernement de mettre en oeuvre son programme qui était auparavant techniquement élaboré", a précisé notre interlocuteur qui indique que toutes les 11 commissions permanentes de l'Assemblée sont saisies pour avis concernant le vote de la loi des finances.

Il ressort de l'analyse de la loi des finances 2008 qu'au titre des prévisions, les recettes attendues sont estimées à 962,428 milliards de Fcfa contre 879,648 milliards de Fcfa en 2007. Le budget d'ƒtat 2008 affiche une augmentation de 8,71 % par rapport à 2007. Cette augmentation résulte de l'accroissement attendu des recettes du budget général de 8,82 %.

Quant aux dépenses prévues, elles sont estimées au titre de l'année 2008 à 1085,774 milliards de Fcfa contre 994,311 milliards de Fcfa dans la loi des finances 2007, soit une augmentation de 9,20%. Nous reviendrons évidemment sur tous ces événements dans nos prochaines éditions.

Source:Essor

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