mercredi 19 décembre 2007

Eau potable : SI L'ON ARRÊTAIT LE GASPILLAGE...

La Coalition des alternatives africaines dette et développement (CAD-Mali) vient d'organiser, dans le cadre de sa Semaine de l'éducation populaire, un atelier de formation de trois jours sur un de ses thèmes de prédilection : "l'accès à l'eau potable et son financement public".

A l'issue de cette session, CAD-Mali a animée un point de presse. La présidente de la Coalition, Mme Barry Aminata Touré, principale conférencière, a jugé que la problématique de l'accès à l'eau potable est aujourd'hui une grande préoccupation pour la société civile mondiale et les communautés à la base. Au niveau mondial, malgré les conférences et les financements faits dans le domaine, a-t-elle relevé, plus d'un milliard de personnes n'ont toujours pas accès à l'eau potable. Mme Barry Aminata Touré estime que dans notre pays, malgré les politiques élaborées et mises en oeuvre, la situation est grave.

"Le constat est déprimant", a-t-elle soutenu, en relevant que 74% de la population ne disposent pas de source d'eau potable et pérenne. Revenant au constat établi au plan mondial, la conférencière notera que 1,5 milliard de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'eau potable et que 2,6 milliards de personnes ne disposent pas de système d'assainissement adéquat.La présidente de CAD-Mali a rappelé qu'afin d'inverser la tendance, les Nations unies ont fait de la question une priorité parmi les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

L'un de ces objectifs est de réduire de moitié d'ici l'horizon 2015, le nombre de personnes n'ayant pas accès à l'eau potable et à l'assainissement.Notre pays a largement souscrit aux OMD. Au regard des résultats insuffisants enregistrés pour le moment dans le volet des OMD relatif à l'accès à l'eau, la CAD-Mali, en tant qu'acteur social luttant pour l'amélioration des conditions de vie des citoyens, doit informer ceux-ci et interpeller les pouvoirs publics en faisant ressortir la gravité de la situation.

A ce propos, Mme Barry Aminata Touré a appelé le public à changer de comportement en gérant mieux le précieux liquide. "Chacun doit s'investir non seulement pour avoir de l'eau, mais aussi en faire un bon usage", a-t-elle souhaité.Tout en déplorant que l'État ne soit pas encore arrivé à satisfaire les besoins de la population en eau potable, la présidente de la CAD-Mali préconise de redoubler d'effort, d'accentuer la sensibilisation des populations pour les amener à arrêter le gaspillage de l'eau.

De ce point de vue, l'État doit donner le bon exemple en prenant des mesures contre le gaspillage. "L'accès à l'eau potable est un droit fondamental et chacun doit s'investir pour éviter qu'elle soit gaspillée", a recommandé la première dirigeante de CAD-Mali.

Source:Essor

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